Le comportement de ce traileur sur le parcours de la Diagonale des Fous était déplacé
L’édition 2025 de la Diagonale des Fous restera dans les mémoires comme l’une des plus harmonieuses et sportives de ces dernières années. Chez les hommes, Baptiste Chassagne s’est imposé pour sa toute première participation en 23 h 31 min 58 s, au terme d’une course parfaitement maîtrisée de bout en bout avec un comportement exemplaire. Le Lyonnais a devancé le Réunionnais Fabrice Payet, premier local et véritable héros populaire, ainsi que le Mauricien David Férard, auteur d’une superbe remontée. Du côté féminin, Blandine L’Hirondel a confirmé son statut de référence mondiale en trail long. Elle a remporté la course avec aisance, bouclant les 165 km et plus de 9 600 m de dénivelé positif avec une avance confortable. Sa victoire, empreinte d’humilité et de détermination, a été saluée par tous les observateurs. Avec un taux d’abandon historiquement bas de 24,3 %, la Diagonale 2025 a également mis en lumière la qualité de l’organisation et l’engagement sans faille des bénévoles. Pendant quatre jours, l’île entière a vibré au rythme de la course, dans une atmosphère de fête et de partage fidèle à l’esprit du Grand Raid.
Mais à peine la ferveur retombée, un cliché venu du cœur de Mafate a provoqué la consternation. Sur la photo, largement relayée sur les réseaux sociaux, on distingue un homme vêtu en tenue de trail posant de manière inappropriée à côté du panneau « Îlet à Bourse – Cirque de Mafate ». Le lieu, rappelons-le, fait partie intégrante du parcours de la Diagonale des Fous, que les coureurs traversent avec humilité et respect, conscients du caractère sacré de ce site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ce geste, isolé mais malvenu, a choqué la communauté réunionnaise et les passionnés de trail, tant il contraste avec l’esprit de la course : dépassement de soi, respect de la montagne et fraternité. Dans un contexte où la Diagonale venait de démontrer qu’un événement sportif pouvait rassembler au-delà des différences, cette attitude rappelle combien la décence et la retenue sont essentielles, même – et surtout – en pleine nature.
Une photo qui choque par son manque de retenue pendant la Diagonale des Fous
Une image circule depuis quelques heures sur les réseaux sociaux : on y voit un homme en tenue de traileur posant de manière inappropriée à côté du panneau “Îlet à Bourse”, dans le cirque de Mafate. Le cliché, manifestement pris dans un but provocateur, a suscité une vague de réactions mêlant gêne, incompréhension et désapprobation.
Au-delà du geste lui-même, c’est le lieu choisi qui interroge : Mafate n’est pas un simple décor, mais un espace de vie, un symbole de résistance, un joyau du patrimoine réunionnais inscrit à l’UNESCO.
Mafate, un lieu de mémoire et de respect
Le cirque de Mafate incarne l’âme de La Réunion : celle d’une île qui a su préserver son authenticité et sa nature. Pour les habitants comme pour les randonneurs, c’est un lieu presque sacré, où la simplicité et la décence vont de soi. Y adopter un comportement irrespectueux, c’est manquer à la fois à la mémoire du lieu et à ceux qui y vivent avec humilité. L’espace naturel n’est pas un décor de spectacle, mais un territoire habité, fragile et porteur d’histoire.
Les réseaux sociaux, miroir d’un manque de discernement
Autrefois, de tels comportements seraient restés confidentiels. Aujourd’hui, la viralité des images leur donne une portée mondiale. En partageant ce genre de photo, l’auteur dépasse la simple maladresse : il banalise un geste qui heurte la sensibilité collective. Ce phénomène révèle un besoin d’attention propre à notre époque, où la recherche de visibilité prend souvent le pas sur la pudeur. Pourtant, la liberté d’expression et la liberté de ton n’excluent pas la décence. Elles la supposent.
Retrouver le sens du respect en montagne
La montagne, comme la nature en général, mérite une attitude faite de retenue et d’élégance. Courir, marcher, contempler, photographier : tout cela peut se faire sans heurter ni choquer. Ce que rappelle cette affaire, c’est que la liberté s’accompagne toujours d’une responsabilité. Être libre, c’est aussi savoir se taire, se couvrir, et respecter le lieu où l’on se trouve. Dans le silence de Mafate, la décence n’est pas une contrainte : elle est une forme d’hommage.
Source
(Source : Actu Réunion)
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