L’Ultra Terrestre s’élance dans la tourmente : entre incertitudes sanitaires, météo et absences remarquées
À quelques jours du départ de l’Ultra Terrestre, nouvelle course XXL de 224 km à La Réunion, plusieurs signaux laissent penser que l’événement fait face à une situation complexe. Si la course aura bien lieu ce 8 mai, le contexte autour de cette première édition interroge : désistements de dernière minute, épidémie en cours et sentiers fragilisés par les cyclones récents. Faut-il y voir une série de coïncidences ou des signes d’un lancement précipité ?
Matériel de trail d’occasion entre passionnés
Les favoris de l’Ultra Terrestre : des absents de marque parmi les élites
Antoine Guillon, Judicael Sautron, Claire bannwarth, Benat Marmissolle.. Initialement attendus pour cette première édition, plusieurs coureurs de haut niveau ne seront finalement pas au départ. Ces désistements successifs, parfois non expliqués, laissent place à diverses interrogations dans le milieu du trail.
Ces athlètes ont-ils été dissuadés par certaines conditions logistiques ou organisationnelles ?

Préfèrent-ils rester en retrait pour ne pas risquer de froisser les équilibres délicats entre événements locaux ? À La Réunion, le poids historique de la Diagonale des Fous n’est plus à démontrer. Il est légitime de s’interroger : l’arrivée d’un nouvel ultra de grande envergure pourrait-elle engendrer des tensions non dites dans l’écosystème du trail réunionnais ?
Un contexte sanitaire fragile : le chikungunya en toile de fond
Au-delà du sport, c’est tout un territoire qui vit une période délicate. L’île est actuellement confrontée à une résurgence de chikungunya, maladie transmise par les moustiques, avec plusieurs décès recensés. Bien que la situation ne remette pas en cause la tenue de la course selon les autorités, ce facteur sanitaire pèse dans l’ambiance générale. Certains coureurs – notamment internationaux – auraient pu y voir un motif supplémentaire de prudence, choisissant de renoncer à leur déplacement.
Des sentiers encore marqués par les cyclones
Les traces laissées par les cyclones Belal et Garance sont encore visibles sur l’île. Branchages, éboulements, chemins abîmés : malgré les efforts de l’ONF et des bénévoles, certains secteurs restent fragiles. Le parcours a d’ailleurs dû être modifié à plusieurs reprises, avec notamment la fermeture de certaines portions emblématiques. Si le sommet du piton des Neiges sera exceptionnellement accessible aux coureurs, d’autres passages n’offrent pas encore toutes les garanties de stabilité. Là encore, pour des élites habituées à un certain niveau d’encadrement, cela peut peser dans la balance.
un départ maintenu, mais une atmosphère prudente
L’Ultra Terrestre se maintient et promet un parcours spectaculaire, avec une traversée complète de l’île et une montée au point culminant. Mais les signes de tension ne manquent pas autour de cet événement naissant. Entre précautions sanitaires, imprévus climatiques et absences de dernière minute, cette première édition se construit dans un contexte délicat. Il ne s’agit pas d’accuser, mais de constater que, pour percer dans le paysage très codifié du trail réunionnais, il faudra plus qu’un nouveau tracé ambitieux : il faudra convaincre.
Lire aussi
- Cyclone : uTrail avec la Réunion et Maurice
- Les 300 premières personnes en liste d’attente ont une chance de faire la Diagonale des Fous
- Trail : Kilian Jornet est démotivé, c’est lui qui le dit !
- 4 chaussures de trail en promotion pour courir dans la boue – Guide Running Weeks
- Ça devient impossible de s’inscrire à un trail, même sur une petite course nature locale