Bonne nouvelle finalement : le monde du trail a joué le jeu
Quand la crise du covid a commencé, on était tous un peu curieux de savoir ce qu’elle allait nous dire sur l’état de notre sport. A plusieurs reprises, on a présumé que le trail allait se trouver à la croisée des chemins. Des personnes plus inquiètes que d’autres étaient convaincues que le trail allait disparaître. On ne peut pas trop leur en vouloir, tant les autorités ont été catastrophistes. Personnellement, je ne m’attendais pas à ce qu’il disparaisse, que du contraire. En revanche, à certains petits égards, il allait devoir se réinventer.
Le top 10 des trails pendant la crise du coronavirus
1. Ultra01
2. Infernal trail des Vosges
3. UTCAM
4. Marathon du Mont Blanc,
5. UT4M
6. Cathares
7. Diagonale
8. Ecotrail
9. NTMF
10. Ardennes Mega Trail
La crise est malheureusement plus ou moins loin d’être finie, et le trail s’adapte bon gré mal gré. On a principalement deux manières d’appréhender le problème, avec ceux qui se mettent en apnée et en disant que ça va passer et que l’an prochain, ça repartira comme si de rien n’était, et avec ceux qui sont partis avec l’idée que ça allait durer plus longtemps qu’il allait inexorablement falloir s’adapter.
Première bonne nouvelle : des trails ont eu lieu
Et malgré les nuages qu’on a pu avoir au printemps, il faut bien reconnaître que l’été nous a offert quelques éclaircies. Déjà, parce que des trails ont pu avoir lieu, et pas seulement des petits (à titre personnel, je considère l’Ultra01, l’Infernal trail des Vosges et l’UTCAM comme des gros événements).
Et en plus, les protocoles sanitaires ont prouvé qu’ils étaient efficaces, puisque jusqu’à preuve du contraire, il n’y a eu aucun cluster qui a émergé d’un trail. Ça montre bien qu’à l’impossible nul n’est tenu.
Deuxième bonne nouvelle : la majorité a joué le jeu
Une des inquiétudes qu’on a pu avoir était de savoir à quel point les organisateurs des trails allaient jouer le jeu en ne se gavant pas sur le dos des coureurs. Et finalement, ici aussi, on peut être rassurés sur l’état de notre sport dans la mesure où la grande majorité des épreuves a joué le jeu. Que ce soit en proposant de rembourser ou en proposant de postposer son dossard à l’édition suivante, presque tous les trails ont fait leur possible pour que chacun s’y retrouve du mieux possible. Finalement, à part l’Ultra Marin, l’UTMB et éventuellement le Beaufortain (leur communication ayant été absolument inexistante, difficile de savoir sur quel pied ils dansent), on a eu quasiment que des bonnes surprises.
Marathon du Mont Blanc, UT4M, Cathares, Diagonale, Ecotrail, NTMF, Saintélyon, Ardennes Mega Trail ont été très bons. Et ce serait dommage de jeter l’opprobre sur toute une économie parce que deux ou trois se sont comportés comme des voyous.
Troisième bonne nouvelle : même avec des gestes barrière, le trail marche
Ici, c’est une allusion directe à Catherine Poletti qui avait osé déclaré que le trail avec des gestes barrière, ce n’était pas du trail. Derrière cette affirmation un peu bizarre se trouvait en réalité la justification de l’annulation de l’UTMB. Sauf que les faits sont têtus et lui ont donné tort à chaque fois qu’un trail a eu lieu. Ça ne fait que les rendre encore plus ridicules qu’ils ne l’ont été, et ça, on ne va pas s’en plaindre.
