Chutes, entorses, tendinites, hypoglycémies… selon une récente étude sur la pratique sportive en France, le trail arrive en tête des disciplines les plus accidentogènes. Une statistique qui en dit long sur les exigences – et les risques – de ce sport d’endurance.
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Le trail, un sport exigeant… et risqué
Courir en montagne ou sur sentiers n’a rien d’une promenade. Entre le relief, les racines, la fatigue accumulée et les longues descentes techniques, le trail est une discipline où l’équilibre peut vite se rompre. Une enquête nationale sur les pratiques sportives, relayée par l’INJEP, classe le trail parmi les trois sports les plus à risque de blessure en France, juste derrière le rugby et à égalité avec le handball.
Concrètement, 15 % des pratiquants déclarent s’être blessés dans l’année écoulée. Une proportion impressionnante quand on sait que le trail attire aujourd’hui plus de 800 000 coureurs, répartis sur plus de 4 000 courses dans tout l’Hexagone.
Des blessures variées mais rarement anodines
Contrairement au rugby, où les chocs sont la principale cause d’accident, les blessures en trail sont souvent liées à la fatigue musculaire, aux faux pas ou au manque de récupération. Les entorses de cheville arrivent largement en tête, suivies des douleurs au genou (syndrome rotulien, TFL), des tendinites d’Achille, et des lombalgies.
Mais ce que révèle surtout l’étude, c’est que ces blessures concernent autant les débutants que les coureurs confirmés. En cause : l’envie de repousser ses limites, de participer à toujours plus de courses, ou de s’entraîner malgré la douleur. Bref, cette fameuse « culture de l’endurance » qui fait la beauté du trail… mais aussi sa dangerosité.
La montagne ne pardonne pas
Les experts le rappellent : le trail cumule les risques du running et ceux des sports de montagne. Changement de météo brutal, déshydratation, hypothermie, isolement… Autant de facteurs aggravants qui transforment une simple sortie en défi potentiellement périlleux. Et les secours en montagne constatent chaque année une hausse des interventions liées à des courses nature, souvent pour des chutes ou des malaises sur des zones isolées.
Le revers d’un sport passion
Pour autant, ces chiffres ne découragent pas les passionnés. Bien au contraire. Le trail reste synonyme de liberté, de nature, et d’accomplissement personnel. Mais cette étude rappelle une évidence : courir en montagne, ça se prépare. Équipement adapté, plan d’entraînement progressif, hydratation, respect des signaux du corps… autant d’éléments qui peuvent faire la différence entre un simple coup de mou et une vraie blessure.
À retenir
🥇 Rugby → 16 % de blessés
🥈 Trail → 15 %
🥉 Handball → 15 %
⚽ Football → 12 %
🏀 Basket → 8 %
➡️ En moyenne, un sportif sur sept se blesse chaque année dans le cadre de sa pratique.
En résumé, le trail n’est pas dangereux par essence, mais il impose une discipline et une lucidité que tous n’ont pas toujours.
La montagne ne pardonne pas l’improvisation, et le corps non plus. Derrière chaque médaille, il y a souvent une cicatrice. Mais pour les traileurs, c’est aussi ça, la beauté du jeu.
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