Le jour où le champion de France de trail s’est dopé… histoire d’enlever tout suspens, il s’agit de Cédric Fleureton qui participait à des test scientifiques dans le cadre d’un reportage TV. Il n’a couru aucune compétition dopé, ce n’est pas un athlète dopé.
Il y a quelques années de ça, en 2015, est passé un reportage sur le dopage dans l’émission dominicale du sport, Stade 2.
Ce reportage tendait à prouver l’intérêt de se doper d’un point de vue scientifique.
Je ne sais pas si vous vous en souvenez, ça se passait en 2015, huit sportifs de haut-niveau avaient accepté de se doper dans le cadre d’une étude scientifique visant à prouver que d’une part le dopage aidait à améliorer les performances et d’autre part que les moyens actuels de détection via le suivi via le passeport biologique n’étaient pas efficace.
Rappelons que ce passeport biologique, lancé en 2008 tout d’abord pour le cyclisme, est un suivi sur le long terme du profil biologique d’un athlète en répertoriant ses différents contrôles urinaires et sanguins. Sur la seule base de ce suivi dans le cas de résultats anormaux, un athlète peut être soupçonné de dopage.
Le reportage de stade 2 avait pour vocation de démontrer les limites de ce système, car les 8 athlètes de haut-niveau se sont donc dopés sciemment sous contrôle médical strict afin d’observer les effets de ce dopage sur leurs performances. Le dopage consistait à prendre sous forme de micro-doses, de l’EPO, des corticoïdes et des hormones de croissance, sans oublier une auto-transfusion sanguine.
D’après vous, que s’est il donc passé ?
Ben sans surprise, les résultats 3 semaines plus tard étaient impressionnants.
Il a donc été noté une amélioration des performance de ces 8 athlètes de
– plus de 6 % sur le test d’effort,
– plus de 2 % sur un contre-la-montre, j’avais bien aimé la comparaison suivante, 2,3 % c’est comme si le 22e du dernier championnat du monde de la discipline finissait premier.
-> Tout cela en trois semaines et avec seulement 12 injections micro-dosées. Ce micro-dosage est bel et bien efficace, car il était indétectable par les normes actuellement en vigueur dans le cadre du passeport biologique.
Bref, au delà du fait de la démonstration de la pertinence du dopage, ça on avait pas besoin de le prouver (puisque on se doute bien de son efficacité), non ce qui était interessant était bien le fait que les moyens mis en place au travers du passeport biologique ne servaientt à rien.
Donc nous on pense aux récentes affaires de dopage : il est possible de se doper, d’améliorer ses performances sans que ça ne soit jamais détecté !
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