Un des gros objectifs de l’année pour Kilian Jornet se situait du côté du Népal.
Kilian Jornet échoue sur l’Everest
C’était du moins un objectif suffisamment important pour qu’il ne fasse quasi aucun trail cette année. Plus précisément, l’ultra terrestre espagnol devant tenter l’ascension de l’Everest (facile, jusque là) par l’arête ouest (visiblement, ce n’est pas aussi facile), en solitaire (c’est vrai, quoi ; c’est chiant, les gens) et sans oxygène supplémentaire (autant vous dire que si n’importe qui d’entre nous tente ça, il miaule en péruviens après 45 secondes).
Kilian Jornet échoue sur l’Everest
Malheureusement pour lui, Kilian a échoué. Enfin, échoué, c’est un bien grand mot. Les conditions étaient visiblement hardcores dès le début. Comme il l’explique, « les conditions étaient horribles, de la glace en dessous avec une couche supérieure de neige épaisse », et du vent. Beaucoup de vent. Ça l’a obligé à rester planqué trois heures sous une corniche en attendant que ça se calme.
Une fois reparti, Kilian Jornet s’est retrouvé sur une zone un peu plus dangereuse et s’est retrouvé pris dans une avalanche sur une cinquantaine de mètres. Dit comme ça, ça peut sembler assez gérable, mais quand on se retrouve pris dans un engrenage de la sorte, où, l’on ne maîtrise plus rien, c’est probablement une autre affaire.
Il a fait le choix de redescendre, sans considérer cette mésaventure comme un échec. Et on le comprend. Je dirais même encore heureux que ce n’était pas un échec ! Faut-il cependant aller dire, comme l’a fait notre président, “ce n’est pas un échec; ça n’a pas marché” ? N’exagérons rien.
Les crétins
Est-ce qu’échouer n’aurait pas plutôt consisté à s’obstiner et à mettre sa vie en danger ? J’ai tendance à penser que si, car j’estime que rien, même notre passion la plus profonde, ne mérite qu’on mette sa vie en danger. On voit beaucoup trop de crétins qui sont fiers de se mettre en danger, à courir soit blessé, dans des mauvaises conditions (ou les deux) pour avoir un peu plus de likes, ou qui croient à cette connerie qu’est le « no pain no gain ». Quand l’exemple vient du GOAT, ça prend du poids.
A la limite, s’il n’avait pas pris le départ et l’avait regretté, je ne dis pas. Mais là, il a essayé, il ne s’est pas acharné, il est revenu vivant, et a découvert une nouvelle fonctionnalité dans sa montre. Et s’il avait été emporté un peu plus loin, là, ce n’était même plus un échec, c’était Epic Fail puissance 1000.
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