Quelle est la nationalité de Kilian Jornet ?
Pour énerver un catalan, c’est assez simple, il suffit de lui rappeler qu’il est espagnol (c’est un peu comme certains ahuris flamands indépendantistes avec la Belgique). En général, c’est assez drôle ; il va expliquer qu’il a sa langue à lui, qu’il est plus riche et plus intelligent que les autres, que la dictature franquiste a servi le centralisme madrilène, et tout ça… Sauf qu’in fine, il peut se revendiquer tout aussi catalan qu’il le veut, à l’étranger, il restera espagnol.
La nationalité de Kilian Jornet
C’est la raison pour laquelle administrativement, notre ultra-terrestre préféré est espagnol. D’ailleurs, quand il remporte une course, à côté de son nom, c’est le drapeau espagnol qu’on voit et pas le drapeau catalan. Cela pourrait clore le débat assez aisément.
Régionalement, forcément, il sera catalan (au même titre que je suis français, puis francilien). On sait à quel point la question de l’indépendantisme catalan est sensible, et à chaque fois, on se demande comment les catalans célèbres se positionnent. Quid de Kilian ? Il est finalement assez discret sur la question. La seule trace que l’on peut trouver est un tweet de 2017, quand la Catalogne avait voulu faire son référendum et que c’était illégal. Il avait alors déclaré :
« Quand la répression et l’intimidation répondent aux demandes pacifiques et aux problèmes politiques, on ne peut plus parler d’un état démocratique ».
En d’autres termes, il était pour le référendum, mais s’est bien gardé de donner son avis sur le fond. Il avait peut-être oublié que pour une thématique qui a un impact sur tout un pays, le référendum doit se faire au niveau de tout un pays (sauf à admettre qu’on défend le « tout pour ma gueule », ce qui se tient ; il faut juste l’assumer).
Enfin, factuellement, Kilian n’a plus grand-chose de catalan, et encore moins d’espagnol. Il serait plutôt norvégien puisqu’il vit là-bas depuis 2015, dans un village perdu entre Bergen et Trondheim. C’est une peu sur le ton de la provocation qu’on dit cela, car on a beau quitter le pays où on est né, on ne l’oublie jamais vraiment.
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