Casquette Verte vend 18 000 exemplaires de son livre : un succès improbable, ou parfaitement orchestré ?
Casquette Verte, alias Alexandre Boucheix, vient d’annoncer avoir vendu 18 000 exemplaires de son livre publié chez Flammarion. Entre campagne d’affichage XXL avec JCDecaux et storytelling savamment dosé, le phénomène dépasse les frontières du sport pour s’inscrire dans une vraie stratégie d’image. Peut-on encore parler d’improbable, ou assiste-t-on à une démonstration de maîtrise marketing ?
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Le livre de Casquette Verte, un chiffre qui claque : 18 000 exemplaires
À l’heure où l’édition papier connaît une crise structurelle, vendre 18 000 exemplaires d’un ouvrage qui parle de trail, de dépassement de soi et d’absurde bien maîtrisé relève de l’exploit. Ce chiffre, certifié GfK, n’a rien d’anecdotique : il situe le livre dans les meilleures ventes françaises du secteur sportif et motivationnel. Derrière l’autodérision, l’athlète-communicant joue clairement la carte de l’ambition assumée.
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JCDecaux, Flammarion, LinkedIn : la sainte trinité du branding
Une maison d’édition grand public, une campagne d’affichage sur les mâts-drapeaux parisiens, une mise en scène calculée sur LinkedIn… Alexandre Boucheix ne laisse rien au hasard. Tout semble pensé pour installer son personnage de « traileur du peuple devenu phénomène éditorial ». Le ton est volontairement décalé, mais le message est clair : il peut, il le fait, et ça marche.
Un message derrière la mise en scène ?
Au-delà des ventes, ce que Casquette Verte revendique, c’est une philosophie : l’improbable devient atteignable quand on ne croit plus aux barrières. Ce discours — à mi-chemin entre développement personnel et manifeste anti-élite — touche une génération de coureurs et lecteurs qui refusent de se laisser enfermer dans les cases. C’est là que réside sans doute le vrai cœur du succès.
Et sinon, au niveau sportif, il en est où ?
Si l’édition lui réussit, côté performances sportives, Casquette Verte traverse une période plus discrète. Sa dernière place remonte à début mai lors de la Volvic Volcanic Experience, terminée 2e en duo, soit une épreuve par équipe. Pour le reste, ses résultats individuels sont plutôt en retrait : 10e au Grand Raid du Ventoux en avril, 43e au Hong Kong 100 en janvier. Cela fait maintenant plusieurs mois qu’il n’a pas accroché de podium en solo, et même s’il reste un ultra-traileur solide, il n’est plus dans le top français compétitif.Un programme 2025 chargé malgré tout
La suite de son année s’annonce pourtant dense : il s’est qualifié pour la Hardrock 100 en juillet, tentera de briller sur la TDS de l’UTMB fin août, puis enchaînera avec l’Ultra Trail des Montagnes du Jura début octobre et enfin la Diagonale des Fous mi-octobre. Un calendrier ambitieux qui montre que, même sans performances éclatantes, Casquette Verte continue d’enchaîner les défis avec passion.
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