En vrai Peillex ne veut pas “réguler” comme il le dit… il veut faire interdire l’UTMB mais n’ose pas le dire… la régulation est la première étape vers l’interdiction. Qui dit régulation dit restriction de la liberté.
ll a toujours détesté les traileurs (c’est notre opinion et c’est l’impression qu’il nous donne)… comme s’il opposait les “vrais montagnards” aux traileurs… il veut décider ce qui doit être régulé… mais quid des remontées mécaniques et de la neige artificielle utilisées sur sa commune ??
peillex utmb
Ce mardi, dans une interview, à 20 minutes (lien dans la source à la fin de l’article) le truculent Jean-Marc Peillex a demandé au Président Macron de réguler la fréquentation des espaces naturels afin de, je cite,
les préserver des trop fortes affluences touristiques
. Et si nous en parlons, c’est parce qu’il a en ligne de mire les ultras de montagne, dont l’UTMB.
Il s’attaque à
« ce raisonnement de faux cul qui consiste à agiter le drapeau de la liberté qui consiste à dire que la mer et la montagne sont des espaces de liberté où l’on a le droit de tout faire ».
C’est à l’UTMB qu’il s’attaque. Ce qui est bizarre, c’est qu’il commence sa critique par le fait que « c’est une entreprise commerciale », comme si les courses associatives n’avaient aucun impact. On ne dit pas qu’il a tort (le world series By UTMB a ses limites, on en est bien conscients), mais opposer les organisations lucratives aux organisations non lucratives, ce n’est pas plus malin.
Effectivement, l’été a été compliqué, et comme l’édile le dit :
« la montagne était en état de sécheresse et la faune et la flore étaient en souffrance. Il n’y a eu aucune adaptation. Aucune. Aucune résilience, ni prise en compte du milieu. Au contraire, on a continué de faire comme si rien ne changeait. C’est ça que je reproche. L’ultra-trail, c’est une belle course, les sportifs sont magnifiques mais à un moment, il faut mettre une limite. »
les parcours de l’UTMB
Il a forcément été questionné sur ce qu’il aurait fallu faire. Et son idée n’est pas incohérente. Pour lui il aurait fallu « Modifier les parcours. On sait le faire quand la météo est mauvaise. On sait arrêter des courses quand il y a un orage ou un glissement de terrain, pourquoi ne pas le faire en cas de sécheresse ? »
business
Pour lui, ça s’explique juste parce qu’il y a du business derrière. Ce n’est pas tout à fait faux, mais il faut juste rappeler que si l’on annule en cas d’orage ou autre, c’est pour assurer la sécurité des coureurs. Et donc, la finalité n’est pas la même. L’idée de modifier un parcours pour la « sécurité » de la montagne, je l’entends totalement, et elle a du sens. Elle n’est juste pas comparable. C’est comme comparer un piano et un clavecin, c’est débile.
Peillex est-il POUR la montagne ou CONTRE l’UTMB
Plus loin dans l’interview, on sent bien que Peillex est plus en guerre contre l’UTMB que pour la défense de la montagne. On peut totalement accepter l’idée de lutter contre le sport business, mais dans ce cas, il faut l’assumer. Car quand il est questionné sur l’argent que l’UTMB rapporte aux communes qu’il traverse, voici ce qu’il dit :
« Cela ne rapporte pas d’argent à la commune, cela en coûte car on leur donne des subventions. Toutes nos équipes techniques mettent une voire deux journées à tout mettre en place. En termes de retour, il n’y en a que pour la commune de Chamonix. Que ce soit les Contamines-Montjoie, Saint-Gervais ou les Houches, il n’y a aucune retombée. Par contre, ça rapporte aux commerçants, aux restaurateurs et aux cafetiers parce que, pendant quelques heures, ils font une très belle recette. L’UTMB, c’est 10.000 personnes qui courent, 20.000 à 30.000 accompagnateurs, 50.000 au « salon de la pantoufle » [le salon des marques]. A un moment il faut que ça s’arrête. »
ça sent un peu la jalousie et/ou l’envie de croquer un peu, mais sans l’assumer.
Ce qu’il souhaite finalement, c’est un peu plus de régulations, mais pas d’interdiction. Le souci, c’est que si on doit en arriver là, on va se retrouver avec un système comme on avait vu au Canada, où il faut payer pour emprunter les sentiers de randonnée. Ce n’est pas une interdiction effectivement (chose qu’il exècre) ; mais à la limite, c’est pire.
Ecologie
Par contre, là où il semble avoir une longueur d’avance sur ceux qu’il appelle les écolos de salon, c’est qu’il a compris que l’écologie punitive (qu’on trouve notamment à Lyon, Bordeaux et Grenoble) ne fonctionnait pas et qu’il fallait privilégier une écologie positive et récompensante.
Pour résumer, il a compris que l’avenir de l’écologie n’était pas dans le punitif, mais en parallèle, il semble rejeter pour des questions de principe les gros trails de montagne dès lors qu’ils sont dans du business. Critiquer l’UTMB pour tous les malheurs de la montagne, c’est finalement un peu la solution de facilité. Quand on voit tout ce qui a été mis en place pour limiter l’empreinte carbone de l’événement, je suis persuadé que proportionnellement, c’est loin d’être le pire trail de montagne (d’un point de vue environnemental).
Enfin, on attend son avis sur les remontées mécaniques de Saint Gervais la neige artificielle qui sont autrement plus dangereuses pour la montagne que l’UTMB. Voilà, avec son discours, on est là, à se monter les uns contre les autres.
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