Ce week-end risque de faire partie de ce qui auront compté. En effet, à l’occasion de deux trails, deux records ont été battus. Et encore, c’est un euphémisme. Ils ont été explosés !
Deux records de trail sont tombés ce week end
Commençons par celui de l’UTMJ (Ultra Trail des Montagnes du Jura), où Dimitri Morel-Jean, dernier vainqueur, avait à cœur de remettre ça. Et c’est finalement Renaud Doby qui s’est imposé.
Le palois néo-quadragénaire a avalé les 175km en 20h50. C’est déjà pas mal, mais quand on compare aux derniers vainqueurs… L’an dernier, Dimitri Morel-Jean gagne en 22h09 ; en 2022, Johan Fernandes Elisabeth s’imposait en 24h32. En 2021, ce même Johan s’imposait en 26h19. Aussi, il est incroyable de voir que sur le parcours (même si ça change un peu d’une année sur l’autre), en quatre ans, le temps de référence s’est réduit de cinq heures…
L’autre trail, c’est bien sûr le Nice Côte d’Azur by UTMB.
On attendait des vainqueurs autour des 22h ; et finalement, les deux premiers mettent respectivement 21h22 (pour l’espagnol Cristofer Clemente Mora) et 21h35 (pour l’américaine Courtney Dauwalter).
Le troisième termine en 22h28. Ce qui est incroyable, à l’instar de l’UTMJ, c’est l’évolution des chronos sur les trois dernières années (puisque ce n’est que la troisième édition du Nice Cote d’Azur by UTMB) ; en 2022, Hugo Deck s’impose en 23h59 ; en 2023, Gwendal Moysan gagne quant à lui en 22h22 (visiblement il aime bien les deux). En trois ans, c’est presque trois heures qui ont été gagnées.
C’est parti assez vite, comme à l’UTMB, sauf que là, ça a tenu. Comment expliquer cette amélioration ? Alors il faut d’abord reconnaître que les conditions météo ont pu aider, que les parcours ont pu être améliorés, mais ça ne fait pas tout.
On se rend surtout compte que le niveau augmente au fur et à mesure que l’événement gagne en notoriété. A Nice notamment, il est intéressant de voir que l’événement est planifié un mois après l’UTMB ; ceux qui n’y participent pas arrivent plein gaz (comme ça a été le cas pour Courtney Dauwalter, ou encore pour Jon Albon sur le 50K) et ceux qui ont fait l’UTMB peuvent s’en servir comme course de reprise (c’est un peu ce que Jim avait fait l’an dernier sur le 100K et Vincent Bouillard cette année sur le 20K) sont arrivés plein badin.
On a également, dans une autre optique, ceux qui n’ont pas réussi à terminer leur course sur l’UTMB et qui, donc, sont venus prendre leur revanche sur le Nice Côte d’Azur. On pensera ici à Sylvia Nordskar, qui avait dû abandonner sur la CCC et qui s’est imposé chez les dames sur le 50K.
Augmentation du niveau, bonnes conditions, amélioration de l’organisation, vous avez le cocktail idéal pour avoir des chronos qui explosent tout. Pourvu que ça dure !
Lire aussi
- Après 44 minutes, il faut arrêter de courir et de faire son footing
- La stratégie de Kilian Jornet pour remporter l’UTMB 2018 (et faire exploser Walmsley)
- Et si en 2024, le gagnant de l’UTMB, c’était encore Ludovic Pommeret
- La stratégie de Jim Walmsley pour exploser Kilian Jornet sur l’UTMB fin août…..
- Semi de Nice : enquête sur le dossard 41X