tirage euromillions my million
Chaque semaine, Thibaut Pasfutfute remplit religieusement ses grilles de l’EuroMillions et du My Million, persuadé qu’un jour, il pourra financer sa passion pour le trail grâce à un gros jackpot. Son rêve est simple : s’offrir les meilleures montres GPS, des chaussures dernier cri, et participer aux courses les plus prestigieuses.
Mais après dix ans de ce “plan de financement”, le bilan est surprenant.
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tirage euromillions my million : une stratégie (pas si futée) pour financer ses rêves
Entre les inscriptions aux courses qualificatives comme l’UTMB, les chaussures de trail ultra-performantes, et une montre GPS haut de gamme comme la Garmin Fenix, le budget annuel de Thibaut s’envole facilement au-delà des 3 000 euros. Plutôt que de gérer ses finances, il préfère miser sur la chance. “Un jour, ça passera”, se dit-il en cochant ses cases.
Mais ce que Thibaut ne calcule pas, c’est que sa quête du gros lot coûte déjà bien plus que le nécessaire pour s’équiper correctement. Chaque ticket à 2,50 €, multiplié par deux tirages hebdomadaires et parfois des grilles My Million, représente une belle somme sur le long terme.
Dix ans de tickets pour rien (ou presque)
En dix ans, avec une moyenne de 400 euros par an dépensés dans les jeux de hasard, Thibaut aurait pu accumuler entre 4 000 et 5 000 euros. Avec cette somme, il aurait pu s’offrir une montre GPS dernier cri, plusieurs paires de chaussures haut de gamme, et même couvrir les frais d’inscription à des courses mythiques.
- Moyenne annuelle dépensée dans les jeux de hasard :
Thibaut achète environ 2 tickets d’EuroMillions par semaine, à 2,50 € chacun, soit 5 € par semaine.
Il y a 52 semaines dans une année, donc :
5 € x 52 semaines = 260 € par an.Parfois, il ajoute des grilles My Million ou joue plus fréquemment. Cela pourrait augmenter son budget annuel à 400 € environ.- Dépense totale sur 10 ans :
Si Thibaut joue régulièrement pendant 10 ans, en dépensant 400 € par an, le total devient :
400 € x 10 ans = 4 000 €.Selon son rythme de jeu, cela peut même dépasser 400 € par an (par exemple, en jouant plus souvent ou en achetant des options supplémentaires). Dans ce cas, le total pourrait atteindre 5 000 € sur dix ans.En dix ans, Thibaut aurait donc dépensé l’équivalent de 4 000 à 5 000 € dans ses participations à l’EuroMillions et My Million. Ce montant aurait largement suffi pour s’acheter tout ce dont il rêve pour le trail : une montre GPS à 800 €, plusieurs paires de chaussures haut de gamme à 150 € chacune, et même des frais d’inscription pour des courses prestigieuses comme l’UTMB.
C’est l’idée du “coût d’opportunité” : l’argent qu’il met dans le loto est de l’argent qu’il aurait pu investir autrement, et qui lui aurait permis de vivre sa passion sans attendre un hypothétique jackpot.
Mais voilà, il continue de croire que la solution se trouve dans un ticket gagnant plutôt que dans une simple gestion budgétaire. Ironiquement, le montant dépensé pour rêver aurait suffi à réaliser ses envies.
Mais pourquoi Thibaut persiste-t-il dans cette quête incertaine, alors qu’un simple calcul lui prouve que ce comportement n’a pas de sens économique ? Pour comprendre ce paradoxe, il faut plonger dans les ressorts psychologiques qui motivent ce type de comportements.
Pourquoi joue-t-il ? L’analyse des experts
1. Le biais d’optimisme :
D’après le psychologue américain Daniel Kahneman, connu pour ses travaux sur la prise de décision, les joueurs comme Thibaut sont victimes d’un biais d’optimisme. Ils surestiment leurs chances de gagner, même lorsque les probabilités sont extrêmement faibles (1 chance sur 139 millions pour l’EuroMillions). Ce biais pousse les joueurs à croire qu’ils sont “spéciaux” et que leur chance viendra.
2. L’illusion de contrôle :
Selon une étude publiée dans la Journal of Behavioral Decision Making, de nombreux joueurs pensent qu’ils peuvent influencer leur chance de gagner, par exemple en choisissant leurs numéros ou en jouant régulièrement. Pour Thibaut, chaque ticket devient un acte de contrôle sur un rêve futur, bien que ce contrôle soit en réalité inexistant.
3. Une échappatoire psychologique :
Pour la psychologue clinicienne Anne Durand, ce type de comportement est souvent lié à un besoin d’évasion. “Jouer à l’EuroMillions permet de rêver à une vie meilleure, sans contraintes financières. C’est une bulle d’espoir qui, même éphémère, procure une satisfaction immédiate”, explique-t-elle. Pour Thibaut, cette routine hebdomadaire est peut-être une manière de compenser les frustrations liées à ses moyens limités.
4. L’addiction aux jeux :
Le comportement de Thibaut peut aussi s’inscrire dans une logique addictive. Une étude de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) révèle que les jeux d’argent déclenchent une libération de dopamine, l’hormone du plaisir. À chaque ticket acheté, Thibaut ressent une satisfaction immédiate, même s’il ne gagne pas. Avec le temps, cette habitude peut devenir un rituel difficile à abandonner.
Les conséquences psychologiques d’une telle habitude
Le jeu répétitif, sans résultats concrets, peut engendrer des frustrations à long terme. Thibaut pourrait ressentir une forme de désillusion face à l’écart grandissant entre ses rêves et sa réalité. Ce type de comportement peut également masquer une difficulté à accepter ses propres limites financières, en projetant ses espoirs sur un futur hypothétique.
De plus, les psychologues mettent en garde contre les effets cumulatifs : l’habitude de jouer peut entraîner une déconnexion avec les besoins réels. Thibaut, par exemple, ne réalise pas qu’il pourrait concrétiser ses rêves en économisant simplement l’argent qu’il dépense dans les jeux.
Pour Thibaut, et pour tous les traileurs qui se reconnaissent dans cette histoire, il est peut-être temps de changer de stratégie. Une simple planification budgétaire pourrait lui permettre de transformer ses rêves en réalité. En économisant les 400 € qu’il consacre chaque année à l’EuroMillions, il pourrait s’offrir dès la première année une paire de chaussures de qualité ou commencer à financer sa montre GPS.
Les experts suggèrent également de canaliser son besoin d’évasion dans des projets concrets. Par exemple, au lieu de rêver d’un jackpot, pourquoi ne pas organiser une sortie trail dans une région qu’il adore ? Ce type de démarche permettrait à Thibaut de retrouver le contrôle sur sa passion, sans attendre un miracle improbable
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