Il ne pouvait pas en être autrement.
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À la veille du départ de la Diagonale des Fous, Alexandre Boucheix – alias Casquette Verte – annonce qu’il s’élancera avec une cheville douloureuse.
Rien de dramatique, précise-t-il, « juste des séquelles de Shakira », le surnom qu’il donne à cette articulation capricieuse qui a « vrillé » en début de semaine.
Ce détail, presque attendu, fait partie intégrante du personnage
Il ne s’aligne jamais vraiment à cent pour cent, toujours un peu cabossé, toujours sur la ligne fine entre lucidité et dérision.
La diagonale façon Casquette Verte : le récit avant le résultat
Depuis ses débuts sur l’épreuve, Casquette Verte cultive une relation singulière avec la Diag. Ce n’est pas seulement une course, c’est un rituel. Chaque édition devient un chapitre de son histoire personnelle, entre douleurs persistantes, doutes affichés et humour désarmant. Cette année encore, son fil Instagram ressemble à un carnet d’avant-course où il confie ses bobos comme d’autres parlent de météo : une hanche récalcitrante, un métatarse fatigué, et maintenant cette cheville « Shakira ».
Rien de surprenant pour ceux qui le suivent depuis des années : il a toujours quelque chose.
Une gêne, un grain de sable, un tendon qui tire. Et pourtant, il prend le départ. À chaque fois. Non pas pour se plaindre, mais pour incarner une forme de sincérité brute dans un monde où la performance se raconte souvent sans faille.
Casquette Verte est toujours blessé, oui, mais jamais résigné
Au-delà du clin d’œil humoristique, cette cheville n’est pas anodine. À moins de 48 heures du départ, la moindre douleur peut se transformer en véritable handicap sur 175 kilomètres de sentiers réunionnais. D’autant que la Diagonale n’épargne rien : dénivelé violent, chaleur étouffante, descentes cassantes et montées sans fin.
Mais Casquette Verte ne s’en cache pas
il sera « plus lent que prévu en descente » et s’attend à « plus douloureux que prévu ».
Ses objectifs sur la Diagonale des Fous : Top 40 -> top 20
Ce réalisme n’enlève rien à sa motivation, bien au contraire. Il fait partie de ces coureurs qui se nourrissent du combat. Sa philosophie, affichée noir sur blanc dans ses posts, reste limpide :
Un programme simple, presque poétique, à mille lieues de la course au podium. Et s’il parvient à s’inviter à nouveau dans le top 30, cela aura la saveur d’un petit miracle personnel.
La blessure comme partie du récit
Ce n’est pas la première fois que Casquette Verte aborde une course avec un corps en morceaux. Il en a même fait une signature. En 2022, c’était un genou. En 2023, un métatarse. En 2024, une hanche. En 2025, donc, une cheville. Ses bobos forment une sorte de running-gag collectif que sa communauté connaît par cœur. Certains y voient une forme d’excuse anticipée, d’autres une honnêteté rare dans un univers souvent lissé.
En réalité, son discours traduit autre chose : la conscience aiguë de la fragilité de ce sport.
La Diagonale n’est pas qu’un défi physique, c’est une épreuve existentielle où le mental compte autant que les jambes. Casquette Verte le sait mieux que quiconque : « Je ne pense pas être prêt, je ne le penserai jamais. Mais j’ai l’essentiel. J’ai envie. »
Et c’est bien cette envie – plus que la douleur – qui semble le guider.
Une Diagonale sous le signe de la fidélité
Cinquième participation. Même île, mêmes galères, même passion. Cette constance en dit long sur sa relation avec La Réunion. Il ne vient pas chercher la gloire, il vient retrouver une part de lui-même. Sa préparation 2025, marquée par une TDS mitigée, n’a pas suffi à le dissuader. Au contraire : il revient pour « sentir, souffrir, partager ».
Sur Instagram, entre deux blagues et trois hashtags, on devine la tension qui précède le grand départ. Ses photos de matériel soigneusement aligné sur un tapis rouge-orangé disent l’essentiel : tout est prêt. Le corps, pas totalement. Mais l’esprit, oui.
Comment suivre Casquette Verte en direct sur la Diagonale des Fous
Le dossard est prêt : numéro 569. L’assistance, la « team DAF », est en place. L’équipement est signé Salomon et Suunto, fidèles partenaires. Tout est aligné pour que le spectacle soit au rendez-vous, cheville comprise.
Casquette Verte s’élancera jeudi soir de Saint-Pierre avec ce mélange de légèreté et de gravité qui le caractérise. Et s’il ne gagne pas, ce n’est pas grave : il aura encore une fois transformé la Diagonale des Fous en histoire à raconter.
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Mentions éditoriales
Cet article a été rédigé de bonne foi, sans volonté de nuire ni de dénigrer.
Les propos cités sont issus de publications publiques sur le compte Instagram de Casquette Verte et sont repris dans le respect du droit à l’information.
L’image d’illustration provient du même compte, utilisée conformément au droit à l’information et à des fins journalistiques.
