Selon une étude publiée par les 20 km de Lausanne, les coureurs ne paient qu’un tiers de ce qu’ils consomment sur une course… et pour eux, ce n’est pas assez !
Partout en Europe (voire dans le monde), les courses et trails ont été annulés (du moins les gros événements). Et forcément, ça a généré un énorme manque à gagner pour les organisateurs, à l’exception de ceux qui ont décidé de s’asseoir allègrement sur l’élégance et garder l’argent des inscrits (genre l’UTMB ou l’Ultra Marin).
C’est dans ce contexte que l’organisation des 20km de Lausanne, en Suisse, a expliqué qu’en réalité, quand un coureur participe à une course, il ne paie en général qu’un tiers des coûts que sa participation génère (entre le dossard, les goodies, le chronométrage, etc…). Pour arriver à ce calcul, ils ont calculé le prix total de l’épreuve divisé par le nombre de participants prévus, et sont arrivés à une centaine d’euros, alors que le dossard revient à 35 euros.
Est-ce qu’on doit estimer pour autant que les coureurs doivent se taire et ne récupérer que ce qu’ils ont réellement payé ? Evidemment que non. Et je dirais même que balancer cette info comme ça a été fait par l’organisation des 20km de Lausanne n’est pas tout à fait honnête, car en parallèle à ça, les coureurs sont une manne financière énorme pour les communes dans lesquelles ils vont.
Voyons, même à la grosse louche, ce pour quoi c’est pas tout à fait honnête. Ok, admettons qu’un coureur ne paie qu’un tiers de son dossard. Mais… Entre
– les à côtés (les options supplémentaires, la pasta-party, les souvenirs),
– le voyage potentiel (quand on voit toutes les nationalités présentes au Marathon de Paris, ça fait beaucoup de voyages),
– les hôtels, Air BnB, les apparthotels, les chambres d’hôte pour se loger (je vous laisse imaginer le pognon de dingue que ça peut générer),
– les restaurants
– et les activités touristiques du week-end, c’est juste absolument énorme.
Reprenons l’exemple du marathon de Paris ; plus de 50.000 personnes qui, en moyenne, viennent à deux ou trois (en famille ou avec des amis), qui vont consommer tout le week end… Croyez-moi, ils sont loin d’y perdre du change.
Aussi, en voyant les choses de manière un peu plus large ( par-delà de la course en elle-même), le dossard peut ressembler à un appât pour un tourisme à plus grande échelle. Donc dites-vous bien qu’ils rapportent à la ville beaucoup plus qu’ils ne coûtent.