Diagonale des fous 2025 : Claire Bannwarth veut revenir de loin
Claire Bannwarth sera-t-elle sur la ligne de départ de la Diagonale des Fous 2025 ? La question reste entière, mais son nom figure bien sur la startlist. Et ce simple fait suffit à faire frémir le monde du trail, car le retour de Claire, après une année noire, pourrait marquer un tournant dans sa carrière.
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En 2024, Claire Bannwarth, la traileuse ultra-résistante a vu son corps lâcher.
Une tendinite tibiale postérieure, installée depuis novembre, l’a empêchée de courir pendant de longs mois. En avril 2025, elle tente une injection de PRP pour en finir avec cette douleur chronique. S’ensuit une rééducation express sur le vélo, faute de pouvoir courir. Et comme toujours avec elle, les choses ne sont pas faites à moitié : elle s’engage dans la Race Across France, une aventure de plus de 2600 kilomètres, sur un vélo de route acheté dix jours avant le départ. Elle donne à sa monture le nom de « Cannabis », se motive en soufflant « hue Cannabis » dans les côtes, et termine son défi avec une deuxième tendinite à la main. Mais elle le finit. Claire avance. Même blessée, même fatiguée, elle trace sa route. C’est sa marque de fabrique.
Cette Diagonale des Fous 2025 pourrait être l’occasion d’un retour en grâce, mais aussi une prise de risque.
Car malgré une troisième place au SwissPeaks Trail sur un format de 70 kilomètres, elle continue d’évoquer ses douleurs et l’incertitude qui l’accompagne.
Elle l’écrivait récemment dans un post : « je ne sais toujours pas quand je pourrai recourir un ultra ».
Annoncée sur d’autres événements plus tôt dans l’année, elle a parfois dû renoncer au dernier moment.
Rien ne garantit qu’elle tiendra sa place sur la ligne de départ du Grand Raid de la Réunion. Et si elle y est, rien ne garantit non plus qu’elle pourra le finir. Mais ceux qui la connaissent savent que sa simple présence constitue déjà une déclaration de guerre à la douleur, à la résignation, à l’abandon.
Claire Bannwarth a toutes les qualités pour briller sur un format comme la Diagonale des Fous du Grand Raid de la Réunion.
Elle a la caisse, l’expérience des longues nuits sans sommeil, le mental de fer, la capacité à avancer même quand tout le corps dit stop. Elle sait gérer, temporiser, survivre. C’est une athlète de l’ombre, qui ne surjoue rien, mais encaisse tout. Si sa blessure la laisse tranquille, elle pourrait surprendre tout le monde. Mais si elle revient trop tôt, le pari pourrait se transformer en nouvelle désillusion. D’ici au départ, c’est son tendon – et lui seul – qui décidera.
🚴 Claire Bannwarth et ses tendinites : l’année où tout a vrillé
Tendinite du tibial postérieur en novembre 2024, arrêt total de la course, injection de PRP en avril 2025, puis rééducation express sur un vélo flambant neuf baptisé… cannabis. 8 jours et 18 heures de vélo plus tard sur la race across France, elle termine avec une tendinite à la main, mais le sourire jusqu’aux oreilles.
Loin du trail, c’est en ultra-cyclisme qu’elle trouve un exutoire. pourtant, derrière l’humour et les “hue cannabis” murmurés en côte, le corps dit stop. Douleur, fatigue, chute de moral. elle alterne entre autodérision, douleurs chroniques et baisse de motivation. Mais elle avance. Toujours.
Le vélo comme plan B ? NON. Plutôt comme une bouée de sauvetage. et comme elle l’écrit elle-même, “j’ai maintenant deux tendinites… mais j’ai fini la RAF !”
Du côté des autres femmes, plusieurs noms s’imposent comme favoris.
Blandine L’Hirondel sera l’une des têtes d’affiche de cette édition.
La double championne du monde revient avec l’envie de s’imposer sur un format plus long. Sa science de la course et sa fraîcheur physique font d’elle une prétendante sérieuse à la victoire.
Émilie Maroteaux sera également très attendue.
Gagnante en 2021, troisième en 2023, elle connaît les sentiers réunionnais par cœur. Elle fait partie des locales de l’étape, avec cette capacité à briller dans des conditions difficiles.
Sylvaine Cussot, habituée de la Réunion, sera là aussi pour faire valoir son expérience.
D’autres noms, comme Sarah Vieuille, Marie Dohin ou Manon Campano, pourraient venir jouer les trouble-fêtes, selon les conditions météo et la dynamique de course.
👟 chez les femmes, les favorites 2025
Blandine l’Hirondel revient pour gagner et s’imposer enfin sur un format 100 miles. Emilie Maroteaux jouera à domicile, forte de ses podiums précédents. Sylvaine Cussot est toujours dans le coup. Claire Bannwarth pourrait revenir, si sa blessure lui laisse la paix. Attention aussi à Sarah Vieuille, Marie Dohin et Manon Campano.
Chez les hommes, tous les regards se tournent vers Ludovic Pommeret.
À plus de cinquante ans, il s’apprête à enchaîner trois des 100 miles les plus mythiques du monde en une seule saison. Après la Hardrock 100 et l’UTMB, il s’attaque à la Diagonale avec une régularité bluffante et un calme olympien. Aucun athlète n’a jamais tenté – et encore moins réussi – un tel enchaînement. Lui, ne fait pas de bruit, mais avance comme une horloge.
Aurélien Dunand-Pallaz, vainqueur en 2023, revient avec des ambitions claires.
Il veut reprendre ce qui lui appartient, et sa forme du moment le place parmi les grands favoris.
Arthur Joyeux-Bouillon, discret mais redoutable, pourrait tirer son épingle du jeu.
D’autres athlètes comme Yannick Noel, cinquième en 2022, Lambert Santelli, Alexis Sevennec, Guillaume Beauxis ou encore Cédric Chavet, qui s’alignera pour la dixième fois, complètent un plateau masculin particulièrement dense cette année.
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