Ça a encore été l’hécatombe sur cet UTMB. Rien de nouveau sous le soleil dans la mesure où un constat un peu similaire avait été fait les deux dernières années. Et dans les raisons, il y a à boire et à manger.
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Les fameuses tendinites sur l’UTMB
tendinite au genou
On pense d’abord à Jim Walmsley qui, ne pouvait plus avancer à cause d’un genou trop douloureux. En réalité, il traînait cette blessure depuis la Western States (soit depuis juin) et était sous infiltration. Déjà fait plus de 80km comme ça, c’est impressionnant (ou pas malin).
tendinite d’Achille
On pensera ensuite à Mathieu Blanchard qui, dans l’ascension du col du Bonhomme, a ressenti une énorme douleur au tendon d’Achille. On ne sera pas surpris du fait que Mathieu a préféré ne pas prendre de risques, son gros objectif de la saison n’étant pas l’UTMB, mais la Diagonale. On espère juste pour lui qu’il s’est arrêté à temps et qu’il sera retapé pour la traversée de l’Ile de la Réunion.
quadriceps
Germain Grangier a essayé d’embêter Vincent Bouillard le plus longtemps possible, puis une douleur au quadriceps (à confirmer cependant) l’a poussé à l’abandon après 150km. Clairement, devoir arrêter à 20km de l’arrivée quand on en a déjà 150 dans la musette, ça pique.
les autres bobo
Aurélien Dunand-Pallaz faisait également partie des favoris naturels après une année 2023 monstrueuse. Il évoque sur sa page Facebook un jour sans, mais aussi une fatigue de fond. Pas de blessure physique, ce qui est une bonne nouvelle pour lui.
Du côté des dames, Anne-Lise Rousset a pris un coup de froid (selon les infos glanées sur sa page Facebook) avant le Lac Combal. Et le coup de froid, vu combien c’est énergivore, ça ne pardonne pas.
En ce qui concerne Tom Evans et Pau Capell, pas beaucoup d’infos pour le moment (même si Capell, ça commence à faire beaucoup).
On ne va pas revenir sur ce qu’on disait vendredi et refaire nos blagounettes sur les abeilles.
En revanche, ça soulève quand même des questions et des questionnements, tous ces abandons des élites.
D’abord le fait de prendre le départ sous la pression des sponsors.
On pourra toujours dire qu’il y a une sorte de déni. Sauf que… Quand on lit la dernière interview de Jornet et qu’il explique être content avec sa propre marque de choisir les courses qu’il veut faire, on peut se dire qu’il y avait un souci. Et je me souviens aussi en 2020, quand j’avais rencontré François D’Haene ; lors d’une session questions réponses, il avait expliqué qu’il avait le luxe de choisir ses courses. Et le luxe ici a toute son importance, car ça veut juste dire qu’il était un des seuls à pouvoir faire ça.
Le second questionnement concerne la pression de l’index UTMB.
On le sait, depuis plusieurs années, c’est moins grave pour un athlète élite d’abandonner que de contre-performer. C’est un problème auquel il va falloir trouver une solution, car ça altère le spectacle, et ça ne matche pas avec la pression des sponsors. On a beau dire ce qu’on veut, même entraîné, un organisme n’est pas forcément fait pour autant d’objectifs longs ; et si rien n’est fait, les carrières des élites seront de plus en plus courtes.
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crédit photo : organisateur