Mathieu Blanchard a remporté la Diagonale des Fous 2024, l’une des courses les plus exigeantes du circuit, en 23 heures, 25 minutes et 2 secondes. Cette victoire est le fruit d’une gestion rigoureuse de l’effort. Sur ses réseaux sociaux, Mathieu Blanchard a partagé plusieurs réflexions concernant son approche. Nous en avons tiré trois enseignements clés pour gérer un ultra.
Mathieu Blanchard
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Les trois enseignements à tirer de la victoire de Mathieu Blanchard sur la Diagonale des Fous
1– Un départ sans précipitation : l’importance de la sérénité
Dès le départ, Blanchard fait un choix inhabituel en ultra-trail : courir sans pression, sans objectif de temps. Au lieu de se concentrer sur des temps de passage précis ou de se comparer à ses concurrents, il opte pour un rythme qui lui est propre, prenant soin d’écouter ses sensations. Cette approche lui permet de maintenir un rythme constant et de ne pas puiser dans ses réserves dès le début.
Pour les traileurs amateurs comme expérimentés, cet enseignement est essentiel : se lancer dans un ultra avec la mentalité de “tenir la distance” plutôt que de “battre un record” favorise la longévité de l’effort. La clé réside dans la capacité à rester calme, à se détendre et à prendre le temps de s’échauffer en douceur, même si l’excitation du départ peut inciter à accélérer.
2– Adapter son rythme au terrain
Sur un parcours aussi technique que celui de la Diagonale des Fous, où alternent montées abruptes, descentes vertigineuses et passages boueux, Mathieu Blanchard montre la valeur d’une flexibilité de rythme. Par exemple, lors de l’ascension vers le col du Taïbit, il choisit de maintenir un rythme stable, évitant les accélérations brusques pour préserver ses muscles et son souffle. En adaptant son allure aux spécificités du terrain, il s’assure de conserver son énergie pour les portions les plus dures.
Cet enseignement souligne l’importance, pour tout traileur, d’ajuster sa course aux conditions. Une montée longue et difficile exige un rythme conservateur, alors qu’un sentier roulant permet de relâcher les muscles. Cette adaptation permet de maintenir une fraîcheur mentale et physique tout au long du parcours.
3– Exploiter les ravitaillements pour s’économiser
Blanchard a également mis l’accent sur la récupération lors des ravitaillements. Que ce soit à Cilaos ou au Ti Col Maïdo, il a pris le temps de bien s’hydrater et de consommer les nutriments nécessaires pour repartir avec un regain d’énergie. Bien que ces arrêts puissent sembler “perdre du temps” pour certains, ils lui ont permis de maintenir un niveau de performance élevé dans les derniers kilomètres, où la fatigue s’installe généralement.
Pour les traileurs, cet enseignement rappelle que les ravitaillements sont une opportunité de recharger les batteries et de prévenir le risque de déshydratation ou de fringale. Un bon ravitaillement favorise la continuité de l’effort et assure une arrivée plus solide en fin de course.
La gestion de l’effort a permis à Mathieu Blanchard de remporter la Diagonale des Fous, prouvant qu’une stratégie d’économie d’énergie et d’adaptation au terrain peut faire la différence sur une épreuve aussi exigeante
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