La SaintéLyon affirme avoir les moyens de repérer les tricheurs. Balises GPS, traces GPX, index UTMB, suivi LiveTrail…
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Sur le papier, la SaintéLyon semble prête à en finir avec les fraudeurs. Mais dans les faits, rien n’a vraiment changé. Et l’organisation reste, comme beaucoup d’autres trails, tributaire de la bonne foi des coureurs.
À la SaintéLyon 2025, les tricheurs seraient « facilement repérables grâce aux GPS, Strava et l’index UTMB ».
C’est ce qu’affirme la direction de course dans la presse locale. Mais dans les faits, aucune nouvelle mesure stricte n’a été instaurée cette année.
Une communication sans renforcement clair
Michel Sorine, le directeur de course, a récemment rappelé dans la presse que les coureurs étaient suivis de près, notamment les favoris, équipés de balises GPS. Il a aussi mentionné les traces Strava et l’index UTMB comme outils de vérification. Le discours est clair : la triche serait presque impossible, du moins sur les formats longs.
Mais aucun élément tangible ne permet d’affirmer que l’année 2025 marque un tournant. Aucune règle nouvelle, aucun contrôle systématique, aucune obligation formelle de charger la trace officielle pour tous les formats. Les outils évoqués existent depuis plusieurs éditions, mais leur portée reste limitée.
Des outils déjà en place, pour certains coureurs
Le suivi LiveTrail, les checkpoints et les fichiers GPX des parcours sont bel et bien disponibles. Mais tout cela était déjà utilisé avant. Et surtout, ils ne couvrent pas tous les participants. Un coureur qui ne partage pas sa trace, qui n’a pas de montre GPS, ou qui court sur un petit format en dehors des sas élite, peut toujours échapper à tout contrôle en dehors des points de passage obligatoires.
Sur le format 160 km « Lyon SaintéLyon », l’organisation demande explicitement le chargement de la trace officielle dans une montre GPS. Mais cela ne concerne qu’une minorité de coureurs.
Les précédents cas de triche sur la SaintéLYON
On se souvient d’un coureur disqualifié sur la SainteTic 2023 pour avoir coupé dans la zone de Chaponost, et d’un trio sorti du classement en 2024 après une erreur de parcours près de l’arrivée. Mais ces cas restent marginaux, souvent révélés par d’autres coureurs, ou par l’évidence des résultats.
Les sanctions sont rares.
Et souvent, il est difficile de faire la différence entre une vraie triche et une erreur de parcours honnête, surtout dans des sections urbaines ou peu balisées.
La SaintéLyon ne fait pas pire que les autres.
Comme sur la majorité des courses de trail, les organisateurs disposent de moyens limités pour sanctionner les tricheurs. Ils appliquent les outils qu’ils ont à disposition, mais la surveillance systématique reste techniquement et humainement difficile à généraliser.
En résumé, le trail est un sport qui repose sur la confiance
Comme souvent en trail, la réalité est la suivante : l’organisation peut renforcer la signalétique, encourager l’usage des GPS, multiplier les points de contrôle. Mais elle ne peut pas vérifier chaque trace individuelle, ni imposer à 20 000 coureurs un système de surveillance intégrale. La SaintéLyon, malgré ses outils, reste dépendante de la conscience de ses participants.
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