Bien que nous soyons en communion avec tout le personnel soignant qui se bat pour nous, pour nos proches tout en mettant leur propre vie en danger et par ricochet celle de leurs familles, nous en avons vraiment marre de l’argument “il ne faut pas engorger les urgences”.
Quand on sort, on se fait taper dessus, alors on ne sort plus (bien que le gouvernement l’ait encore autorisé hier)…. et maintenant, quand on fait du sport à la maison, on se fait aussi taper dessus…. alors il faut faire quoi ? Passer sa journée à bouffer des chips devant Netflix ?
Le sport chez soi doit-il être interdit pendant le confinement ?
Le jour où nous avons proposé des séances d’entrainement à faire chez soi (pour respecter les mesures de confinement du gouvernement), nous avons reçu pas mal de retours positifs.
Sauf qu’en parallèle, on en a reçu d’autres auxquels on ne s’attendait pas forcément : à savoir des personnes qui nous reprochaient de prendre le risque de se blesser, notamment se tordre une cheville en faisant des montées et des descentes d’escalier.
Confinement : on évite de couper des légumes pour ne pas se blesser ?
Ce que je lis entre les lignes, c’est beaucoup de peur et de bienveillance mal placées (notamment vis à vis du corps médical).
Aussi, est-ce qu’il faut interdire aux gens de faire du sport chez eux ?
Est-ce qu’il faut interdire aux gens de s’occuper en cuisinant pour éviter de se couper ?
Est-ce qu’il faut interdire aux gens de prendre l’ascenseur car c’est un nid à virus ?
Allons, soyons un peu sérieux, que diable…
De manière générale, ici et là, beaucoup de personnes disent que le gouvernement est trop laxiste en autorisant des sorties d’une heure. Globalement, ceux qui nous reprochent de faire du sport chez nous sont potentiellement les mêmes (et encore une fois, je ne les juge pas). Admettons deux minutes qu’il ne faut plus faire de sport chez soi pour ne pas risquer de se blesser, qu’il ne faut plus du tout sortir.
Sauf que selon moi, pouvoir continuer de sortir un peu et faire du sport chez soi peut permettre d’anticiper d’autres problématiques parallèles au virus actuelles, certaines moins graves, d’autres plus graves.
Celles et ceux qui ont des enfants à garder dans un petit espace savent très bien qu’un enfant peut largement péter un câble s’il ne sort pas du tout. Et forcément, au bout d’un moment, avec leur imagination, ils vont bien finir par se faire un parcours du combattant. Irrémédiablement, ils vont se fumer. Neuf fois sur dix, c’est pas grave ; mais s’ils se font vraiment mal et qu’il faut aller à l’hôpital, on se dira forcément qu’on en serait pas arrivés là s’il avait pu prendre un peu l’air.
Confinement : faire du sport contre les violences conjugales et la dépression par exemple
Pouvoir s’aérer ou faire du sport chez soi permettra irrémédiablement d’atténuer des potentielles tensions entre les personnes qui cohabitent. J’avais lu une étude à Wuhan sur une explosion des cas de dépression, de violences conjugales, sur l’augmentation de la consommation d’alcool, et sur une anticipation d’une augmentation des divorces).
Ça permet également de garder un minimum notre forme, et notre ligne. Quand on lit un peu les témoignages, beaucoup de gens ont l’impression d’avoir tout le temps faim, et d’autres reconnaissent prendre l’apéro beaucoup plus souvent qu’en période de non confinement. Est-ce que ça vaut le coup d’exploser son cholestérol pour éviter le coronavirus ?
Soyons sérieux, je disais. Car oui, le virus est hyper dangereux de par sa contagiosité. Mais ce n’est pas parce qu’il existe que les autres maladies et les problématiques sociales cessent d’exister soudainement. Je pense que le gouvernement le sait bien, et que c’est pour ça qu’il fait, selon moi, plus preuve de pragmatisme que de laxisme.
Bref, faisons confiance aux autorités à ce niveau, ne soyons pas trop idiots et ne jouons pas trop avec l’élasticité des règles. Faisons du sport chez nous ; on fait d’office gaffe à ne pas se faire mal, on n’a pas envie de ça !
Surtout que le confinement….. on va s’en prendre pour deux mois hein…