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Résultat contrasté pour Casquette Verte sur la TDS 2025.
Avant le départ, il avait annoncé la couleur : un top 30 ou même un top 20 en moins de 22 heures aurait été une performance satisfaisante. Mais très vite, la montagne lui a rappelé qu’elle ne pardonne rien. Gêné par une réaction allergique à de la poussière de montagne, il a dû revoir ses ambitions à la baisse. Loin du niveau qui avait fait sa renommée en 2021, il a malgré tout tenu jusqu’à Chamonix. Un TDS de warrior, certes, mais une course en demi-teinte sur le plan sportif.
Le résultat de Casquette Verte sur la TDS 2025
Alexandre Boucheix, plus connu sous son surnom de Casquette Verte, a franchi la ligne d’arrivée de la TDS 2025 à la 61e place, après 24 heures, 54 minutes et 41 secondes d’effort. Il est arrivé à Chamonix dans la nuit du mardi au mercredi, à 00h46, soit 6 heures et 32 minutes après le vainqueur Antoine Charvolin.
Ce résultat, s’il peut sembler décevant au regard de ses standards passés, mérite une lecture plus nuancée.
Avant le départ, Casquette Verte avait annoncé la couleur : il venait sur la TDS pour “prendre la température”, avec un objectif non dissimulé de retrouver des sensations. Il avait déclaré qu’un top 30 le rendrait content, un top 20 très content, et qu’en cas de performance sous la barre symbolique des 22 heures, il s’offrirait une grosse cuite à l’arrivée. Autant dire qu’il espérait encore pouvoir jouer aux avant-postes, au moins dans une course solide. Mais dès les premières heures, les signaux se sont dégradés. Une gêne respiratoire, probablement liée à une crise d’asthme d’effort provoquée par la poussière en suspension, a impacté sa foulée et son aisance. Les symptômes étaient visibles : toux, sifflements, et une allure qui tombait drastiquement dans certaines montées. Il expliquera plus tard que la sensation d’étouffement était réelle, à la limite de l’abandon.
Il faut replacer cette performance dans un contexte plus large lié à son niveau sportif actuel en déclin
En 2021, Casquette Verte vit ce qui restera sans doute comme l’une des saisons les plus abouties de sa carrière. Il s’impose à l’Ultra 01 (174,9 km, 7590 m D+) en 21h59, puis récidive à l’Ultra Trail des Montagnes du Jura (78,8 km, 2790 m D+) et à la LyonSaintéLyon (152 km, 4350 m D+), qu’il remporte également. Il termine aussi 18e de la Diagonale des Fous et 43e de l’UTMB, en 26h42, une performance honorable sur une édition particulièrement relevée.
L’année 2022 est encore très dense. Il remporte à nouveau l’Ultra 01, s’impose au trail de la Renarde (Jura), termine 7e de l’Istria 100 by UTMB, 1er de l’UT4M Xtrem (171,8 km, 12050 m D+), 18e de l’UTMB (22h55), et 103e de la Diagonale des Fous. Malgré ce volume impressionnant, il tient son rang et confirme qu’il peut performer sur la longueur. En revanche, il abandonne à nouveau sur la SaintéLyon 2022, ce qui commence à interroger sur sa récupération.
En 2023, les signes de saturation deviennent plus évidents. Il remporte encore l’Ultra 01 en juin, mais abandonne à l’UT4M Xtrem. Il termine 6e au MIUT, 2e à la Renarde, 2e au Kullamannen, 10e à la Diagonale des Fous, et 21e à l’UTMB en 23h03. Il abandonne une nouvelle fois sur la LyonSaintéLyon. Ces résultats restent très honorables, mais moins constants qu’auparavant. Surtout, lui qui déclarait autrefois que l’abandon était une forme d’échec personnel en enchaîne désormais plusieurs en deux saisons.
La saison 2024 est marquée par une victoire à Volvic (197 km), une 6e place au Fuji (166 km), une 1ère place à l’Ultra 01, et une 48e place à l’UTMB (24h54). Il abandonne de nouveau sur la LyonSaintéLyon. Là encore, la densité de compétitions reste extrême, mais les écarts de performances s’amplifient. Son UTMB est en net recul, et plusieurs abandons viennent altérer l’image de solidité qu’il avait bâtie.
Enfin, en 2025, la dynamique se confirme : Casquette Verte termine 10e du Grand Raid du Ventoux, 3e sur la Volvic XGTV Duo (224 km), 1er à la Buttes Chaumont 48 km, mais se classe aussi 43e à Hong Kong, 34e à ONE&1 Run to Camp, et 61e sur la TDS. Il participe à trois étapes de l’Anta Hong Kong Ultra en janvier, mais n’y signe aucun top 20. Sa performance sur la TDS, son grand rendez-vous de l’été, est décevante au regard de ses ambitions : il visait un top 30 sous les 22h, il termine en près de 25h, à 6h30 du vainqueur, après avoir chuté à la 237e place avant de remonter.
Casquette Verte peut-il se satisfaire de cette 61e position ?
Pour un coureur comme lui, qui se sait attendu, observé, parfois critiqué, la question mérite d’être posée.
C’est très loin de ses ambitions initiales. Ce n’est pas non plus un top 50 comme il en a connu. Mais il est allé au bout. Et il l’a fait après avoir traversé un désert physique, en refusant l’abandon facile. Cela force le respect. Il prouve une fois de plus qu’il est un finisseur, capable de s’adapter à une course dégradée, à rebondir même quand tout semble perdu.
Mais une autre question se pose désormais : le paysage du trail est en train de changer. Casquette Verte, figure centrale de la communication trail depuis cinq ans, voit émerger une nouvelle génération.
Des influenceurs plus jeunes, plus frais, avec plus de followers et une manière de communiquer moins clivante, pointent leur nez et commencent à le concurrencer. C’est notamment le cas de clemquicourt, qui signe à la fois des performances de plus en plus intéressantes et des partenariats marketing premium avec La Poste par exemple. Cette montée en puissance de profils hybrides, entre créateur de contenu et coureur engagé, bouscule la place jusque-là dominante de Casquette Verte dans l’espace médiatique du trail français.
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- L’image utilisée dans cet article est issue d’une story publique publiée par Alexandre Boucheix (Casquette Verte) sur son compte Instagram. Elle est reproduite ici dans un contexte d’actualité sportive, conformément à l’article 9 du Code civil encadrant le droit à l’image, et dans le respect du droit à l’information.
- Les éléments rapportés dans cet article s’appuient sur des données publiques, des résultats de course disponibles en ligne, et des analyses basées sur les performances sportives de l’athlète concerné. Il ne s’agit en aucun cas d’un jugement de valeur sur la personne d’Alexandre Boucheix, ni d’une remise en cause de son engagement dans le trail. En cas d’erreur, d’élément manquant ou de droit de réponse souhaité, la rédaction reste bien entendu disponible pour toute précision ou rectification.
