Information révélée par le site SPE15
Le monde de l’athlétisme traverse une nouvelle zone de turbulences. En moins de 10 jours, six athlètes kenyans – dont la détentrice du record du monde du marathon – ont été suspendus pour dopage. Une hécatombe qui relance le débat sur l’impunité des encadrants, la complicité passive des fédérations, et la crédibilité des performances venues du circuit international.
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Une vague de suspensions qui choque mais ne surprend plus
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Le dopage au Kenya n’est donc pas un mythe
Les athlètes kenyans suspendus
1- Berhane Tesfay d’Erythrée (4 ans pour EPO – 38 ans – record à 2h07’ – vainqueur du marathon de Mumbai 2025 en 2h08’)
2- Morine Michira (2 ans pour higenamine et octodrine- 22 ans – record de 1h08’ au semi – vainqueur de la Stramilano 2025 )
3- Roncer Konga (4 ans pour testostérone-30 ans – record de 59’08 au semi – vainqueur du semi de Shangai 2025).
4- Ronald Kimeli Kurga (6 ans pour triamcinolone acetonide)
5- Charles Kipkkurui Langat (4 ans pour testotérone)
6- Sheila Chebet (5 ans pour tramadol et manipulation d’un contrôle-27 ans – victorieuse du semi de Cannes en 2023 en 1h12 – record à 2h33 sur marathon).
7- Ruth Chepngetich
Le 17 juillet 2025, l’annonce est tombée : Ruth Chepngetich, star du marathon mondial et première femme sous les 2h10 (2h09’), est provisoirement suspendue pour usage de diurétique. Depuis, cinq autres noms sont venus noircir la liste, portant à six le nombre de Kenyans suspendus en huit jours. L’Athletics Integrity Unit a publié trois nouveaux cas rien que le 24 juillet, et un autre le 25. Cette vague rappelle brutalement que le dopage, loin d’être l’affaire de quelques brebis galeuses, semble toujours aussi ancré dans certains cercles de l’athlétisme mondial.
Des produits connus, des profils variés, mais toujours les podiums visés
Les substances retrouvées ne surprennent personne : EPO, testostérone, triamcinolone, diurétiques… La stratégie semble classique : améliorer l’endurance, masquer des substances ou couper temporairement la douleur. Ces coureurs, qu’ils soient jeunes espoirs ou vétérans confirmés, ont tous en commun de briller sur les courses internationales, notamment en Europe et en Asie. On retrouve notamment Morine Michira, lauréate de la Stramilano, ou encore Roncer Konga, vainqueur du semi-marathon de Shanghai.
Ruth Chepngetich, un record et une polémique mondiale
Son chrono de 2h09’ à Chicago avait abasourdi le monde. Trop rapide. Trop brutal. Trop suspect. Le test positif à un diurétique, l’Hydrochlorothiazide, en mars 2025, semble confirmer les soupçons. Pire encore : la quantité détectée dans ses urines était 195 fois supérieure à la dose maximale tolérée. Si le produit peut sembler bénin, il est surtout utilisé pour masquer d’autres substances, potentiellement bien plus graves comme l’EPO. Et pourtant, sa suspension ne sera « que » de deux ans. Son record, quant à lui, ne sera pas annulé, comme celui de Jemima Sumgong, toujours officiellement championne olympique malgré son contrôle positif.
Le Kenya ne se remet pas en cause
Face aux critiques internationales, la fédération kenyane a pour la première fois pris publiquement la défense d’une athlète accusée de dopage.
Pire encore, des députés ont exigé des excuses d’un journaliste américain ayant osé remettre en question la légitimité de la performance de Chepngetich. Cette posture défensive, loin d’apaiser les doutes, alimente les soupçons d’un système protecteur et opaque, où le silence des institutions nationales freine les avancées mondiales dans la lutte antidopage.
Le rôle des managers dans l’ombre : l’exemple Rosa
Impossible de parler de ce dossier sans évoquer Federico Rosa, manager star au Kenya, dont plusieurs athlètes ont été suspendus ces dernières années. Ruth Chepngetich serait la cinquième marathonienne de haut niveau encadrée par Rosa à tomber pour dopage. Avant elle, Rita Jeptoo et Jemima Sumgong – elles aussi managées par Rosa – avaient été suspendues après des victoires historiques. Pourtant, aucun manager ou entraîneur n’est aujourd’hui sanctionné pour les pratiques de leurs athlètes. Le coach suédois Peter Eriksson plaide depuis des mois pour que les entourages soient eux aussi tenus responsables.
Et maintenant ? Une crédibilité à reconstruire
Malgré les scandales à répétition, la fédération internationale continue d’enregistrer ces records comme s’ils étaient propres. La suspension de Chepngetich n’aura aucun impact sur son chrono légendaire. Une incohérence criante, alors que des voix s’élèvent pour réclamer l’annulation automatique des records en cas de contrôle positif postérieur. Sans un changement profond des règles, la course à la performance – dopée ou non – continuera de brouiller la frontière entre légende et triche.
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