Courir pour de l’argent
Les athlètes kényans font de plus en plus sensation dans le monde du trail, notamment sur les distances courtes. Leur progression fulgurante, notamment lors de la Golden Trail Series, montre une grande adaptabilité, même si le chemin reste encore long pour dominer les ultras. Cela soulève une question intéressante : courir pour gagner sa vie est-il un problème quand on n’a pas d’autres moyens de s’en sortir ?
Courir pour de l’argent
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Courir pour de l’argent, l’enjeu de la performance pour assurer sa subsistance
Pour les athlètes kényans, courir n’est pas seulement un sport, mais un moyen de subvenir aux besoins de leur famille et de leur communauté. Ce modèle repose sur des victoires ou des podiums, des performances sans lesquelles le revenu n’est pas assuré. Face à l’augmentation des récompenses dans le trail, le Kenya y trouve de nouvelles opportunités, proches de celles offertes par les grands marathons européens. Ce système compétitif est à double tranchant : si ces primes permettent de soutenir les athlètes, elles accentuent également une pression extrême qui peut inciter certains à envisager des pratiques douteuses, comme le dopage, pour assurer leur place au sommet.
Une perspective différente sur la professionnalisation du trail
Courir pour l’argent est souvent critiqué dans les milieux du trail où l’on valorise l’authenticité et le respect de la nature. Cependant, pour des athlètes sans autre alternative économique, cette professionnalisation devient une chance. Les Kényans, par exemple, apportent un souffle nouveau dans cette discipline, poussant les limites de la performance sans le bagage culturel du trail. À terme, cette évolution pourrait amener une diversité enrichissante dans les épreuves d’ultra, où l’endurance et la persévérance prennent souvent le pas sur la vitesse pure.
Le défi de l’équité dans un sport en mutation
Si courir pour l’argent est souvent perçu négativement, il est essentiel de prendre en compte les réalités économiques de certains athlètes. Les sponsors et les primes deviennent essentiels pour assurer la continuité de projets de formation et d’insertion professionnelle. Mais ces initiatives sont encore trop rares, et beaucoup de coureurs restent dépendants de leurs seuls résultats pour subsister. Cette pression, si elle n’est pas bien encadrée, peut renforcer l’idée qu’il faille « tout faire » pour gagner, au risque de trahir l’esprit du trail.
Vers un futur équilibré pour le trail international
L’attrait financier du trail pour les athlètes kényans soulève un enjeu important : intégrer des cultures de course différentes tout en gardant l’essence du trail. Les projets d’insertion au Kenya montrent que l’encadrement et les formations peuvent permettre à ces coureurs de progresser sans tomber dans des dérives. À terme, l’arrivée de nouveaux talents pourrait transformer la scène du trail en ouvrant la discipline à une diversité encore plus forte, tout en rappelant l’importance de courir pour la passion, et non uniquement pour l’argent.
Courir pour gagner sa vie n’a rien de « grave » en soi, mais nécessite un équilibre entre professionnalisation et respect des valeurs du trail. Le trail devient ainsi une plateforme où chacun peut espérer se dépasser, tout en préservant son intégrité.
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crédit photo : utrail