Le mythe du “toujours plus” vole en éclats. En 2025, les meilleurs traileurs changent d’approche. Et vous devriez peut-être faire pareil.
Pendant des années, l’entraînement trail s’est résumé à un credo simple : pour progresser, il faut courir plus. Plus de kilomètres, plus de D+, plus de sorties longues. Mais cette logique est en train de s’effondrer. En silence, les meilleurs athlètes du circuit réécrivent les règles du jeu. Leur secret ? Ce n’est pas courir plus. C’est mieux s’entraîner ailleurs que sur les sentiers. Explication.
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Ce que font vraiment les traileurs performants en 2025
L’obsession du volume est un piège. Beaucoup de coureurs amateurs pensent qu’il suffit d’accumuler les kilomètres pour progresser. Sauf que dans le monde réel, la fatigue chronique, les blessures et la stagnation guettent ceux qui en font trop.
Aujourd’hui, les athlètes les plus performants — qu’ils soient pros ou non — consacrent une part grandissante de leur temps à l’endurance musculaire, à la préparation invisible, et à des exercices de coordination bien éloignés de la course classique.
Des séances de squats, des fentes, des sauts latéraux, des gainages, des appuis instables… tout ce que les routards évitent soigneusement devient central pour celui qui veut affronter des terrains techniques, glissants, instables et usants.
Courir est facile. Courir longtemps en montagne ne l’est pas.
Là où un marathon sur route demande une régularité et un bon cardio, le trail exige bien plus : capacité à encaisser les descentes, à relancer en montée, à se stabiliser dans les cailloux, à ne pas détruire ses quadriceps après 4 h dans les pentes.
Et ça, aucun plan d’entraînement 5 séances par semaine n’y prépare vraiment si on ne sort jamais des sentiers battus. Ce qu’il faut ? Du travail de force fonctionnelle, même en intérieur, même sans montagne. C’est ça, la vraie révolution.
Le combo qui fait progresser : qualité de course + travail musculaire ciblé
En 2025, l’entraînement efficace se construit sur un binôme simple :
- Des sorties de course à pied bien ciblées : un footing facile, une sortie longue rythmée, une séance de montée ou de seuil
- Et deux séances de travail hors course par semaine, avec un focus sur les jambes, le tronc, les hanches
C’est ce que font ceux qui progressent. Ce que font ceux qui finissent. Et ce que devraient faire ceux qui n’ont pas des semaines entières à consacrer au trail.
Mangez comme à l’entraînement. Pas comme un influenceur.
Autre mythe à démonter : le fameux « repas spécial » de la veille de course. Une erreur fréquente consiste à vouloir tout optimiser. Sauf qu’un intestin stressé et une assiette expérimentale font rarement bon ménage.
La vérité est plus simple : réduire légèrement les fibres, augmenter un peu les glucides, éviter les excès de graisses, garder ses repères. Et surtout, ne jamais tester une nouveauté le jour J. Pas besoin de tofu, de betteraves ou de recettes miracles. Ce qui marche à l’entraînement marchera en course.
Après la course, on arrête de culpabiliser
On vous a aussi menti sur la récupération. Ce n’est pas en recourant trois jours après un ultra que vous gagnerez du temps. C’est même le contraire.
La récupération utile commence par une pause réelle, une semaine ou plus sans course, avec des activités plaisir : rando, paddle, vélo doux, yoga… Et côté nutrition, on mange à sa faim, même si l’appétit explose. C’est normal : le métabolisme reste élevé plusieurs jours après l’effort.
Il est temps de sortir du dogme de la souffrance permanente. Le repos, comme le renforcement, fait partie intégrante de l’entraînement.
Crampes : un signal du cerveau, pas un manque de sel
Vous vous crampiez en course, mais jamais à l’entraînement ? Encore une idée reçue qui tombe. Non, ce n’est pas toujours un manque de magnésium. Bien souvent, les crampes sont un signal de votre cerveau pour vous dire que vous êtes en train de dépasser vos capacités d’effort soutenu.
L’explication est simple : on part trop vite, grisé par l’adrénaline. Le cœur s’emballe, la machine chauffe. Et pour éviter la casse, le cerveau provoque une défaillance musculaire contrôlée : crampe. C’est son bouton d’alerte. Le seul moyen d’éviter ça ? S’entraîner à mieux se gérer, pas à boire plus d’électrolytes.
Ce que ça change pour vous
Si vous êtes un coureur amateur, avec une vie, un travail, des contraintes… vous n’avez pas besoin de courir 100 km par semaine. Vous avez besoin de bon sens. Et en 2025, le bon sens, c’est ça :
✔ Ajoutez deux séances de renforcement par semaine
✔ Ne changez rien à votre alimentation qui marche
✔ Ne culpabilisez pas de ne pas recourir le lendemain
✔ Écoutez votre cerveau, pas Instagram
En résumé, changer de paradigme
Le trail n’est pas qu’une affaire de kilomètres. C’est un sport complet, exigeant, complexe. En 2025, courir plus ne garantit plus rien. Ceux qui réussissent sont ceux qui savent diversifier leur entraînement, écouter leur corps, et miser sur l’intelligence plus que sur l’accumulation.
Et si vous commenciez maintenant ?
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