Ecouter cet article sur le problème GPS des SOS automatiques
Dimanche 9 novembre 2025, en fin d’après-midi, le PGHM d’Ariège reçoit un message d’alerte. Une jeune randonneuse semble en difficulté, près du refuge du Rulhe, à plus de 2400 mètres d’altitude.
La question : GPS alerte SOS
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La situation paraît grave. Le message, transmis par satellite, mentionne un risque d’hypothermie. La procédure de secours est enclenchée. Pendant deux heures, les gendarmes tentent d’en savoir plus en relayant leurs questions via une plateforme étrangère, puisque ce type de système ne permet pas de communication directe. Finalement, ils comprennent que la détresse était… parce qu’elle avait froid aux pieds. Rien de plus.
Ce n’est pas une blague. Une opération de secours sérieuse a été envisagée pour une simple sensation d’inconfort. Et ce n’est pas un cas isolé.
Quand les montres déclenchent des faux SOS : un vrai problème de sécurité collective
Le phénomène s’amplifie. En montagne, dans les bois ou sur les sentiers de trail, les fausses alertes se multiplient, souvent provoquées par les nouvelles générations de montres connectées ou de smartphones équipés de fonctions SOS automatiques.
GPS alerte SOS : Apple fait ça aussi
Le 3 novembre dernier, une Apple Watch a déclenché une alerte au nord de Vancouver.
Résultat : une équipe de secours mobilisée, un hélicoptère envoyé, des moyens coûteux… pour rien. Aucun randonneur en détresse, aucun accident, juste un bouton pressé par erreur ou une mauvaise interprétation d’un mouvement brusque.
Ces erreurs d’interprétation, que ce soit par pression involontaire ou détection de chute mal calibrée, posent une vraie question : combien de temps encore les secours pourront-ils répondre à tout ?
Ces mobilisations inutiles, de plus en plus fréquentes, ne sont pas sans conséquences : elles épuisent les équipes de secours et posent la question de la soutenabilité du modèle.
Une polémique grandissante autour du secours gratuit
En France, les secours en montagne restent gratuits. Et c’est précisément cette gratuité qui rend le système si fragile. Contrairement à la Suisse où les interventions sont souvent facturées (parfois plusieurs milliers d’euros), l’Hexagone continue de défendre l’accès universel à l’aide d’urgence.
Mais les professionnels alertent : à force d’intervenir pour de fausses alertes, les moyens se diluent, la vigilance baisse, et le personnel s’épuise. Une vraie urgence, un jour, pourrait être ignorée, ou simplement arriver trop tard. Et dans le contexte actuel de réduction des budgets publics, certains plaident déjà pour une responsabilisation financière des interventions déclenchées à tort.
Comment fonctionnent les alertes SOS automatiques des montres et téléphones
De nombreuses montres GPS – Apple Watch, Garmin, Coros, Suunto – ainsi que des smartphones modernes, intègrent une fonction SOS. Celle-ci peut être déclenchée manuellement (par pression prolongée d’un bouton) ou automatiquement (détection de chute ou d’accident). Une fois activée, l’appareil transmet les coordonnées GPS à une plateforme centralisée – souvent située hors d’Europe – qui redirige ensuite l’alerte vers les services de secours locaux.
Le problème ? Ces systèmes ne permettent pas de contact vocal direct. Les secours reçoivent peu d’informations, doivent interpréter des données brutes, et sont souvent contraints d’agir « au cas où », faute de pouvoir évaluer précisément la gravité de la situation.
Comment éviter de déclencher une alerte SOS par erreur
La première étape, c’est de connaître sa montre.
Sur les Apple Watch, par exemple, il est possible de désactiver la détection de chute, ou de rendre le SOS plus difficile à déclencher (double ou triple pression). Des réglages similaires existent chez Garmin ou Coros.
Ensuite, il est fortement recommandé de verrouiller le bouton latéral, surtout si l’on court avec des bâtons ou si l’on range la montre sous une manche serrée.
Certains traileurs optent aussi pour des bracelets rigides ou plus épais, qui protègent le boîtier.
Enfin, lors des entraînements ou randonnées en zone couverte, il vaut mieux désactiver temporairement la fonction satellite, inutile dans les zones urbaines ou accessibles.
Cela limite les déclenchements accidentels en cas de mauvaise manipulation.
Quand faut-il réellement appeler les secours en montagne ?
Un appel au secours doit rester une décision grave, mûrie, et liée à une situation où l’intégrité physique ou la vie est en danger. Chute grave, perte de connaissance, membre fracturé, incapacité à redescendre seul, perte prolongée sans possibilité d’orientation, conditions météo extrêmes ou dégradation brutale de l’état de santé : voilà les cas légitimes.
A contrario, avoir froid, être mouillé, ou avoir une crampe passagère ne relèvent pas d’une urgence. Ce sont des situations à anticiper par un bon équipement, une préparation mentale, une communication avec un proche, et une réelle autonomie sur le terrain.
Parfait, je vais rédiger un encadré rouge prêt à l’emploi, avec une synthèse claire des modèles recommandés, une liste des fonctions d’alerte essentielles pour le trail, et un mini comparatif express (3 à 4 lignes). Je reviens vers toi très vite avec ça.
Montres GPS trail recommandées pour les fonctions SOS :
Garmin Fenix (séries récentes) / Forerunner 965, COROS Vertix 2, Suunto Vertical, Apple Watch Ultra – ces modèles intègrent des systèmes d’alerte GPS (hors parcours, chute, partage de position, SOS) pour renforcer la sécurité du traileur.
- Alerte hors parcours
- Détection de chute
- Partage de position en direct (LiveTrack)
- Envoi de SOS automatique
Comparatif express :
- Garmin (Fenix/Forerunner) : ensemble complet – détection d’incidents, SOS automatique, LiveTrack
- COROS (Vertix 2) : navigation avancée avec alertes (turn-by-turn et « hors parcours », SOS via smartphone (bouton SOS manuel).
- Suunto (Vertical) : alertes itinéraire (turn-by-turn, éloignement d’itinéraire, mais pas de détection de chute ni d’envoi SOS auto.
- Apple Watch Ultra : détection de chute et appel d’urgence automatique (pas de LiveTrack Garmin).
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