On a tous connu ce moment. Celui où, malgré les plans d’entraînement respectés à la lettre, le matériel affûté, les gels bien comptés… le corps dit non. Une blessure qui traîne. Une infection au mauvais moment. Une chute idiote. Et ce dossard rêvé se transforme en abandon amer. En 2025, la Western States et la Hardrock 100 ont illustré à quel point la malchance peut frapper n’importe qui, même les meilleurs du monde. Un rappel que, parfois, quand les dieux de la course à pied vous tournent le dos… il ne reste que l’acceptation.
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
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La blessure en trail, la faute à pas de chance !
La cascade d’abandons à la Western States
Jim Walmsley, tenant du titre 2024, forfait. Hayden Hawks, 3e en 2024, lui aussi absent sur blessure. Lin Chen, favori, éliminé avant même de chausser ses baskets à cause d’une infection… due à une plante toxique. Sur le terrain, même hécatombe : Tara Dower abandonne sur symptômes persistants, Heather Jackson et Eszter Csillag jettent l’éponge alors qu’elles étaient bien placées. Et que dire de Martyna Mlynarczyk, dans le top 5 provisoire, forcée de s’arrêter à mi-course.
Côté français, les exemples ne manquent pas non plus : Maryline Nakache a dû abandonner le Marathon des Sables 2025 après une déshydratation brutale, tandis que Claire Bannwarth a plusieurs fois connu des arrêts forcés sur des ultras à cause de blessures tendineuses. Même François D’Haene, référence absolue, avait renoncé à l’UTMB en 2022, victime d’une fatigue chronique mal anticipée.
On ne parle pas de débutants, mais d’athlètes préparés, encadrés, ultra-rigoureux.
Blessures, virus, coup de froid… la triple menace
Ces défaillances sont rarement dues à un “manque de préparation”. Elles viennent du petit grain de sable imprévisible : un rhume qui traîne, une infection bénigne mal soignée, une cheville qui lâche à cause d’un caillou mal placé. Ce sont ces mêmes imprévus que vivent tous les traileurs amateurs, souvent dans l’incompréhension : “j’avais pourtant tout bien fait…”. C’est normal. Même chez les élites, le corps reste une mécanique fragile.
La “chance” qu’on oublie dans les récits héroïques
On parle souvent de discipline, de résilience, d’engagement. Mais on oublie trop souvent la chance. Oui, il faut s’entraîner dur. Mais parfois, ça tient à rien. L’exemple parfait : Abby Hall. Cinquième de la Black Canyon 100K, elle n’avait pas obtenu son ticket pour la Western States. Sauf que la première avait déjà un dossard, et la troisième a reporté sa participation pour cause de grossesse. Résultat : Abby récupère une place… qu’elle transforme en victoire historique. Une glissade dans le bon sens, cette fois.
Et vous, quand ça vous tombe dessus ?
La leçon, c’est qu’on peut tout faire “comme il faut” et quand même rater. L’erreur serait de croire que ça n’arrive qu’à nous. Les élites aussi accumulent les abandons, les blessures à répétition, les dossards ratés. Ce n’est pas une question de niveau, mais de timing et de circonstances. Il ne faut pas culpabiliser. Il faut accepter que le trail, c’est aussi l’imprévu, et que parfois, le plus grand mérite est de savoir dire stop.
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