Tahiti Moorea Ultra Trail en direct avec Ludovic Pommeret : 50 ans et 50 tiares à son collier
Vous hésitez à aller faire cette sortie longue de 20 km dans la boue et l’humidité, on vous comprend ! Ludovic Pommeret a trouvé la solution et elle s’appelle Tahiti Moorea Ultra Trail.
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Tahiti Moorea Ultra Trail, un ultra-trail au paradis
Si on veut faire la Diagonale pour ses paysages incroyables, le TMUT est pas mal aussi dans le genre carte postale. Et même si le départ est donné à 23h59 (histoire de flinguer le peu de récupération de jetlag déjà effectué), ça ne manque pas de faire de belles images instagrammables de bord de mer, de lune qui éclaire le sable blanc, et de cocotiers, de palmiers et de jungle luxuriante.
Mais détrompez-vous. Car s’il s’agit bien d’un ultra assez court, 85 Km (plutôt 78.5 km) pour 3900 m D+, c’est en vérité un véritable enfer. L’épreuve reine passe certes par des spots incroyables mais dans une ambiance de sauna végétal. Les yeux adorent, les jambes pleurent !
Les favoris du Tahiti Moorea Ultra Trail , Ludovic Pommeret et Arthur Joyeux-Bouillon dans la place
C’est un peu cliché, un peu folklore, ça fait un peu passage obligé pour les réseaux sociaux, mais les deux athlètes se sont bien volontiers pliés à l’exigence de la rituelle danse de bienvenu. Un collier de tiaré autour du cou, quelques pas presque maladroits (faudra assurer un peu plus sur les chemins débordants de racines) et voilà que l’accueil est fait. Avouez que l’on ne vous a jamais fait ça en arrivant sur votre trail local !
Un plateau élites relevé ?
Si on vous parle du TMUT, c’est bien parce son plateau élite est très intéressant. Il y a d’abord Ludovic Pommeret qui a acquis son statut de légende, rien qu’avec une double victoire à la Hardrock. Son âge est aussi un des sujets qui fait de Pommeret une légende puisqu’il a eu 50 ans cette année et qu’il met à genoux tous les petits jeunes !
Arthur Joyeux-Bouillon est aussi en grande forme, en particulier avec une 6e place cette année à la Diag’, le 4e étant un certain … Ludovic Pommeret.
Il y aura quelques autres noms à suivre, et peut-être à découvrir car cette course est la finale de la Ligue Ultra.
Ludovic Pommeret ne prendra finalement pas le départ du Tahiti Moorea Ultra Trail.
Malade toute la semaine précédant la course, le double vainqueur de la Hardrock a suivi un traitement médical. Bien que les médicaments pris soient autorisés par le règlement antidopage, son état de forme n’a pas permis d’envisager un départ dans de bonnes conditions. La décision a été prise de manière prudente, en accord avec son entourage, pour ne pas s’engager sur un ultra exigeant dans un contexte sanitaire incertain.
Présent sur place malgré tout, Ludovic Pommeret ne quitte pas totalement la course. Il assurera le suivi de son ami Arthur Joyeux-Bouillon, engagé sur l’épreuve, en restant au plus près du terrain et de l’ambiance du TMUT.
Ligue Ultra, Ultra quoi ?
La Ligue Ultra ? Vous ne connaissez pas ? Ce n’est pas surprenant, il s’agit de la première édition cette année de cette compétition qui demande de finir sur 2 ans maximum les 4 courses suivantes : la Western Azuréenne, le trail de Haute Provence, le Tiger Balm Ultra 01 et enfin le Grand raid Kiprun 3 vallées Moûtiers.
Se retrouver sur un podium pour avoir son ticket, ou finir les courses préliminaires pour avoir le droit de disputer la grande finale… Si vous trouvez que ça à des airs de ressemblance avec ce qui se fait déjà, ce n’est peut-être pas un hasard.
Le problème du bilan carbone de Ludovic Pommeret.
On vous a expliqué il y a quelques jours que le bilan carbone de Ludovic Pommeret est de 11 tonnes (juste pour les trajets en avion) quand il devrait être de 2 tonnes. Soit, c’est un coureur professionnel, et l’on peut entendre qu’il parcourt le monde pour lui et la visibilité de ses sponsors.
TMUT, quand le trail français perd la tête
Mais ce qui est tout de même culotté, c’est le principe même de cette Ligue Ultra. Il faut faire 4 trails en France, des trails qui sont sélectionnés pour la beauté des paysages, la richesse de l’environnement naturel. Et la finale (35 coureurs ayant eu leur ticket, les autres s’inscrivent) se fait de l’autre côté du monde. Alors oui Tahiti est un paradis, oui la Polynésie c’est la France, mais ça fait une sacrée distance en avion pour faire une course en France.
– Participer à une demi-journée éco-citoyenne de nettoyage et d’entretien des sentiers, plages et lagons.
– Contribuer à hauteur de 25euros supplémentaires, dont une partie sera reversée à une association locale engagée dans la protection de l’environnement. (Pourquoi une partie seulement ?)
En somme, encore une fois, on est devant du greenwashing.
On met des dizaines d’athlètes dans un avion pour traverser la planète, en dépit de toutes considérations idéologiques. Mais les coureurs amateurs devront se débarrasser de 25 euros pour se faire pardonner. Ou aller nettoyer des sentiers au lieu de se préparer pour leur course. Ça se passe de commentaires.
Soyons clairs. Évidemment que l’idée de courir à Tahiti fait rêver, c’est du rêve en 4K. Évidemment que le cadre est fantastique et que nos régions outre-mer ont le droit d’être mises en valeur par ce genre d’événements. Mais là on est sur une belle hypocrisie tout de même avec cet après-midi de ramassage de déchets (ou une taxe de 25 euros) pour compenser les tonnes de CO2 des 35 finalistes (et de tous les autres qui feront le voyage). La beauté de la nature, c’est une chose, ce greenwashing en est une autre.
Il s’appuie sur des éléments factuels publics, des formats de course officiels, des dispositifs de compensation environnementale communiqués par les organisateurs, ainsi que sur des prises de position déjà largement débattues dans le milieu du trail.
Les observations et critiques formulées ici ne visent ni la personne de Ludovic Pommeret, ni son engagement sportif, ni son parcours, mais interrogent des choix structurels, des logiques d’organisation et des incohérences systémiques au sein de l’écosystème du trail international.
Les visuels utilisés dans cet article, incluant les photographies et captures d’écran issues de contenus publics (sites officiels, réseaux sociaux, supports de communication ou diffusions accessibles au public), le sont à titre strictement informatif et illustratif, conformément au droit à l’information et au traitement journalistique de l’actualité sportive. Ils ne traduisent aucune exploitation commerciale autonome, ni aucune intention de dénaturation ou d’atteinte à l’image des personnes représentées.
Aucune intention de nuire, de diffamer ou de porter atteinte à l’honneur des athlètes, organisateurs ou partenaires n’est poursuivie. Les propos tenus relèvent de la liberté d’expression éditoriale, dans un cadre d’information et de débat d’intérêt général autour du sport, de l’environnement et de leurs contradictions contemporaines.






