Zach Miller : quand l’audace rencontrera la maîtrise, la victoire suivra
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Garmin fēnix® 8
51 mm
Il a du feu dans les jambes, du cœur à revendre, et une réputation qui dépasse largement les sentiers américains. Zach Miller est l’un des coureurs les plus aimés de la scène trail mondiale. Mais une question persiste : pourquoi ne gagne-t-il pas encore les plus grandes courses ? Et si la réponse se trouvait du côté de Jim Walmsley ?
En 2023, Jim Walmsley est entré dans l’histoire en devenant le premier Américain à remporter l’UTMB.
Une victoire construite non pas sur un coup de folie, mais sur une stratégie rigoureuse, une gestion parfaite de son effort, et une science de la course en montagne acquise en s’installant… en France. Ce jour-là, il a démontré qu’un départ mesuré, une nutrition maîtrisée et une montée progressive valaient mieux qu’un feu d’artifice précoce.
Zach Miller, lui, reste fidèle à l’ADN de ce que certains appellent l’école américaine du trail : partir très fort, tout donner, et voir jusqu’où ça tient.
Une approche spectaculaire, mais risquée. Sur la Hardrock 100 2025, il a encore appliqué cette méthode : leader pendant les 30 premiers miles, avant d’être ralenti par de violents problèmes gastriques. Il terminera cinquième, à plus de trois heures du vainqueur Ludovic Pommeret. Mais il terminera, là où beaucoup auraient abandonné.
Ce n’est pas la première fois que Zach trébuche dans les grandes échéances. À l’UTMB, il avait déjà connu la même mésaventure : dominer en première moitié avant de céder en fin de course. À la Hardrock, ses précédentes tentatives s’étaient soldées par une blessure en 2017, puis par une interdiction de départ médicale en 2024. Autant dire que 2025, même sans victoire, marque une forme de rédemption.
Ce qui fait de Miller un personnage à part, c’est son humanité. Il court pour la communauté, pour l’histoire.
À Hardrock, il avait dans son sac une photo de Bill Dooper, fan absolu du trail américain, disparu en 2018. Il lui a rendu hommage à l’arrivée. Et le lendemain, fidèle à lui-même, il distribuait des glaces à ses compagnons d’aventure depuis son camion.
Mais si Zach veut un jour s’imposer sur les plus grandes courses, il lui faudra peut-être faire un pas de côté. Garder sa fougue, oui, mais la canaliser. Apprendre à lever le pied dans les premières montées. Gérer sa nutrition avec précision. Accepter que, parfois, une allure contrôlée dès le départ ouvre la voie à un final éclatant. C’est la leçon que Walmsley a fini par apprendre — et qui lui a permis de triompher au sommet du trail mondial.
Le jour où Zach Miller ajoutera cette dimension tactique à son incroyable détermination, il ne sera plus seulement le héros des finishers. Il pourra devenir celui qui soulève les trophées.
Compte rendu de course de Zach Miller sur la Hardrock 100 2025
Zach Miller est parti comme à son habitude sur un rythme très agressif, menant la Hardrock 100 avec panache pendant les 30 premiers miles. Fidèle à son style audacieux, proche de l’« école américaine du trail » — ça passe ou ça casse — il a imprimé un tempo soutenu en tête de course. Mais comme souvent, ce départ fulgurant s’est accompagné de pépins : autour du 100e km, il a connu une sévère crise gastrique, déclarant avoir « perdu son estomac » et être contraint de modifier entièrement sa stratégie nutritionnelle. Moralement affecté, il a néanmoins décidé de continuer, luttant jusqu’au bout.
Alors qu’il possédait encore plus de 50 minutes d’avance sur Katie Schide à Governor, il a vu son écart fondre dangereusement dans les derniers kilomètres. Il termine finalement 5e en 25h49, avec seulement 61 secondes d’avance sur Schide, qu’il a réussi à contenir de justesse. Cette Hardrock 100 marque une progression pour lui : après deux échecs cuisants sur cette course (abandon en 2017, exclusion sur blessure en 2024), il est allé au bout malgré la douleur.
Il courait cette fois avec une photo de Bill “Super Dooper” Dooper, figure emblématique de l’ultra américain, dans son sac – un geste hommage qu’il a reproduit à l’arrivée. Fidèle à lui-même, Zach a aussi distribué des glaces aux autres coureurs le lendemain depuis son van. On l’adore pour son cœur et sa fougue, mais s’il veut un jour gagner, peut-être faudra-t-il s’inspirer de la rigueur tactique d’un Jim Walmsley.
FAQ – Zach Miller : a-t-il déjà gagné une grande course d’ultra-trail ?
Zach Miller a-t-il déjà gagné des courses ?
👉 Oui, Zach Miller est un des ultra-traileurs américains les plus titrés. Il a remporté plusieurs courses internationales, notamment :
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CCC 2015 (100 km, 11h53)
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Madeira Island Ultra Trail 2016 (115 km)
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Tarawera Ultramarathon 2023 (165,2 km)
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Trail 100 Andorra 2022 (105 km)
Mais jusqu’ici, il n’a pas encore gagné les deux plus grandes épreuves mondiales que sont l’UTMB et la Hardrock 100, même s’il est passé tout près en 2023 (2e à l’UTMB en moins de 20h).
Est-ce qu’il « sous-performe » vraiment ?
👉 Non, il est dans le gratin mondial. Mais sur les courses mythiques, il manque encore le Graal. Il termine 2e de l’UTMB en 2023, 5e en 2022, 5e de la Hardrock 100 en 2025 après un départ très ambitieux. Il performe, mais pas encore jusqu’à la victoire sur ces formats légendaires.
Pourquoi dire qu’il doit courir comme Jim Walmsley ?
👉 Parce que Jim Walmsley, lui aussi très explosif à ses débuts, a appris à se contenir, à gérer ses efforts, et a fini par remporter l’UTMB en 2023. Ce mélange de gestion et d’agressivité, c’est ce qui pourrait permettre à Zach Miller de transformer ses podiums en victoires.
Est-ce que Zach Miller a changé son style ?
👉 Un peu, oui ! Zach Miller a longtemps été connu pour son style kamikaze : partir très fort dès le départ, quitte à exploser en vol. Cela lui a souvent coûté cher, notamment sur les grands formats. Il a par exemple abandonné sur l’UTMB à ses débuts, après avoir mené la course, victime d’un énorme craquage en deuxième moitié.
Même chose sur la Hardrock 100 en 2017, où il avait abandonné à la mi-course sur blessure. Et en 2024, il n’avait même pas pu prendre le départ de cette même Hardrock, opéré de l’appendicite une semaine avant la course.
Mais sur la Hardrock 100 de 2025, il a enfin bouclé la boucle : malgré de gros problèmes gastriques, il n’a pas abandonné, est resté combatif jusqu’au bout et a terminé 5e en 25h49. Une performance qui montre une vraie maturité nouvelle dans sa façon de gérer la course.
Ce n’est plus le même Zach : celui qui partait toujours comme une balle et abandonnait en cas de pépin semble aujourd’hui prêt à composer avec la souffrance pour finir coûte que coûte.
Donc, on peut dire qu’il est sur la bonne voie ?
👉 Exactement. Il a le moteur, le mental et l’expérience. Il lui manque juste ce petit cran de gestion tactique pour passer du statut de chouchou du public à celui de vainqueur absolu sur les plus grandes courses du monde.
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