Hardrock100, John Muir Trail, Nolan’s 14… François D’Haene a déjà tout gagné aux États-Unis
À chaque fois qu’on croit qu’il a atteint ses limites, François D’Haene repousse la ligne. Son récent record sur le Nolan’s 14 a impressionné tout le monde. Mais ce n’est pas un coup d’éclat. Ce n’est pas la première fois que le Savoyard fait sensation sur le sol américain. Depuis des années, il cumule les victoires et les records aux États-Unis, sur les tracés les plus extrêmes du trail longue distance. Nolan’s 14, Hardrock 100, John Muir Trail : autant de défis mythiques que François D’Haene a domptés avec une régularité sidérante.
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François d’Haene aux Etats-Unis : le Nolan’s 14 : record écrasé en 2025
Début juillet 2025, François D’Haene a mis tout le monde d’accord en explosant le record du Nolan’s 14, un défi qui relie 14 sommets de plus de 4 200 m dans les montagnes du Colorado.
Résultat : 153 km, 13 700 m D+ en 35h33, soit plus de 3h30 de mieux que le précédent FKT de David Hedges. Ce parcours, sans balisage ni itinéraire imposé, exige une navigation parfaite et une lucidité constante, même de nuit, même en conditions météo hostiles. D’Haene n’a laissé aucune place au doute : il maîtrise totalement le terrain américain.
Hardrock 100 : la course la plus redoutée du Colorado
En 2021, D’Haene avait déjà frappé très fort sur la Hardrock 100, une épreuve de 160 km et 10 000 m D+ dans les San Juan Mountains. Il n’a pas seulement gagné : il a battu le record de la course, en 21h45.
La Hardrock est réputée pour sa difficulté technique, son altitude élevée, et sa philosophie minimaliste. Elle est considérée comme l’une des épreuves les plus difficiles au monde. Peu d’Européens s’y sont imposés. François l’a fait avec autorité. Et en 2022, il est revenu pour prendre la 2e place derrière Kilian Jornet.
Western States 100 : une 2e place prestigieuse
En 2018, François D’Haene s’alignait sur la Western States 100, la plus ancienne course d’ultra-trail des États-Unis, connue pour ses 160 km très roulants entre les montagnes de la Sierra Nevada et Auburn, en Californie. Il y réalise une superbe performance en terminant 2e en 15h54, battu seulement par Jim Walmsley. Ce podium prouve qu’il peut briller aussi bien sur des terrains techniques que sur des formats plus rapides typiquement américains.
John Muir Trail : un FKT d’anthologie
Mais le premier grand coup de D’Haene aux États-Unis remonte à 2017, sur le mythique John Muir Trail, un itinéraire de 340 kilomètres à travers la Sierra Nevada californienne.
François y a établi un FKT en 2 jours, 19 heures et 26 minutes avec assistance. C’est un exploit logistique et physique, à travers les plus beaux et les plus isolés paysages américains. Ce FKT a marqué les esprits à l’époque, et a ancré son nom dans la culture ultra US.
🌎 Pourquoi les États-Unis lui réussissent autant
François D’Haene n’est pas seulement un immense coureur. Il est aussi un montagnard méthodique, qui prend le temps de reconnaître, de comprendre, d’absorber la logique des lieux. Il ne court pas après les dossards : il choisit des défis à sa mesure. Et l’Amérique lui offre exactement ça :
– des parcours sauvages,
– peu ou pas balisés,
– à très haute altitude,
– où l’endurance et l’intelligence de course sont décisives.
Les terrains américains sont techniques, isolés, rugueux : tout ce que D’Haene aime.En cumulant UTMB, Hardrock, FKT, Nolan’s, Western States, François D’Haene s’impose comme l’un des seuls traileurs à avoir gagné (ou brillé) sur tout ce qui se fait de plus dur en Europe comme aux États-Unis. Il n’est pas qu’un champion de podiums : il est un maître de l’ultra à visage humain. Son humilité, sa régularité, son refus de la facilité en font une figure respectée des deux côtés de l’Atlantique.
Résumé
Avec son record sur le Nolan’s 14, François D’Haene confirme sa domination totale sur les trails américains. Ce n’est pas une première : il avait déjà remporté la Hardrock 100 (avec record), décroché un FKT historique sur le John Muir Trail, et terminé 2e à la Western States 100. Des épreuves parmi les plus exigeantes des États-Unis, qu’il a affrontées avec méthode, humilité et efficacité. Ce n’est pas un coup d’éclat. C’est une démonstration.
FAQ
Pourquoi François D’Haene s’intéresse autant aux défis américains ?
Parce que les États-Unis sont le berceau du trail longue distance moderne. Le concept de FKT y est plus ancien et plus culturellement intégré qu’en Europe. D’Haene aime sortir du cadre des compétitions classiques pour aller chercher des lignes, des sommets, des traversées — ce que l’ultra US propose naturellement.
Quelles différences entre les trails américains et européens ?
Aux États-Unis, les courses sont souvent plus roulantes, moins balisées, parfois plus solitaires, avec une grande autonomie. Les épreuves mythiques comme la Western States ou la Hardrock se disputent avec peu de moyens médiatiques mais une authenticité forte. L’Europe, à l’inverse, propose des formats plus « spectaculaires », avec davantage de public, de couverture, de sponsors, etc.
Est-ce que d’autres Français ont brillé aux États-Unis ?
Très peu. François D’Haene est une exception. Même des champions comme Xavier Thévenard ou Aurélien Dunand-Pallaz ne s’y sont pas imposés. Jim Walmsley, quant à lui, a longtemps tenté l’UTMB avant de réussir. C’est dire si l’adaptation entre les deux continents est complexe. François a su la gérer des deux côtés.
Est-ce que le trail américain est en avance sur certains aspects ?
Oui, sur l’esprit FKT, la valorisation des performances en dehors des courses, et la culture du minimalisme (gérer seul, s’adapter, sans ravitaillements massifs). En revanche, sur le plan technologique (montres, chaussures, etc.) ou sur les formats XXL comme le Tor des Géants, l’Europe reste très innovante.
Pourquoi le record du Nolan’s 14 est-il si marquant ?
Parce qu’il est hors format, sans dossard, sans balisage, sans parcours imposé, avec une dimension ultra-haute montagne. C’est l’un des FKTs les plus durs au monde. Et il n’y a pas d’équivalent en France — même le GR20 est plus court et plus “traçable”. En réussissant ce défi, D’Haene montre qu’il n’est pas qu’un coureur : c’est un montagnard, un navigateur, un stratège.
Peut-on dire que François d’Haene est plus respecté aux États-Unis qu’en France ?
Dans certains cercles, oui. Les Américains, très attachés aux notions d’engagement et de simplicité, admirent son humilité et son approche sobre. Il ne cherche pas la lumière. Il cherche la ligne. Et ça, là-bas, ça parle.
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