A l’occasion de la Hardrock 100, François d’Haene a donné une interview à IrunFar. A certains égards, on y apprend des choses intéressantes.
François d’Haene est prêt pour la Hardrock 100
Comme ce fut le cas l’an dernier, il est arrivé plusieurs jours avant la course histoire de s’acclimater à l’endroit. Il a ainsi fait une grosse semaine dans les montagnes du Colorado et cette semaine, il fait du jus.
Interrogé sur la course en elle-même, il explique que selon lui, le fait qu’elle se passe dans l’autre sens demandera une autre stratégie. D’une part parce que les montées sont un peu plus costaudes, tandis que les descentes sont un peu plus courables. Il faudra voir dans quelle mesure ça n’avantagera pas Kilian, qui est très bon en descente. (Kilian Jornet et François d’Haene sont les favoris de la Hardrock 100) Après, un profil avec des grosses côtes courtes et des longues descentes, ça réussit bien à François (du moins, il estime que c’est plus facile pour lui).
Il a également expliqué que la Volvic XXV avait servi de test. Chaque année au printemps, François s’aligne sur une distance entre le long et l’ultra après la Pierra Menta pour voir comment sa prépa en ski de rando a été encaissée. Cette année ça s’est très bien passé (contrairement à l’an dernier où, à cause du covid notamment, il avait fait une course à Cabo Verde (110km). Sur la Volvic, il explique avoir fait le choix d’une terrain roulant où il était possible d’envoyer un peu de vitesse (ce qu’il n’a pas toujours l’occasion de faire en montagne).
François d’Haene et Jim Walmsley sont voisins
Un autre truc sympa, c’est qu’il explique espérer pouvoir s’entraîner un peu avec Jim Walmsley dans les Alpes avant qu’il ne s’attaque à l’UTMB, notamment parce qu’ils habitent en ce moment à 400m l’un de l’autre.
Questionné sur la concurrence en compétition avec Kilian, François déclare :
« Je suis pesque sûr que Kilian se moque de son chrono et moi aussi, notammment car on ne sait jamais comment va se passer un trail. Nous sommes vraiment content de nous retrouver et Dakota (Jones, ndlr) est très bien entraînée. Donc oui, je pense et j’epère que nous pouvons passer un chouette moment enemble et courir ensemble. »
Une autre thématique abordée est celle de savoir ce que François a encore à se prouver alors qu’il a gagné la Hardrock, l’UTMB et la Diagonale plusieurs fous. Et assez tranquillement, il explique que
« cette semaine, je me suis éclaté dans les montagnes, à prendre du temps pour ça, à prendre du temps pour m’entraîner et à prendre du temps pour prendre soin de moi, pour écouter mes sensations. (…) C’est aussi pour ça que je fais de l’ultra, je ne prends pas ça pour de la compétition (…) En ultra, tu n’explores pas seulement les endroits, mais tu t’explores aussi. Dans ta tête, dans ton corps ».
C’est intéressant, car c’est assez rare que François parle ainsi ; d’habitude, il met souvent en avant le côté collectif du trail (il le fait d’ailleurs en début d’interview) et moins l’aspect individuel (qu’un Kilian va plus souvent traiter et présenter via ses vidéos).
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