De l’UTMB au marathon de Minneapolis, elle réussit l’impossible : susciter l’admiration générale. Aucun autre athlète ne fait autant l’unanimité.
S’Habiller comme Courtney Dauwalter
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C’est un fait rare dans le monde du sport, et encore plus dans celui du trail. Courtney Dauwalter semble faire l’unanimité. Pas juste dans les pelotons. Pas juste chez les fans d’ultra. Partout. Même après un marathon sur route couru à fond. Même un mois après l’UTMB. Même sur les réseaux, là où d’habitude les louanges déclenchent aussitôt une volée de critiques. Elle, non. Elle court, elle sourit, elle partage. Et tout le monde l’aime. Vraiment.
Courtney Dauwalter fait 2 h 49 min 54 au marathon de Minneapolis
Ce 5 octobre, à Minneapolis, Courtney s’alignait sur le Twin Cities Marathon. Un 42,195 km loin de ses terrains habituels, mais abordé avec la même curiosité que ses ultras.
Ses temps de passage sur le marathon de Minneapolis
Elle passe au semi en 1 h 24, termine en 2 h 49 min 54 s, 7e femme de la course.
Ni objectif de podium, ni storytelling préfabriqué. Juste un défi personnel, mené à sa manière. Résultat ? Des commentaires enthousiastes : « Casual 2:49, c’est dingue », « Fabuleuse comme toujours », « Quelle performance, quelle humilité ».
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Un mois plus tôt, elle brillait à l’UTMB
Début septembre, elle terminait 10e féminine de l’UTMB après un été de folie. Pas de victoire cette fois, mais un immense respect. Pas une plainte, pas une excuse, juste un sourire et une attitude irréprochable. Elle prend le départ, elle termine, elle reste disponible. Même en dehors du podium, elle fait l’unanimité.
Ce qui est frappant, c’est que cette 10e place à l’UTMB a été vécue par beaucoup de fans comme un triomphe. Le public massé à Chamonix l’a applaudie comme si elle venait de franchir la ligne en tête. Sur les réseaux sociaux, on lisait : « Quelle reine », « Même quand elle n’est pas sur le podium, elle reste la meilleure ». Rarement une athlète a su transformer une performance loin de ses standards habituels en un moment d’unité et de respect total.
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Ce consensus autour de Courtney Dauwalter est exceptionnel
Dans un monde où chaque performance est disséquée, critiquée, moquée parfois, Courtney semble immunisée. Elle est applaudie des deux côtés : les routiers la félicitent pour sa gestion, les traileurs saluent sa polyvalence. Pas de « elle n’a rien à faire ici ». Pas de « elle aurait pu aller plus vite ». Juste des félicitations, et des emojis cœur, feu, sourire. À l’ère où la moindre publication sportive attire des haters, c’est presque un cas d’école. Et c’est ce qui rend son aura encore plus fascinante.
La popularité de Courtney Dauwalter : pourquoi elle, et pas les autres ?
Courtney Dauwalter s’est imposée comme une légende vivante de l’ultra-trail, adulée du public et largement épargnée par les critiques négatives. Ce traitement contraste avec celui d’autres champions du trail ou de l’ultramarathon – qu’il s’agisse de Jim Walmsley, de Kilian Jornet ou de Camille Herron – qui, eux, ont fait face à des controverses ou à des détracteurs. Pourquoi elle bénéficie-t-elle d’une telle aura positive, et pas les autres ? Décryptage.
Des performances historiques accueillies par l’enthousiasme général
En 2023, Dauwalter a accompli un exploit jamais vu : remporter la Western States, la Hardrock 100 et l’UTMB la même année. Ce triplé légendaire l’a propulsée au rang de plus grande traileuse de l’histoire, aux yeux des médias comme des coureurs. Les réactions à ses victoires ont été unanimes : admiration, reconnaissance, inspiration.
Sur les réseaux sociaux, les commentaires étaient remplis de cœur, de feu, d’étoiles. Des fans évoquaient « des larmes aux yeux », d’autres la surnommaient « la meilleure arrivée de la semaine ». La presse, elle, saluait son relâchement, son calme, son aisance à dominer des courses aussi extrêmes. Aucune critique. Aucune réserve. Juste du respect.
Comparaison avec d’autres figures du trail : Walmsley, Jornet, Herron…
Jim Walmsley, longtemps perçu comme une superstar “marketée” avant sa victoire à l’UTMB, a subi de nombreuses critiques. Sur les forums, il était présenté comme surcoté, favorisé médiatiquement, voire incapable de concrétiser ses ambitions européennes. Ce n’est qu’en gagnant l’UTMB avec un record qu’il a, en partie, fait taire ses détracteurs.
Camille Herron, malgré ses records impressionnants, a connu des polémiques. En 2024, elle a été épinglée pour avoir modifié sa propre page Wikipédia (et celle d’autres athlètes) afin de valoriser son image. La manœuvre a été critiquée, et son sponsor Lululemon a mis fin à leur partenariat. Elle s’est également illustrée par des accusations envers une autre ultra-marathonienne, l’accusant de triche.
Résultat : ses performances sont parfois éclipsées par ses conflits.
Kilian Jornet, considéré comme le plus grand coureur de montagne de l’histoire, est lui aussi régulièrement critiqué — non pas pour ses résultats, mais pour ses contradictions écologiques. Certains internautes lui reprochent de dénoncer les excès de l’ultra-consommation tout en étant sponsorisé par de grandes marques, de voyager fréquemment en avion ou de promouvoir des produits dont l’impact environnemental reste flou. Ces critiques, même marginales, montrent que même les icônes les plus établies ne sont pas épargnées.
En résumé, là où d’autres champions du trail ont suscité critiques, jalousies ou polémiques, Courtney reste à l’écart de tout ça.
Popularité objective : chiffres, image et absence de polémiques
Sur Instagram, elle compte plus de 700 000 abonnés, soit plus du double de Jim Walmsley et huit fois plus que Camille Herron. Chaque post génère des milliers de likes, des centaines de commentaires bienveillants. Le taux d’engagement est excellent.
Dans les médias, elle est omniprésente : The Guardian, New York Times, Outside, iRunFar, Trail Runner Magazine, tous l’ont couverte avec respect. Et jamais dans un contexte polémique. Son image est claire : souriante, simple, toujours disponible. Elle ne cherche pas le clash. Elle ne donne jamais de leçon. Elle parle peu, mais juste.
Pas de coach, pas de plan d’entraînement ultra calibré, pas de régime strict. Des nachos, des jelly beans, et du fun. C’est aussi ça, son secret : elle ne joue pas un rôle. Elle court pour de vrai. Et les gens le sentent.
En résumé, pourquoi elle fait l’unanimité
Parce qu’elle est l’exception. Parce qu’elle est cohérente. Parce qu’elle gagne sans dominer les autres. Parce qu’elle inspire sans imposer un modèle. Parce qu’elle fait rire. Parce qu’elle ne se prend jamais trop au sérieux.
Son style est unique. Ses shortneys, son sourire à l’arrivée, ses interviews toujours drôles. Elle incarne une forme de sportivité pure, sans filtre. Et ça, dans un monde saturé de performance et de contrôle de l’image, ça fait du bien.
Elle gagne. Elle sourit. Elle remercie. Elle inspire. Courtney Dauwalter est un phénomène rare : une championne que tout le monde respecte, admire… et aime. Et ça, même Internet ne l’a pas cassée.
Sources
- The Guardian : Portrait de Courtney comme GOAT de l’ultra
- New York Times : couverture UTMB 2023
- Réactions Instagram sur ses arrivées (UTMB, Marathon Minneapolis)
- Réactions critiques contre Walmsley sur Reddit / forums iRunFar (2019-2022)
- Analyse des modifications Wikipédia autour de Camille Herron (2024)
- Données de followers Instagram : Courtney (706k), Walmsley (276k), Herron (93k)
- Communiqués sponsors (Lululemon – rupture avec Herron)
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