Dimanche 9 novembre 2025, un coureur s’est effondré à une centaine de mètres de la ligne d’arrivée du marathon Nice‑Cannes.
Victime d’un arrêt cardio-respiratoire, il n’a pas pu être réanimé malgré une prise en charge rapide par les secours. Il avait 27 ans selon la plupart des sources, même si d’autres évoquent 32 ans — mais au fond, cela ne change rien à l’horreur de ce drame. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il s’agissait d’un coureur expérimenté, entraîné, et que sa mort ne peut en aucun cas être réduite à un débat sur le Parcours de Prévention Santé.
Mort d’un coureur au Marathon Nice-Cannes : il s’était entrainé avec sérieux et était prêt pour l’épreuve
Dans les heures qui ont suivi, les commentaires ont fusé sur les réseaux sociaux. Certains ont rapidement pointé du doigt le système du PPS, instauré pour remplacer le certificat médical dans les courses hors stade. Pourtant, tout montre ici qu’on n’a pas affaire à un coureur mal préparé.
Pascal Thiriot, l’organisateur de l’épreuve, l’a affirmé publiquement :
« C’était un coureur régulier. Il se préparait depuis un an. Il était prêt. »
D’après les informations disponibles, il courait de manière régulière, avait déjà une solide expérience, et s’était inscrit dans une préparation marathon sérieuse. Il n’a commis aucune imprudence, n’était ni surentraîné, ni dans l’amateurisme.
La mort de ce coureur au Marathon Nice-Cannes ne dit rien du PPS
Dans la douleur, certains cherchent des explications. D’autres en profitent pour relancer de vieux débats. Mais attention : tirer des conclusions générales à partir d’un cas aussi tragique, c’est prendre le risque de tout déformer.
Le PPS, comme le certificat médical avant lui, n’a jamais prétendu être une garantie absolue de sécurité. Il ne remplace pas un examen médical complet, encore moins un test à l’effort.
Et même des sportifs de haut niveau, suivis médicalement de près, peuvent être victimes d’un arrêt cardiaque. Il n’y a ici aucun lien établi entre ce décès et l’abandon du certificat médical. Et le faire croire, c’est non seulement faux, mais profondément irrespectueux.
Un coureur passionné, une communauté sous le choc
Ce jeune homme venait d’Alsace. Il s’était longuement entraîné pour cette course, soutenu jusqu’au bout par son épouse, présente sur la ligne d’arrivée. Il ne s’agit pas d’un simple dossard. Il s’agit d’une personne, d’un passionné, d’une vie brisée.
Depuis l’annonce de sa mort, les messages affluent. Certains sont bouleversants de sincérité. D’autres dérivent, entre récupération politique et raccourcis coupables. Il est essentiel de remettre un peu de calme, de dignité et de décence dans cette vague d’émotion.
Informer, oui. Agiter, non.
Oui, courir un marathon demande une vraie préparation. Oui, il faut continuer à informer les coureurs, à les accompagner, à les sensibiliser à la progressivité, à l’écoute de leur corps. Mais non, il n’existe pas de solution miracle. Ni le PPS, ni le certificat médical, ni un test d’effort ne peuvent à eux seuls éviter le risque zéro.
Respecter sa mémoire, refuser les amalgames
Ce coureur avait tout bien fait. Il avait suivi un entraînement sérieux, sans brûler les étapes. Il s’était préparé avec rigueur. Il était prêt. Et malgré cela, il est tombé.
C’est précisément parce que ce drame est incompréhensible qu’il doit être traité avec prudence, avec pudeur, et sans raccourcis. Ce n’est ni le moment, ni le cas, pour tirer des conclusions simplistes. Ce n’est pas un formulaire qui tue. C’est la brutalité de la vie, parfois, qui frappe sans logique. Et face à ça, tout ce qu’on peut opposer, c’est le respect.





