Décès : les raisons de l’arrêt cardiaque du traileur sur le marathon des sables
Comme vous avez pu le lire, le marathon des Sables a été endeuillé pour la troisième fois hier. En effet, un français y a été victime d’un arrêt cardiaque.
Sur 35 éditions, soit depuis 1986, c’est le troisième cas décès que l’on rencontre. Le premier réflexe serait de se dire que ce n’est pas si énorme que ça, surtout au vu de la difficulté de la course (250km sur moins d’une semaine dans le Sahara, ce n’est pas rien), mais aussi si l’on compare aux chiffres qu’on a sur des plus petites courses (genre sur les 20km et les semis).
Un décès reste cependant un décès de trop, et personne ne mérite de mourir en accomplissant sa passion.
Pas de bol, ça intervient cette année alors qu’il y a eu un report d’avril à octobre ; faut-il y voir un lien de cause à effet ?
A mon avis non. De plus, jamais les organisateurs n’auraient remis la course à un moment où c’était dangereux (ou plus dangereux que d’habitude).
A chaque fois qu’un décès se produit, une autre question revient sur le tapis, celle des certificats médicaux et de leur hypocrisie.
Ou du moins ça permet de se questionner sur leur utilité. Peut-être qu’un vrai check-up aurait permis d’identifier un problème cardiaque chez le coureur, mais certainement pas 30 flexions et un interrogatoire de quatre minutes et demi.
La course est-elle finalement trop dure ?
Alors oui, c’est une course excessivement difficile, mais c’est comme l’UTMB et la TDS ; s’il y a eu aussi peu d’accidents, ce n’est pas parce que les courses sont faciles, c’est parce que les gens se préparent, et ils le font bien.
La seule raison que je puisse imaginer, et pour laquelle je ne vois pas de solution, c’est que les conditions de la course dans le Sahara sont très difficiles, voire impossibles à faire en entraînement.
C’est comme s’entraîner à un ultra en montagne quand on habite en Bretagne, c’est impossible de s’exercer en conditions réelles.