Les favoris de la TDS : Beñat Marmissolle et Manon Bohard

Favoris de la TDS 2025

Plus longue, plus technique, plus engagée… La TDS, pour Trace des Ducs de Savoie, reste l’épreuve la plus redoutable de la semaine UTMB. Avec ses 145 kilomètres pour 9 200 mètres de dénivelé positif, elle attire chaque année des coureurs capables de résister aux conditions extrêmes. Départ de nuit à 23h30, longues sections isolées, cols exposés, descentes piégeuses : ici, aucun relâchement n’est permis. En 2025, le plateau masculin comme féminin affiche une densité impressionnante, avec des visages familiers du circuit et quelques outsiders prêts à frapper fort.

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favoris de la TDS 2025 : les hommes

Beñat Marmissolle, le grand favori français

Vainqueur de la Diagonale des Fous, sixième de l’UTMB en 2022, Beñat Marmissolle est l’un des plus solides coureurs d’ultra au monde. Le Français aborde la TDS 2025 avec un objectif clair : gagner. Son UTMB Index de 878 témoigne de sa régularité à très haut niveau, et son expérience sur les parcours longs, cassants, montagnards, est un atout décisif sur une course aussi exigeante. Son style de course, basé sur la patience, l’endurance et la résistance mentale, correspond parfaitement aux exigences de la TDS. Il faudra une sacrée performance pour venir le battre cette année.

Pau Capell, l’invité imprévisible

On l’attendait sur l’UTMB, il revient sur la TDS. L’Espagnol Pau Capell, vainqueur de l’UTMB en 2019, fait figure d’invité surprise sur ce format plus court mais plus technique. Depuis sa blessure en 2021, Capell alterne entre promesses et difficultés. Mais sa classe naturelle, son expérience des grands rendez-vous et sa science de la gestion de course pourraient suffire à le ramener dans le match. Son UTMB Index a baissé (864), mais si la météo reste stable et que les jambes répondent, il a largement le potentiel pour monter sur le podium.

Une équipe française dense et ambitieuse

Derrière Marmissolle, la relève tricolore est bien en place. Antoine Charvolin (880), Antoine Thiriat (871), Gautier Airiau (866) et Baptiste Petitjean (854) forment un quatuor solide, jeune et expérimenté, capable d’animer la course dans les sections techniques. On peut également citer Hugo Deck, inscrit sur la CCC mais souvent positionné sur ces formats, ainsi que Martin Kern, dont l’expérience en montagne et le sens de la stratégie pourraient faire la différence si la course s’allonge sous la chaleur ou la pluie. Plusieurs de ces coureurs visent un top 10 voire mieux, et pourraient profiter d’un faux pas des favoris.

Daniel Jung, Daniel Claassen, Blake Slattengren : les internationaux à surveiller

Côté international, plusieurs profils se dégagent. L’Italien Daniel Jung (855), vétéran expérimenté, possède une grande habitude des ultras techniques. Il sera à surveiller sur la seconde moitié du parcours, là où beaucoup explosent. L’Américain Blake Slattengren (849) et le Sud-Africain Daniel Claassen (824) apportent une touche d’exotisme mais arrivent avec des références solides sur le circuit Brooks Trail ou Golden Trail National Series. Il ne serait pas surprenant de les voir s’accrocher aux avant-postes, surtout si les conditions deviennent plus roulantes.

Les élites femmes sur la TDS : Manon Bohard-Cailler vise la victoire

Chez les femmes, la grande favorite s’appelle Manon Bohard-Cailler. Ultra-polyvalente, solide physiquement et mentalement, elle possède l’un des profils les plus complets du trail français. Sa régularité, sa résistance sur les longues ascensions, et sa connaissance parfaite du massif en font une prétendante sérieuse à la victoire. Elle a souvent brillé sur les formats entre 100 et 150 kilomètres, et la TDS semble faite pour elle.

Derrière elle : une bataille serrée pour le podium

On attend encore la confirmation officielle des start-lists féminines définitives, mais plusieurs noms circulent : la Portugaise Mariana Machado, la Vietnamienne Hau Ha Thi (vue sur la Western States), ou encore la Polonaise Martyna Mlynarczyk (vue sur la Western States également), pourraient figurer au départ. Mais c’est bien Bohard-Cailler qui portera les espoirs tricolores et qui, sur ce parcours, semble avoir une longueur d’avance.

La TDS : une course pour forger les légendes

Plus que toute autre, la TDS forge les caractères. En 2025, elle pourrait sacrer Beñat Marmissolle comme nouveau grand nom de l’ultra, ou offrir à Pau Capell une renaissance attendue. Chez les femmes, Manon Bohard-Cailler peut confirmer sa place parmi les meilleures mondiales. Mais à la TDS, rien n’est jamais écrit d’avance. Une nuit trop rapide, une erreur de parcours, une défaillance dans la chaleur de Bourg-Saint-Maurice… et tout peut basculer. C’est ce qui rend cette course si fascinante.

🟩 Résumé — TDS 2025 : qui sont les favoris ?

La TDS 2025 (145 km / 9 200 m D+) s’annonce comme l’épreuve la plus sauvage de la semaine UTMB, avec un départ de nuit, des sections techniques et un fort isolement. Côté masculin, le Français Beñat Marmissolle fait figure de grand favori, fort de son expérience à la Diagonale des Fous et de son UTMB 2022 (6ᵉ). Il sera challengé par Pau Capell, vainqueur de l’UTMB 2019 mais dont le retour à haut niveau reste incertain. Le plateau français est dense, avec Charvolin, Thiriat, Airiau, Petitjean et Kern prêts à jouer les trouble-fêtes. Côté international, Daniel Jung, Blake Slattengren, Luis Fernandes ou encore Claassen seront à surveiller.

Chez les femmes, Manon Bohard-Cailler s’impose comme la grande favorite française, grâce à sa régularité, sa puissance en montagne et sa connaissance du terrain. D’autres noms devraient s’ajouter dans les jours à venir, mais la Française semble déjà avoir une longueur d’avance sur la concurrence.

Enfin, la TDS se distingue aussi par son format d’inscription, sans tirage au sort, avec des dossards attribués en direct aux coureurs disposant d’un UTMB Index valide. Plus technique que l’UTMB, moins médiatisée mais tout aussi mythique, elle reste une épreuve de caractère, qui ne sacre que les plus résistants.

❓ FAQ — Quelles sont les différences entre l’UTMB et la TDS ?

Comment s’inscrire à l’UTMB ou à la TDS ?

L’UTMB et la TDS n’ont pas du tout le même système d’inscription. Pour l’UTMB, il faut obligatoirement passer par le circuit UTMB World Series : avoir un UTMB Index valide en 100 miles, cumuler des Running Stones en participant à des courses labellisées, puis être tiré au sort. Plus tu as de Running Stones, plus tu augmentes tes chances d’être sélectionné. Le tirage a lieu à l’automne et le prix du dossard tourne autour de 330 €.

En revanche, la TDS reste en dehors du système de Running Stones. Il suffit d’un UTMB Index valide en 100K ou 100M pour prouver ton niveau, puis de s’inscrire directement dès l’ouverture (généralement en janvier). Les dossards partent vite, souvent en moins de 48 heures, mais aucun tirage au sort n’est nécessaire. Compte environ 230 € pour le dossard.

L’UTMB est-elle plus difficile que la TDS ?

Pas forcément. L’UTMB est plus longue (174 km contre 145 km pour la TDS), mais la TDS est plus technique, plus sauvage et souvent jugée plus exigeante physiquement sur certains tronçons. La difficulté dépend du profil du coureur : l’UTMB demande plus d’endurance mentale sur deux nuits, tandis que la TDS impose une gestion précise dès les premiers kilomètres, avec un départ nocturne brutal.

Quelle est la différence de dénivelé entre les deux ?

L’UTMB cumule environ 9 900 m de D+, contre 9 200 m pour la TDS. À première vue, la différence semble faible, mais la TDS concentre ses montées dans des sections plus abruptes et moins roulantes. Le ratio D+/km est plus élevé sur la TDS.

Les sentiers sont-ils plus techniques sur la TDS ?

Oui. La TDS passe par des sentiers moins aménagés, notamment le Passeur de Pralognan ou le col de la Gitte, avec des passages étroits, rocheux, parfois exposés. L’UTMB emprunte des chemins plus classiques du GR Tour du Mont-Blanc, plus roulants et mieux tracés.

Quelle est la principale différence dans la gestion de course ?

L’UTMB est une course de patience, souvent découpée en plusieurs segments avec des ravitos fréquents, des parties roulantes et une seconde nuit difficile. La TDS, elle, est explosive dès le départ, avec très peu de temps pour se mettre en jambes. Les erreurs dans les 40 premiers kilomètres se paient très cher.

Quel est l’impact du départ de nuit ?

La TDS démarre à 23h30 à Courmayeur, ce qui impose une première nuit complète de course dès les premiers efforts, alors que le corps est en dette de sommeil. L’UTMB démarre en fin d’après-midi (17h45), permettant au coureur de vivre les premières heures de course en pleine lumière et d’entrer plus doucement dans la nuit.

Quel type de coureur brille sur la TDS ?

Des profils explosifs, techniques, endurants. Ce sont souvent d’anciens skyrunners ou des coureurs d’ultras alpins. La TDS est une course pour les grimpeurs puissants, bons descendeurs, capables d’enchaîner les cols sans se griller. Les gabarits trop massifs ou trop “routiers” y souffrent.

Et sur l’UTMB ?

L’UTMB récompense la constance. Il faut savoir courir, marcher vite, dormir peu, gérer deux nuits blanches et survivre aux ravitos sans perdre de temps. Ce sont souvent les coureurs très complets, à la fois rapides et endurants, qui brillent. Des profils plus “économie d’énergie” que “punchers”.

Les conditions météo sont-elles les mêmes ?

En théorie, oui. Mais dans les faits, la TDS passe souvent dans des zones plus exposées au vent et aux orages nocturnes. Le col du Joly, le Signal ou les crêtes de la Gitte peuvent être très hostiles. De plus, les coureurs TDS sont souvent seuls sur de longues portions, sans public, ce qui accentue l’effet de froid et d’isolement.

Le suivi GPS et les points de secours sont-ils équivalents ?

Oui en termes de sécurité globale, mais les écarts entre ravitaillements et points de secours sont souvent plus grands sur la TDS. Il faut être plus autonome, mieux équipé et mentalement préparé à des portions de 15 à 20 km sans contact humain. À l’UTMB, on retrouve davantage de bénévoles et de spectateurs, surtout dans les villages traversés.

Le prestige est-il le même ?

L’UTMB reste l’épreuve reine. C’est celle qui attire les sponsors, les médias et les stars mondiales. Mais la TDS gagne en reconnaissance, notamment chez les connaisseurs et les puristes, qui la voient comme une épreuve plus “montagnarde” et “authentique”, moins formatée, avec une vraie signature technique.

Lequel est le plus adapté pour un premier ultra ?

Sans hésitation : aucun des deux. Ces deux courses sont des mastodontes du calendrier. Mais si tu devais en choisir un, l’UTMB est paradoxalement plus progressif si tu es très bien préparé et que tu sais gérer l’endurance. La TDS, elle, ne pardonne pas : elle exige une très bonne gestion technique, mentale et énergétique dès les premiers kilomètres.

Pourquoi dit-on que la TDS est “sauvage” ?

Parce qu’elle traverse des zones bien moins fréquentées, avec peu ou pas de public, des paysages grandioses mais austères, et des tronçons très engagés. L’ambiance y est plus silencieuse, plus intérieure. À l’UTMB, tu entres parfois dans un tunnel de spectateurs, de frontales et d’euphorie. Sur la TDS, tu es seul face à la montagne.

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