Les Backyard Ultras, ces courses où les participants doivent parcourir une boucle de 6,7 km toutes les heures jusqu’à l’épuisement, ont connu un grand succès dans le milieu du trail ces dernières années. Cependant, une question se pose : après l’engouement, sont-elles en train de devenir une mode qui s’estompe, ou constituent-elles une évolution durable du trail running ?
Backyard Ultras
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La fête du trail à Toulouse : quand le format des Backyard Ultras perd de son attrait
Le week-end dernier, Toulouse a accueilli l’une des nombreuses éditions de la Backyard Ultra. Mais pour ceux qui s’attendaient à voir une foule d’ultra-traileurs motivés, la déception fut grande : à peine quelques participants étaient présents au départ. Un contraste frappant avec la réputation d’extrême endurance que ces courses sont censées véhiculer. Pour couronner le tout, l’organisateur emblématique de la Barkley, Gary “Lazarus Lake” Cantrell, s’est déplacé en France pour cette première édition. Une démarche qui semble davantage relever de la nécessité de maintenir l’intérêt pour un format qui, de plus en plus, semble perdre de sa popularité. Cantrell, désormais omniprésent à chaque événement, est presque devenu un outil promotionnel en soi. Sa présence répétée, à chaque coin de trail, commence à saturer le public et à le rendre moins enthousiaste. L’image de “Laz” devient presque un cliché, et sa participation régulière ne fait plus l’effet de nouveauté.
Backyard Ultras : un modèle qui nous ennuie
Les Backyard Ultras étaient, au départ, un format innovant, séduisant par son aspect psychologique et son côté extrême. Cependant, avec le temps, le concept a montré ses limites. Aujourd’hui, ces courses sont perçues par certains comme une épreuve mentale intéressante, mais sans grande évolution. Le manque de renouvellement et de nouveaux défis fait que l’attrait pour ces courses s’estompe. Et, malgré des performances exceptionnelles comme celle de Harvey Lewis en 2023, qui a couru 450 miles en 108 heures, les Backyard Ultras semblent perdre de leur éclat initial.
L’implication de “Laz” : un Outil promotionnel, mais pas sans limite
Gary Cantrell, bien qu’étant le créateur de cette course mythique, semble désormais obligé de venir en France pour promouvoir ses Backyard Ultras. Dans un premier temps, sa personnalité forte et ses courses uniques attiraient une foule de coureurs, mais aujourd’hui, cette omniprésence devient presque une obligation marketing. Cela contribue davantage à l’effet de saturation qu’à la fidélisation du public. Le format des Backyard Ultras semble manquer de flexibilité et de profondeur, ce qui pousse de plus en plus à se demander si ces courses continueront à séduire les passionnés de trail dans le futur, ou si elles seront remplacées par des défis plus intenses.
Les Backyard Ultras ont marqué une époque et séduisent encore quelques passionnés par leur aspect psychologique et leur côté extrême. Toutefois, face à l’émergence de courses plus complexes et à l’évolution des attentes des coureurs, ces courses pourraient bien ne plus captiver comme avant. Si Gary Cantrell continue d’essayer de maintenir la flamme en se rendant régulièrement à chaque événement, il est désormais nécessaire de se demander si les Backyard Ultras peuvent encore se réinventer pour retrouver l’impact qu’elles avaient lors de leur lancement. Les temps changent, et avec eux, les attentes des ultra-traileurs.
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