Kailas Fuga n’est plus cette marque lointaine aperçue au détour d’un podium en Asie.
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Kailas Fuga arrive sur le trail européen avec une puissance qu’il devient de plus en plus compliqué d’ignorer.
Pendant que l’on débat encore en France pour savoir si cette nouvelle vague venue de Chine est sérieuse ou non, les coureurs chinois accumulent les résultats avec leurs produits. Et pendant que les habitudes de consommation restent centrées sur Hoka, Salomon ou Cimalp, une autre réalité s’impose discrètement : sur les sentiers népalais, chinois ou thaïlandais, Kailas Fuga est déjà partout.
Le phénomène s’explique par un team gigantesque, multiculturel, structuré comme peu d’équipes dans le trail mondial.
Des athlètes d’horizons opposés — des Népalais capables de voler dans les descentes, des Européens rompus aux ultras alpins, des profils asiatiques explosifs sur formats techniques — composent une armée discrète mais terriblement efficace. Et si les sœurs Budha ont mis en lumière cette dynamique en remportant l’Ultra-Trail de Cape Town, elles ne sont que la partie visible d’un ensemble beaucoup plus vaste, pensé pour s’imposer à l’échelle mondiale.
Une marque déjà solidement installée en Asie, mais encore sous-estimée en Europe
La marque est l’équipementier derrière les stars montantes du trail — par exemple les sœurs Sunmaya et Ram Maya Budha, qui viennent de gagner l’Ultra-Trail de Cape Town ce week-end — mais aussi derrière une large palette d’athlètes internationaux : Alvaro Gonzalez Del Salto, Anna Darmograi, Aritz Egea, Chen Rongrong, Cristian Minoggio, Donatello Rota, Franco Collé, Fransico Jose Anguita Bayo, Gediminas Grinius, Giuditta Turini, Gu Bing, Guan Yousheng, Ha Thi Hau, Jiang Wenli, Joaquin López, José Angel Fernandez Jimenez, Li Ying, Lin Xiao, Liu Zhaoying, Luo Canhua, Maria Fuentes Olcina, Martin Perrier, Miguel Arsénio, Noel Burgos, Ram Maya Budha, Sangé Sherpa, Simpat Daved, Siok Har Lim, Sunmaya Budha, Thomas Joly de Lotbinière, William Boffelli, Wu Erqing, Xiong Binbin, Yang Jianjian, Zhang Na, Zhao Hu, Zhao Jiaju, Zheng Junyue, Agnese Valz Gen, Alessandro Macellaro, Cogliati Gionata, Danilo Lantermino, Dó Trong Nhon, Jay (Thaïlande), Louis Calais, Luca Arrigoni, Valentin Orange — et la Française Claire Bannwarth.
Ils forment aujourd’hui un collectif mondial, diversifié — non seulement en nationalités, mais aussi en profils : coureurs de montagne, traileurs d’ultras, spécialistes des terrains techniques, etc.
Ainsi, Kailas Fuga ne se réduit pas à deux ou trois visages « stars népalaises ». C’est une armée globale — un vrai réseau d’athlètes engagés — prête à bousculer les habitudes en Europe.
Pour comprendre cette montée en puissance, il faut s’intéresser à la manière dont Kailas Fuga s’est imposé sur son marché d’origine : la Chine.
Shein et Kailas Fuga, pas le même combat
Aucune volonté ici de dire de commander ou de ne pas commander sur Shein, ni d’affirmer que leurs produits sont éthiques ou pas, de qualité ou pas. Le constat est simple : les Français commandent en masse sur ce site (et sur d’autres venus aussi de Chine). Quatre millions quatre cent mille visiteurs uniques par mois. Presque autant que sur U-Trail. Shein, c’est une déferlante, avant même d’envahir le BHV parisien. Et Kailas Fuga fait la même chose dans le monde du trail, mais en silence, pour ceux qui ne savent pas entendre.
La Chine n’est pas Shein
On court en Salomon, en Cimalp, en Hoka, et parfois même en Décathlon. Mais l’Asie entière court avec du Kailas Fuga sur le dos et aux pieds. Parce qu’il faut comprendre que Kailas Fuga, c’est du made in China qui est tout sauf du made in China. Beaucoup s’imaginent des produits bas de gamme parce qu’ils viennent d’Asie et plus particulièrement de Chine. Mais Kailas Fuga fait l’inverse. Ce n’est pas de l’ultra fast-fashion, c’est de l’ultra-trail, du trek, de la randonnée de très haute montagne, c’est l’équipementier pour gravir l’Everest. Il suffit d’aller voir leurs chaussures EX 3 ou EX 330 pour s’en convaincre. Nos Salomon et nos Hoka n’ont rien à envier à la marque qui équipe tout l’Himalaya.
La Chine haut de gamme
Kailas Fuga fait gagner les courses les plus folles, parce que ses produits sont pensés pour les meilleurs traileurs de la planète — et pour celles et ceux qui souhaitent y mettre le prix. On parle de semelles Vibram, de Gore-Tex, de TPU pour les renforts, d’un système de laçage propre à la marque et réputé pour être particulièrement efficace. Peu d’athlètes du trail européen portent du Kailas Fuga. On pense tout de même à Martin Perrier (qui, lui, porte des lettres à ses adversaires en pleine course, pour ceux qui ont la référence !). Mais promis, demain ça va changer, et personne n’ira s’équiper au BHV pour ça.
Objectif : cinquante athlètes pour le team Kailas Fuga France.
Derrière cette montée en puissance, un homme joue un rôle clé : Antoine Jacques, ancien coureur installé six ans en Chine, devenu aujourd’hui team manager France de Kailas Fuga.
Là-bas, il a découvert une marque omniprésente sur les sentiers, portée par une grande partie du peloton et considérée comme l’égale — parfois même la supérieure — de Hoka ou Salomon.
Séduit par les modèles techniques comme la EX3 et leur accroche Vibram particulièrement efficace, il a intégré la team chinoise avant d’être chargé de structurer l’implantation européenne. De retour en France, il construit désormais une équipe déjà forte d’une vingtaine de coureurs, avec l’ambition d’en soutenir cinquante à soixante. Le tout porté par des figures majeures comme Sangé Sherpa, au sommet de sa forme. Une expansion rapide, structurée, et très loin des clichés sur le “made in China”.
Sources
- Leur page FB pour les découvrir ici






