Chamonix – Carcassone
Une histoire à peine croyable, mais pourtant vraie : un groupe d’amis de Carcassonne, plus habitués aux apéros qu’aux fractionnés en côtes, a traversé la France en skateboard pour accomplir un larcin audacieux. Leur objectif ? Dérober 2 000 tee-shirts et polaires UTMB® pour enfin se sentir comme de vrais finishers… même sans avoir couru un mètre.
Ils volent les tee-shirts de finishers UTMB
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Pourquoi ont-il volé TOUS les tee shirts de finishers UTMB
Pour comprendre cette épopée farfelue, il faut remonter au jour où ces amis ont eu leur « révélation » en terrasse, après quelques bières de trop. Persuadés qu’ils ne viendraient jamais à bout de la mythique Ultra-Trail du Mont-Blanc, ils ont élaboré un plan tout aussi absurde qu’ambitieux : emprunter les skateboards de leurs enfants pour parcourir les 600 kilomètres jusqu’à Chamonix, tout en évitant de réveiller les soupçons de leurs familles.
« On ne voulait pas se ruiner en essence, et puis c’est plus écolo, non ? » plaisante Loulou, le « leader » autoproclamé du groupe.
Loulou le barbier à la tête du gang
Sur la route, ces joyeux lurons n’ont pas manqué d’imagination pour financer leur périple. Loulou, barbier de profession, a improvisé des salons de coiffure en pleine rue dans les villes-étapes, proposant des coupes à 5 euros pour les passants.
« Des fois, c’était des réussites, d’autres fois, c’était la catastrophe capillaire, » confesse-t-il en rigolant. « C’était ça ou se nourrir de chips bas de gamme jusqu’à Chamonix. »
Leur arrivée à Chamonix ne passa évidemment pas inaperçue. En pleine nuit, et probablement encore sous l’effet de quelques bières, le groupe s’est introduit dans un entrepôt pour subtiliser les fameux tee-shirts et polaires. Ce qu’ils n’avaient pas prévu, c’est que les roues de leurs skate feraient un boucan du tonnerre. ’Ils ont réveillé un troupeau de vaches qui, lors de leur fuite, a rendu leur départ bien plus mémorable que discret.
Ils ont volé tous les tee-shirts de finishers UTMB par pure jalousie
ces compères de Carcassonne ne supportaient plus de voir tous ces traileurs arborer fièrement leur précieux sésame. « On voulait être les seuls à les avoir ! Si nous, on n’arrive jamais à finir l’UTMB, alors personne ne devrait pouvoir se vanter de l’avoir fait, » a avoué l’un des membres de la bande, les yeux encore pleins de rancœur. Leur plan absurde était donc de priver les autres de ce symbole de réussite, dans l’espoir de devenir les « rois » du tee-shirt UTMB… même s’ils n’ont jamais couru un seul kilomètre.
Poursuites judiciaires
Si l’anecdote prête à sourire, les conséquences sont bien plus sérieuses. Le vol de ces 2 000 vêtements est estimé à 60 000 euros, une somme qui pourrait leur coûter cher, selon l’article 311-3 du code pénal.
En effet, les conséquences peuvent être lourdes. Selon l’article 311-3 du code pénal, le vol simple est puni d’une peine pouvant aller jusqu’à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende. Cependant, dans ce cas précis, étant donné la valeur conséquente du butin (60 000 euros), les peines pourraient être aggravées. Si le vol est considéré comme un vol en réunion (commis par plusieurs personnes agissant ensemble), la sanction peut même atteindre jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
En plus de la sanction pénale, il pourrait y avoir des répercussions civiles, avec l’obligation de rembourser la valeur des vêtements volés ou d’indemniser l’UTMB pour le préjudice subi. Les complices pourraient également être poursuivis pour leur rôle dans l’affaire, même si leur participation semble avoir été motivée par une certaine insouciance.
Et comme si cela ne suffisait pas, rouler en skateboard en état d’ébriété est également une infraction.
« On ne savait même pas que ça existait, cette loi, » s’exclame un des compères, qui a appris à ses dépens que l’alcool au volant s’applique aussi aux skates.
Des réactions mitigées à Chamonix
À Chamonix, la nouvelle a provoqué des réactions partagées.
« C’est clairement la première fois qu’on voit des voleurs en skate, » confie un commerçant, hilare.
Quant aux organisateurs de l’UTMB, ils envisagent de renforcer la sécurité.
« Peut-être qu’on leur offrira un plan d’entraînement sérieux, s’ils rendent les tee-shirts et promettent de s’inscrire officiellement, » plaisante Laurent Magret, président du Collectif National des Organisateurs de Trails.
Entraînement ou apéros ? Le dilemme
Pour ces « voleurs du dimanche, » un peu de sérieux ne ferait pas de mal. S’ils consacraient autant de temps à l’entraînement qu’à leurs apéros, ils pourraient peut-être, un jour, décrocher ce précieux tee-shirt de finisher… en toute légalité. Mais pour l’instant, la bande de Carcassonne doit faire face à ses responsabilités, avec l’espoir que leur aventure rocambolesque ne se termine pas derrière les barreaux.
En attendant le verdict, cette histoire restera sans doute dans les annales de l’UTMB comme l’une des plus insolites jamais racontées, rappelant que parfois, l’esprit du trail peut prendre des détours… très inattendus.
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crédit photo : loulou
