Mathieu Blanchard s’est lancé dans un nouveau partenariat.
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C’est un athlète, on comprend l’idée de capitaliser sur ses résultats et sa visibilité médiatique. On peut ainsi porter ses valeurs et se faire plus de blé ! N’ayons pas de tabous, c’est lui qui le dit.
Annoncer ce projet une semaine après le DNS sur la TransMartinique et la fin prématurée du projet Trail & Sail, sonne un peu maladroit.
Bien sûr que tout ça est pensé en amont, et pas uniquement par lui mais toute une équipe qui l’accompagne au quotidien. Ça laisse tout de même l’image d’un sportif qui en fait tellement à côté qu’il ne peut pas être à fond dans son sport. Mais le sujet n’est pas là.
Le sujet, c’est cette banque : Green-Got
Pas Gringotts… ça c’est dans Harry Potter !
Est-ce que Green-Got se moque de nous, de ses clients, et peut-être même de Mathieu Blanchard ? Essayons d’y voir un peu plus clair !
Ce que nous dit Green-Got
Que dit-elle, cette banque ? Que l’argent placé va servir à financer des entreprises vertueuses sur le plan écologique. On ne peut pas le lui reprocher. Financer, une ferme solaire plutôt qu’une nouvelle station service, c’est ça l’idée. D’ailleurs, c’est bien le projet qu’elle mène et la banque a reçu des prix pour son engagement. Tout cela reste à sa très modeste hauteur au regard des valeurs manipulées quotidiennement par les plus grandes banques françaises. Mais la démarche est réelle.
Green-Got n’est d’ailleurs pas à proprement parler une banque, mais bien une néo banque, c’est-à-dire à la fois exclusivement accessible en ligne, et mue par des valeurs différentes de la banque traditionnelle. Enfin, si on y croit !
Ce que ne nous dit pas Green-Got
Ce que cette néo-banque ne nous dit pas, c’est qu’elle est contradictoire avec le monde du trail. La banque porte l’image d’une entreprise verte. Très bien. Mais elle reste une banque. Elle ne peut réellement fonctionner que grâce à la croissance économique. Il y a déjà là à une première contradiction : encourager l’écologie verte et tout ce que cela sous-entend, tout en restant une entreprise cherchant à faire des bénéfices. C’est bancal, mais ça passe, comme nos jambes à la fin d’une sortie longue.
Ce que je trouve être la plus grosse erreur, c’est de s’allier à un traileur. Cela n’a rien à voir avec la personnalité de Mathieu Blanchard lui-même, l’idée est la même pour n’importe quel athlète de son niveau. Un traileur international prend l’avion toute l’année, et se déplace énormément. Les courses d’envergure ont un billet carbone pitoyable en raison des kilométrages parcourus par les coureurs. Et sans parler des professionnels sur les grandes courses, on a tous déjà cramé un plein d’essence pour aller faire le trail qui faisait bien sur Strava !
Alors, un trail c’est dans la nature et la nature c’est vert. D’accord. On comprend bien que le lien semble évident au premier abord. Mais porter des projets de décarbonatation avec un super pollueur, c’est ballot ! C’est même à ne rien y comprendre !
C’est comme financer un programme contre l’obésité avec une opération conjointe de McDo et Coca-Cola. Ça n’a pas de sens.
Le trail comme caution ?
Mais le problème est finalement bien plus grave que le choix d’un trailer ou d’un autre. C’est le choix même du trail qui ne va pas. Quand on ne sait pas ce qu’est le trail, mis à part que ça se pratique en forêt ou en montagne, on se dit que ça colle forcément avec une banque aux aspirations vertueuses. Mais le trail n’est pas un sport vertueux.
Les milliers de paires de chaussures qui piétinent les chemins sont une aberration écologique au même titre que les kilomètres parcourus pour se rendre au point de départ d’une course. Imaginez le bilan carbone de la Diag’ ou celui de l’UTMB. Respectivement 10 000 et 18 000 tonnes de CO2. Va falloir en financer des fermes éoliennes et solaires pour compenser le bilan carbone d’un trail !
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