Benjamin Choquert : un palmarès éclatant, mais invisible pour les marques
Benjamin Choquert, athlète nancéien de haut niveau, est un exemple frappant de l’évolution des priorités dans le monde du sponsoring sportif. Champion d’Europe de duathlon, vice-champion du monde, et marathonien ayant réalisé les minimas pour les Jeux olympiques de Paris 2024, il devrait être une référence pour les équipementiers. Pourtant, cela fait plus d’un an qu’il est sans sponsor. La raison ? Un manque de visibilité sur les réseaux sociaux.
⌚ Fenix 8 🔥
🔥⚡montre GPS Garmin ❤️⚡
Benjamin Choquert, les performances reléguées au second plan
L’absence de partenariat après la fin de son contrat avec Adidas en décembre 2023 le contraint à courir sans soutien matériel ou financier. Une situation qu’il a voulu dénoncer avec un geste fort : poser pieds nus et en caleçon sur la piste du stade de Tomblaine. Un symbole de dénuement, mais aussi de frustration face à un système qui privilégie désormais la popularité numérique à la performance pure.
“Adidas avait d’abord regardé mon nombre d’abonnés avant de me proposer un contrat”, confie-t-il. “Aujourd’hui, les marques recherchent des influenceurs, pas des athlètes.”
Un coût élevé pour un athlète sans sponsor
Sans équipementier, Benjamin Choquert doit financer lui-même ses chaussures, ses tenues et ses déplacements.
“Quand on fait du marathon, on use énormément de paires de chaussures, et au prix où elles sont, cela représente un investissement conséquent”, explique-t-il. Cet état de fait le pousse à revoir ses ambitions : “Pourquoi chercher un marathon rapide ? Peut-être que je vais courir pour le plaisir, sans viser de gros chronos.”
L’influence au détriment du sport
Ce changement de paradigme dans le sponsoring sportif pose des questions cruciales. Comment un athlète comme Benjamin Choquert, au palmarès si riche, peut-il se retrouver sans soutien, simplement parce qu’il ne compte pas suffisamment de followers ? Ce glissement vers une logique marketing pénalise les sportifs de haut niveau, qui doivent désormais jongler entre entraînement, performance et gestion de leur image numérique.
Une fin de carrière prématurée ?
À 38 ans, Benjamin Choquert garde espoir de retrouver un partenaire grâce à son manager. Pourtant, il n’écarte pas l’idée d’une fin de carrière anticipée, une décision qui pourrait priver la scène sportive française d’un compétiteur d’exception. “Je cours depuis 30 ans, mais aujourd’hui, j’ai l’impression de redevenir amateur”, déplore-t-il.
Lire aussi
- Pkoi le voisin (VMA à 12,5) pollue mon Facebook avec les pub de son partenaire ?
- Le Marathon des Sables Jordanie essaie de faire le buzz avec tous ses influenceurs et oublie le coté sportif
- QUI SUIS-JE : un espagnol au palmarès impressionnant qui ne vit pas en Norvège
- Benjamin Roubiol : de facteur à champion de trail
- Crocs : nouvelle marque de running de compétition ?
-
source : ici