Katie Schide face à la Hardrock 100 : une préparation radicalement différente
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Après avoir brillé sur la Western States et l’UTMB en 2024, Katie Schide se tourne vers la mythique Hardrock 100 avec un état d’esprit renouvelé. Moins centrée sur la performance brute, plus connectée à l’expérience montagnarde, la traileuse franco-américaine change totalement d’approche. Immersion, lâcher-prise et adaptation au terrain sont désormais au cœur de sa stratégie.
Katie Schide, une saison 2024 exceptionnelle… suivie d’un vrai break
Vainqueure de la Western States et de l’UTMB, Katie Schide a marqué les esprits en 2024. Pourtant, la fin de saison a été marquée par un long repos. Après l’UTMB, elle a coupé pendant six semaines, le temps de récupérer physiquement et mentalement. Cette parenthèse a permis un retour progressif à l’entraînement, amorcé lors d’un séjour à la Réunion avec son compagnon Germain Grangier.
Préparer la Hardrock, c’est vivre la montagne autrement
Au lieu d’une préparation classique entre France et altitude, Katie a décidé de s’installer dans le Colorado, au cœur même des San Juan Mountains. Depuis mai, elle vit à Silverton, s’entraîne sur le parcours et s’acclimate progressivement à ce terrain particulièrement exigeant. Plus qu’un repérage, c’est une immersion totale dans l’univers de la Hardrock 100.
Elle souligne d’ailleurs les petits avantages logistiques de la vie aux États-Unis : des livraisons faciles, du matériel accessible… Des détails qui allègent son quotidien d’athlète.
Un esprit libre face à l’imprévu
L’un des aspects les plus marquants de cette nouvelle préparation, c’est le changement mental. Katie, connue pour son approche rigoureuse, cherche cette fois à se détacher du contrôle. Elle accepte l’incertitude, l’isolement, les imprévus du terrain. La Hardrock n’est pas une course comme les autres : ici, pas de chrono visé, pas de stratégie rigide. Elle veut simplement courir — pas compétitionner.
Une blessure qui n’a pas entamé sa détermination
Un incident survenu près d’Ouray a failli tout remettre en question. Chute, genou blessé, points de suture… mais cinq jours plus tard, elle était déjà de retour sur les sentiers. Une reprise rapide, mais progressive, qui témoigne de sa capacité de résilience. Katie adapte ses séances pour ne pas compromettre sa cicatrisation, tout en maintenant une forme optimale.
La Hardrock 100 : solitude et technicité extrêmes
La Hardrock 100, c’est 160 kilomètres, 10 000 mètres de dénivelé, seulement 146 coureurs, et des heures de course en isolement complet. Mais cette solitude, Katie sait l’apprivoiser. Elle l’a déjà affrontée à l’UTMB et à la Western States. Quant au terrain, les sentiers escarpés, les passages techniques, les changements de météo… tout cela fait partie du défi qu’elle a choisi d’embrasser, avec humilité.
Un retour aux sources, entre simplicité et efficacité
Retrouver le sol américain, sa langue maternelle, ses repères logistiques, a été un soulagement. Ce retour aux sources lui donne plus de fluidité dans la préparation, moins de friction mentale. Elle peut se concentrer uniquement sur l’essentiel : courir, observer, s’adapter.
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