Ils courent, ils pédalent, ils traversent des sentiers.
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Et parfois, ils tombent sur un câble tendu à hauteur de gorge. Ce n’est pas un scénario de fiction. C’est ce qu’a découvert un vététiste dans le bois de Montgueux, près de Troyes, il y a quelques jours. Le piège, potentiellement mortel, n’a heureusement blessé personne. Mais les réactions qui ont suivi en ligne ont été tout aussi alarmantes que l’acte lui-même.
Un câble tendu à hauteur de gorge, et des internautes qui le justifient.
À Montgueux, près de Troyes, un sportif a découvert un câble métallique tendu en travers d’un sentier forestier. Un piège dangereux, qui aurait pu coûter la vie à un vététiste ou un traileur. Mais ce qui choque tout autant, ce sont les dizaines de commentaires vus sur les réseaux sociaux : certains internautes trouvent cet acte « normal », « compréhensible », voire « mérité ». Une dérive inquiétante qui banalise la violence en pleine nature.
Cautionner un piège mortel : dérive inquiétante
Sous les publications évoquant les câbles, des commentaires justifient l’acte. Certains invoquent le respect de la propriété privée. D’autres comparent un chemin forestier à un jardin clos, comme si poser un câble revenait à verrouiller une porte.
Des mots durs fusent : « Ils n’avaient qu’à pas passer », « Les VTTistes n’ont qu’à apprendre à lire les panneaux », « Quand on ne respecte pas, il faut assumer ».
Ces messages ne sont pas isolés. Ils s’inscrivent dans une tendance préoccupante où la violence devient un outil de dissuasion. On ne parle plus de clôtures ni de signalétique. On parle de dispositifs dangereux, tendus volontairement, souvent sans avertissement, à des endroits précisément choisis.
Une montée des tensions en forêt
Depuis plusieurs années, les conflits d’usage se multiplient en forêt. Propriétaires privés, chasseurs, randonneurs, traileurs, VTTistes, cueilleurs… Les attentes diffèrent, les pratiques aussi. Dans certaines régions, l’exaspération monte. Mais rien ne peut justifier qu’elle débouche sur des pièges physiques.
Des câbles ont déjà causé plusieurs morts en France. Des planches cloutées ont blessé des enfants. Des fils de fer ont défiguré des cyclistes. Ce ne sont pas des accidents. Ce sont des actes. Délibérés.
Une frontière franchie : la peur comme réponse
L’affaire de Montgueux illustre un basculement dans la perception de l’espace naturel. Certains ne veulent plus partager. D’autres revendiquent le droit d’exclure, de punir, voire de blesser. Une partie de l’opinion semble prête à tolérer cela au nom du « ras-le-bol ». Mais à quel prix ?
Lorsqu’un câble remplace un panneau, lorsqu’une barrière tue au lieu de dissuader, ce n’est plus de la protection. C’est une menace. Et les traileurs comme les vététistes le ressentent sur le terrain : de plus en plus nombreux à témoigner de tensions, d’hostilité, de signes de rejet, voire d’insultes, ils doivent désormais aussi composer avec la peur.
La forêt ne doit pas devenir un territoire d’hostilité
Le cœur du problème est là. La nature, l’espace forestier, est devenu un champ de bataille symbolique entre ceux qui veulent y vivre leur liberté, et ceux qui veulent y imposer leur pouvoir. Mais dans un État de droit, personne n’a le droit de mettre la vie d’autrui en danger. Et personne ne peut se faire justice lui-même.
Ce ne sont pas les traileurs ni les VTTistes qui posent des pièges. Ce sont parfois des propriétaires. Et ce sont parfois aussi des voisins excédés, des chasseurs irrités, ou des personnes anonymes qui pensent que la forêt leur appartient. Peu importe l’identité exacte : le geste, lui, est inacceptable.
En résumé, il faut nommer les choses : oui, il existe une violence de certains propriétaires envers les pratiquants de sport nature.
Oui, elle est minimisée, voire justifiée dans certains discours. Et oui, elle progresse. Il est temps d’y mettre des mots, puis des limites.
L’espace naturel ne doit pas devenir un espace de peur. Il doit rester un lieu de rencontre, d’effort, de respect et de partage. Et cela commence par une règle simple : on ne piège pas un chemin. Jamais.
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