Il existe un endroit réunissant toutes les conditions pour s’entrainer. C’est la “petite Suisse du Maroc”, Ifrane, le Maroc des hauteurs, celui de l’Atlas et de ses majestueux reliefs, à 1650 m d’altitude. De quoi vous dépayser, c’est assuré !
Les athlètes en mal de conditions exceptionnelles ont vite compris tout l’intérêt de faire des stages d’entrainement à cet endroit.
Athlètes de tous pays s’y retrouvent, ceux du Maghreb, d’Ethiopie, de toute l’Europe et bien sûr de France. La Fédération Française d’Athlétisme y organise souvent des stages. Le français Mahiedine, pour ne parler que du plus connu par le grand public, y est allé plusieurs fois.
L’altitude, les conditions météo et la qualité des installations sont des vrais atouts, mais malheureusement et il fallait s’en douter, cet endroit idyllique est devenu un endroit sulfureux d’un point de vue de dopage.
Et Ifrane, lieu de stage prisé des athlètes français, serait dans le viseur de l’IAAF, la Fédération internationale d’athlétisme, considérant que la ville serait la plaque tournante du dopage.
Cela fait dix ans qu’on en parle, qu’on fait des enquêtes, qu’il y a des rumeurs fâcheuses prouvant ou tentant à prouver qu’Ifrane est vraiment sulfureux… malgré toutes ces rumeurs, Ifrane continue d’attirer les athlètes. La dernière affaire en date fut celle de la marathonienne française vice-championne d’Europe du marathon en août 2018 à Berlin, et de son compagnon et entraîneur, qui avaient apparemment esquivés un contrôle antidopage.
La Fédération française d’athlétisme (FFA) ne veut plus que les athlètes français s’entrainent à Ifrane
C’est à Marrakech que l’épisode s’est produit, mais Ifrane est un lieu de stage fréquent du couple. D’ailleurs la Fédération française d’athlétisme (FFA) échaudé par cette affaire devrait rapidement déconseiller cet endroit aux athlètes affiliés à cette fédération.
En quoi cet endroit est il défini comme une plaque tournante du dopage ?
On peut se fournir très facilement et dans n’importe quelle pharmacie à Ifrane à peu près tout ce que l’on veut en produits dopants. C’est ce qu’a montré ces dernières semaines un journaliste lors d’un reportage à stade2.
Parmi les étrangers, Les Français y sont les Européens les plus assidus, pour des raisons linguistiques notamment. Nos athlètes français sont souvent encadrés par des entraîneurs marocains qui organisent à bas prix des stages de préparation avec
– appartement,
– masseur,
– et pour certains, produits dopants.
“C’est un marché du dopage à ciel ouvert, décrit un enquêteur. Les gens qui louent des appartements fournissent le package total”.
D’ailleurs, depuis que le centre d’entraînement d’altitude de FontRomeu dans les Pyrénées Orientales fait l’objet d’une surveillance et de contrôles réguliers, Ifrane est devenue un lieu de refuge pour pas mal d’athlètes, dont les motivations restent mystérieuses.
Outre Clémence, on trouve aussi les champions d’Europe de l’été 2018, Mohrad (10 000 mètres) et Mahiedine (3 000 mètres steeple). Ils apprécient cet endroit, mais aucun de ces deux athlètes n’a été contrôlé positif.