Nico Mathieu le pote de Clemquicourt ET SURTOUT l’aventurier qui prouve que le trail n’appartient pas qu’aux coureurs
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Nico Mathieu n’est pas un traileur. Il ne le deviendra probablement jamais. Mais son aventure avec ClemQuiCourt dans la jungle guyanaise montre quelque chose d’important : le trail évolue.
Nico Mathieu, c’est un aventurier de la jungle. Le genre qui part en expédition dans des endroits où personne ne va, qui connaît la survie en milieu hostile, qui sait gérer l’imprévu quand il n’y a pas de plan B.
ClemQuiCourt, lui, c’est un traileur populaire connu pour ses aventures et sa capacité à embarquer sa communauté dans ses galères.
Ensemble, ils ont traversé 160 kilomètres de jungle guyanaise sur la piste de Bélizon. Une course-expédition en autonomie complète : courir, survivre, gérer. Et ils en ont fait un documentaire brut qui vient de sortir sur YouTube.
Le partenariat qui fait du sens
Sur papier, Nico Mathieu et ClemQuiCourt, c’est un duo improbable. L’aventurier qui passe sa vie dans la jungle et le traileur qui enchaîne les ultras. Deux mondes différents.
Mais dans la réalité, ce partenariat apporte quelque chose d’unique. ClemQuiCourt amène sa communauté, sa visibilité, son expérience du trail et sa capacité à raconter les aventures d’une façon qui résonne. Nico Mathieu amène son expertise d’expédition, sa connaissance du terrain hostile, sa capacité à gérer les situations d’urgence.
Ensemble, ils créent un contenu qui parle autant aux traileurs qu’aux amateurs d’aventure. Un pont entre deux communautés qui se côtoient rarement.
Ce que ce documentaire représente
Le documentaire de Nico Mathieu et ClemQuiCourt arrive à un moment de transformation pour le trail. Les courses se commercialisent. Elles affichent complet en quelques heures. Les départs ressemblent de plus en plus à des marathons urbains avec des centaines de coureurs sur la ligne. L’arrivée devient un événement avec foule, podiums, caméras.
Pour certains, c’est parfait. C’est l’évolution normale d’un sport qui gagne en popularité.
Mais pour d’autres, quelque chose se perd. Le côté aventure. Le silence des sentiers. Cette sensation d’être seul face à la montagne, de ne compter que sur soi-même. L’imprévu, le brut, l’authentique.
Ce documentaire répond exactement à ce besoin d’aventure. Nico et Clem ne sont pas sur une course avec 500 participants. Ils sont seuls dans la jungle, sans assistance, sans public, sans podium à l’arrivée. Juste eux, le terrain, et la nécessité de continuer.
C’est ce que certains traileurs recherchent : un retour à l’essence même du sport. L’aventure pure.
Nico reste aventurier, pas traileur

Ce qui est intéressant dans l’histoire de Nico Mathieu, c’est qu’il ne devient pas traileur après cette expérience. Il reste ce qu’il est : un aventurier de la jungle.
Après le documentaire avec ClemQuiCourt, Nico est reparti en expédition dans la jungle. C’est son terrain, sa passion, son identité. Le trail, pour lui, c’était juste un moyen de se déplacer différemment dans l’environnement qu’il connaît déjà.
Et c’est OK. Tout le monde n’a pas besoin de devenir traileur. Mais ce que le documentaire de Nico apporte au trail, c’est une perspective différente sur ce que le sport peut être.
Le trail s’ouvre à d’autres profils
L’arrivée de gens comme Nico Mathieu dans l’univers du trail, même temporairement, montre quelque chose d’important : le trail s’ouvre à d’autres profils.
On n’a plus besoin d’être un coureur pur et dur pour participer à des courses-expéditions. On peut venir de l’aventure, de l’alpinisme, de l’expédition. Les compétences qu’on apporte sont différentes, mais tout aussi valables.
Les courses-expéditions comme celle que Nico et Clem ont vécue, ça demande plus que de bonnes jambes. Ça demande une tête solide, une capacité à gérer l’imprévu, une acceptation que la nature impose ses règles. Des compétences que les aventuriers comme Nico possèdent déjà.
On le voit dans des courses comme le Yukon Arctic Ultra, où la survie dans le froid extrême devient aussi importante que la vitesse. Ou le Tor des Géants en Italie, où 330 kilomètres et 24 000 mètres de dénivelé positif demandent une gestion d’expédition autant qu’une performance athlétique. Ces courses attirent des profils mixtes : des coureurs purs, mais aussi des aventuriers, des alpinistes, des explorateurs.
En résumé, ce que ça représente pour le trail
Le documentaire de Nico Mathieu et ClemQuiCourt n’est pas juste un film d’aventure de plus. C’est un témoignage de l’évolution du trail vers quelque chose de plus large, de plus ouvert, de plus diversifié.
Le trail québécois et canadien commence à voir ce type de contenu émerger. Des aventures qui mélangent performance et survie, où l’objectif n’est pas juste de courir vite, mais de vivre quelque chose d’authentique, de brut, de réel.
Nico Mathieu ne deviendra peut-être jamais un nom connu de la scène trail internationale. Il continuera ses expéditions dans la jungle, loin des podiums et des chronos. Mais son passage dans l’univers du trail, même bref, laisse une trace.
Il montre que le trail peut accueillir d’autres profils. Que l’aventure et la course ne sont pas mutuellement exclusives. Que parfois, les meilleures histoires viennent de gens qui ne sont pas du milieu.
Et ça, c’est peut-être exactement ce dont le trail a besoin pour continuer à évoluer.
L’histoire du trail canadien mérite d’être racontée. Maintenant, les outils pour le faire sont entre nos mains.
Auteur : Jonathan Lessard, rédacteur et coureur de sentier






