Casquette Verte, un monstre parmi les humains
Si je vous dis Alex Boucheix, il y a neuf chances sur dix pour que vous ne sachiez pas de qui il s’agit. En revanche, si je vous dis « Casquette Verte », il y a fort à parier que ça vous parle. Il s’agit d’un trailer relativement actif sur les réseaux sociaux. Je dis relativement, car ses résultats parlent pour lui et font qu’il n’a pas besoin d’en faire des caisses.
Casquette Verte : un monstre
Quand je parle d’un monstre, je pèse mes mots. Et quand je parle d’un monstre parmi les humains, ses résultats parlent d’eux-mêmes. Alors que ce n’est pas sa fonction principale, il affiche un niveau en trail assez dingue à faire rougir certaines élites (et pas seulement en trail, car de mémoire, il doit tourner à un peu plus de trois heures sur marathon).
Il a fait
– un podium à l’ultra 01, derrière Curmer et Grinius,
– cinquième à l’Oisan Trail Tour,
– troisième à l’Endurance Trail des Corsaires,
– vainqueur de l’Issy Urban Trail,
– vainqueur de la Lyon-Sainté-Lyon,
– quatrième au trail du Mont d’or,
– neuvième à l’Ecotrail de Paris,
– neuvième aux Templiers,
– onzième de l’UT4M,
– vainqueur du Mad Trail…
Et je n’aborde pas les temps de malade qu’il a pu faire sur la CCC, la Saintélyon ou la Diagonale.
Ce pédigrée est particulièrement impressionnant dans la mesure où, même s’il court tous les jours, ce n’est pas son métier. Mais surtout, de par la polyvalence qui est la sienne. C’est d’ailleurs sûrement cette polyvalence qui est absolument époustouflante et qui, à mes yeux, le rend absolument sous-côté. Il arrive à performer sur du court (type Issy Urban Trail, qui fait une trentaine de kilomètres), sur du long plat (type Ecotrail de Paris), sur du long avec dénivelé (type Mad Trail), sur de l’ultra plutôt plat (type Lyon-Sainté-Lyon) et sur de l’Ultra avec du dénivelé… Et comme des chiffres sont toujours plus parlants, il a une côte ITRA de 749…
C’est d’autant plus impressionnant qu’il est encore très jeune pour le monde du trail (il n’a pas encore 30 ans), ce qui peut faire penser que si tout se passe bien, l’essentiel de sa carrière sportive est plus devant lui que derrière lui, et s’il continue sa progression comme ça, il peut tout à fait prétendre à un top 10, voire un top 5 sur un trail type UTMB ou Diagonale. Il a en tout cas les capacités de le faire et commence tout doucement à avoir l’expérience qui lui permettra ça.
Enfin, pour ne rien ajouter aux qualités de ce bonhomme, il a clairement un côté hyper rafraichissant avec une humilité incroyable et une empathie assez naturelle. Pour avoir eu l’occasion de le côtoyer très brièvement à l’Ecotrail de Paris en 2019 (il était resté tard au pied de la Tour Eiffel pour soutenir les arrivants), j’ai adoré pouvoir échanger deux mots avec lui. Ce n’était pas grand-chose, mais se faire encourager par un mec que vous suivez et admirez, ça réchauffe, surtout après une dizaine d’heures de course.
C’est notre coup de cœur du jour, et on est bien contents de pouvoir lui rendre l’hommage qu’il mérite !