Le trail est-il le sport le plus festif ?
Ce qui a beaucoup manqué dans le trail pendant la pandémie, ça n’a pas été seulement les épreuves en elles-mêmes, mais tout ce qu’il y avait autour. Voyons en quoi et pourquoi.
Alors que tout était à l’arrêt, beaucoup de coureurs (et moi le premier, je l’avoue), avaient essentiellement hâte de remettre des dossards uniquement pour le plaisir de se faire mal, de se dépasser, de découvrir de nouveaux endroits, ou encore d’avoir un vrai objectif autour duquel axer sa préparation. C’est là qu’était la priorité.
Puis ce qu’il y avait autour a commencé à manquer aussi. Notamment la petite bière à partager entre coureurs après une course. C’est donc ce côté festif qui a commencé à briller par son absence. Et même moi qui était le premier à privilégier le sportif au festif, eh bien le festif a commencé à me manquer, surtout quand je vois comme j’ai adoré pouvoir refaire un peu la fête après un trail.
Le trail est-il le seul sport où l’after a autant manqué ?
De ce que j’ai entendu et lu, pas seulement ; il y avait aussi le rugby. Pourquoi surtout ces deux sports ? Parce que (et c’est une interprétation très personnelle) ces deux sports font partie de ceux où, pour des raisons diamétralement opposées, où on se fait le plus mal. Au rugby, avec les coups de latte qu’on s’envoie dans le buffet, ça pique un peu le museau, et dans le trail, sur des plus longues distances, on va se faire très mal aussi (à partir d’un 50km, on peut considérer que notre corps commence à avoir envie de nous insulter un peu). Et plus on se fait mal quand on essaie d’accomplir quelque chose, plus on aura envie de le fêter.
Et c’est la raison pour laquelle j’ai la sensation que le fait que l’after a pu autant manquer aux traileurs montre que le trail est un sport beaucoup plus festif qu’il n’y paraît, et moins quelque chose d’ascète. D’ailleurs, comme le disait François D’Haene lors d’une intervention en Belgique, ça n’a aucun intérêt de se faire mal s’il ne peut pas y avoir de petit plaisir à côté. Bon, je ne vous dis pas d’aller vous enfiler un tonneau de rouge après un maratrail, hein, c’est avec modération !
Mais le plaisir est extrêmement important en contrepartie de l’effort.
Lire aussi
- Faut savoir ce qu’on veut !(S’ouvre dans un nouvel onglet)
- Insolite : c’est le cameraman qui remporte la course…
- Journal d’un confiné : “le trail me manque”
- Remplacer le manque de dénivelé dans la préparation d’un trail
- Privés de courses, les traileurs commencent à trouver le temps long
- Journal d’un confiné : “la compétition me manque”