Faut-il s’entraîner dur en ce moment ? Faire du fractionné, du dénivelé ou de la distance à gogo… est-ce vraiment bien utile de d’épuiser son organisme pour “rien” ?
trail & déconfinement : s’entrainer sans compétition ?
Nous sommes actuellement dans une période un petit peu « bâtarde », au coeur de problématiques légèrement contradictoires. On a le droit de reprendre une activité normale, tout en faisant attention à nous, sans trop savoir quand la compétition va véritablement reprendre. Y’a-t-il un sens ou un intérêt à s’entraîner dur (j’entends par là recommencer à aller puiser dans ses limites) sans finalité de compétition ? A cette question, je vois deux raisons de répondre par la positive, et deux raisons de répondre par la négative.
Imprudent en dehors d’une préparation spécifique !
Le coureur, qu’il soit inexpérimenté ou expérimenté, aura souvent tendance à pêcher par excès de gourmandise. Souvent pour se rassurer sur son niveau, il aura une fâcheuse tendance à vouloir en faire un peu trop…
– notamment dans les fractionnés ;
– en parallèle, il aura du mal à observer des périodes de repos.
Ça arrive régulièrement lorsque l’on est dans une préparation spécifique. Alors imaginez si on n’y est pas… S’entraîner dur a donc quelque chose d’imprudent en raison des risques de surentraînement ou d’excès. Et pour cause, quand on analyse une préparation trail, les séances de fractionné ne sont pas les mêmes (en termes d’intensité et de méthode) selon le moment où l’on se trouve.
Imprudent sans avoir été testé ?
Alors là, je ne serai absolument pas affirmatif, et c’est une vraie question. En ce moment, on entend un peu tout et son contraire sur comment faire du sport et à quelle intensité. Quand le confinement a commencé, les recommandations étaient de faire de l’allure très modérée. Est-ce que ces recommandations ont changé au fur et à mesure que le temps est passé ? Si quelqu’un a une réponse, merci à lui de nous aiguiller.
trail & déconfinement : s’entrainer pour casser la routine
ça fait plus de deux mois qu’on ne peut faire que de l’endurance fondamentale sur la route, une heure par jour, et juste à côté de chez nous. Alors que ce soit au niveau de la lassitude ou de l’état de nos genoux (on n’est pas spécialement habitués au bitume aussi longtemps), on est tombés dans une routine potentiellement traumatique (ou traumatisante?). Aussi, recommencer à faire un peu de fractionné va permettre de casser la routine, de remédier un peu à la lassitude, et pourquoi pas de recommencer à progresser un peu…
trail & déconfinement : s’entrainer pour le mental
Permet de faire évoluer notre motivation
Comme on l’a dit, même si l’espoir fait vivre, nous n’avons aucune certitude quant à la prochaine compétition qui va se dérouler. Et si faire du fractionné peut être dangereux si on en fait à l’excès, on doit bien reconnaîte qu’on pourra avoir du mal à se motiver pour en faire. Progresser si ce n’est pas pour performer en compétition n’est pas chose facile. En revanche, on peut essayer de le voir différemment ; si on arrive à se forcer à faire nos séances sans la certitude d’une échéance finale, on va réussir à bien stimuler notre mental pour, à terme, réussir à acquérir de nouveaux leviers de motivations (qui ne seront pas de trop dans le cadre de la gestion des temps faibles sur ultra).
Bref, on fait quoi ?
Personnellement, ce que j’ai prévu de faire, c’est de commencer ma prépa pour mon ultra du 15 août (en Belgique, on ne sait pas encore si ça aura lieu ou pas, mais les tendances ne sont pas négatives pour le moment). Plus précisément, elle doit commencer le 25 mai (jusque là, c’était endurance fondamentale sur territoire valloné). Au moins, ça me permet de me lancer dans une prépa, de réussir à faire du fractionné, mais pas de manière excessive. Et en parallèle, bah… je croise les doigts…
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