La coupure annuelle du coureur
S’il y a bien quelque chose d’absolument capital qui n’est jamais suffisamment respecté, c’est la coupure annuelle du coureur. Entre ceux qui sont complètement accros et ceux qui ont l’impression de se la jouer en mode warrior, on a à boire et à manger.
Pourquoi la coupure annuelle du coureur est-elle indispensable
Déjà, parce qu’elle fait partie (à l’image du repos) intégrante de l’entraînement et de la progression. Mieux votre corps récupère, mieux il pourra se dépasser.
Récupération mentale
Ensuite, parce qu’il est important de pouvoir décrocher un peu psychologiquement de la course à pied. Paradoxalement, si vous arrêtez un peu, vous reprendrez avec plus d’entrain que jamais. On a tendance à se dire que les séances de VMA sont éprouvantes pour le corps, mais elles le sont aussi pour l’esprit.
Récupération physique
Egalement, d’un point de vue physique, elle est indispensable. Vos muscles, vos tendons et vos articulations ont besoin de pouvoir se reposer de temps à autres. Une coupure un peu plus longue vous permettra de gommer les micro traumatismes qui se seront accumulés.
La coupure annuelle du coureur : quand la programmer dans l’année
Comment la faire ?
En été et en hiver
Vous avez deux possibilités, soit la programmer en été, soit en hiver.
Combien de temps
A titre personnel, j’en fait une de trois semaines en été (souvent après un ultra) et une de quatre à cinq semaines en décembre ; généralement, je reprends la semaine de Noël pour essayer de limiter les dégâts du foie gras et du Sauternes sur ma bouée.
Est-ce que coupure annuelle veut dire arrêt total du sport pour autant ? Pas forcément. Sur une coupure d’un mois après un ultra, vous pouvez faire arrêter total un certain nombre de jours. Perso, quand je fais ma coupure annuelle, c’est arrêt total d’un jour par tranche de 7km AU MINIMUM. Par exemple, le 28 novembre, j’ai un 70km, eh bien pendant dix jours, je m’oblige à ne rien faire.
Entrainement croisé
Mais après ? Eh bah ça dépend un peu de vous ; si vous estimez que vous avez besoin d’encore un peu de repos, n’hésitez pas à rallonger votre pause d’une semaine.
randonnée, vélo, natation
Une fois ce repos observé, ne courez pas, mais optez pour de l’entraînement croisé ; un peu de randonnée, du vélo, de la natation. Combien de fois par semaine ? Vous pouvez diviser votre total de séances par deux (vous faites du sport quatre fois par semaine en général ? Ici, vous ne ferez deux fois). Cette période peut durer une à trois semaines, l’idée étant vraiment d’écouter votre corps au maximum. Vous reprendrez ensuite les footings très tranquillement, et il sera temps de vous attaquer à votre prochain objectif !
Gardez bien en tête cependant de garder deux à trois semaines de reprise en course avant d’attaquer votre nouveau plan d’entraînement. Idéalement, comptez 10/12 semaines d’entraînement et ajoutez-y deux à trois semaines juste avant cela.
plus vite plus fort
Car si vous reprenez trop vite et trop fort, vous allez vous péter quelque chose. N’ayez pas peur, le peu de niveau que vous aurez perdu, vous le retrouverez en quelques jours, et vous irez bien plus loin que vous pouvez le croire !
Lire aussi
- Strava : le bilan 2018 était erroné pour les traileurs
- Entrainement trail : la coupure en été
- Entrainement trail : quand une coupure s’impose !
- Trail : combien de temps la coupure en hiver ?
- Reprendre l’entrainement après une coupure de 3 semaines