On les aime bien, ces petites boutiques spécialisées. Elles ont des charges énormes, sont souvent tenues par des passionnés. On veut les soutenir. Mais parfois, elles nous donnent toutes les raisons du monde de ne plus jamais y remettre les pieds.
Votre équipement trail pour courir en hiver est sur Amazon
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Un exemple vécu ? Vous arrivez pour renouveler vos chaussures de trail, confiant, motivé. Le vendeur vous regarde, jette un œil à vos pieds, fouille dans son stock, et vous propose… une paire trop petite. Pas un modèle bas de gamme, non. Une chaussure à 180 €, « parfaite pour vous », mais au moins une demi-pointure en dessous. « Ça va se détendre », « ça chausse grand », « vous courez comment ? »… Bref, tout sauf la bonne taille. Pourquoi ? Parce que c’est la dernière paire en rayon. Et que plutôt que de vous conseiller honnêtement ou de commander, on tente de vous convaincre de faire rentrer vos orteils au chausse-pied dans une promo qui traîne. Et c’est là qu’on décroche.
L’arnaque déguisée des boutiques de running
Il ne s’agit pas ici de taper gratuitement sur les magasins physiques. Certains offrent un vrai service, une analyse de foulée sérieuse, un suivi personnalisé, un échange possible en cas de souci. Mais force est de constater que ce n’est pas la norme partout. Dans beaucoup d’enseignes, on paie plein pot pour un conseil hasardeux, parfois expédié, et un essai réduit à deux tours de tapis. Pire : certains magasins font désormais payer l’essayage ou l’analyse de foulée. Ce qui serait défendable si le service était irréprochable, mais devient très discutable quand on se contente de vous balancer trois paires à 150 € sans réelle écoute.
L’achat en ligne n’est pas un manque de respect
L’accusation qui revient sans cesse : « Vous allez en boutique, vous essayez, puis vous commandez sur internet. Pas étonnant que les magasins ferment. » Mais si on pousse un peu, qui triche en premier ? Le client, ou le vendeur qui tente de refourguer ce qu’il a en stock, quitte à mettre à mal votre foulée et votre genou ? Acheter en ligne, c’est parfois une question de prix. Mais c’est aussi une question de modèle, de disponibilité, de liberté. Trouver exactement la chaussure qu’il nous faut, dans la bonne taille, au bon drop, avec le bon fit. Pas ce qu’il reste dans la réserve. Et il faut arrêter de faire croire que les sites web sont des robots tueurs de commerce. Derrière, il y a aussi des passionnés, des coureurs, des conseillers au téléphone qui connaissent mieux les gammes que certains vendeurs en boutique. Le web, ce n’est pas l’ennemi. C’est souvent un complément. Et parfois, c’est juste le seul endroit où on trouve ce qu’on cherche.
Le vrai problème : forcer la vente
Quand une boutique joue vraiment son rôle de conseil, elle fidélise. Quand elle reconnaît ne pas avoir le bon modèle, mais vous guide sans forcer la main, elle gagne en crédibilité. Mais quand elle insiste pour que vous repartiez avec une chaussure mal ajustée, au motif qu’ »on peut rajouter une semelle », elle perd tout. Et elle perd votre confiance, pour de bon. On ne veut pas de pitié. On ne veut pas « soutenir le commerce local » comme un acte militant. On veut des chaussures de trail à notre taille, qui ne nous flinguent pas les tibias, et qu’on pourra porter sur 80 km de cailloux. Ce n’est pas au client de s’adapter au stock. C’est au vendeur de s’adapter au coureur.
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