TFL – Dans le monde du trail, un certain nombre d’acronymes auront tendance à nous faire rêver. UTMB, GRP ou que sais-je encore. Il y en a d’autres qui font beaucoup moins rêver, voire qui font carrément flipper. Genre TFL, ou encore syndrome de l’essuie-glace …
tfl syndrome
Il s’agit d’une tendinite du fascia lata (un tendon plat en forme de bandelette)
symptômes
Les premiers symptômes qui doivent alerter sont une douleur progressive sur le côté du genou (on parle de face latérale), puis qui devient vive, vous obligeant à interrompre votr séance. A froid, la douleur disparaît. Comment être sûr que c’est bien ça ? Une technique efficace existe, il suffit d’exercer une pression sur la zone externe de votre genou et de le mobiliser. Si vous avez mal, ça sent pas bon (ça s’appelle le test de Noble). Une palpation ou une échographie confirmeront le diagnostic.
origine, quelles sont les causes et les raisons d’un TFL
D’où est-ce que ça peut venir ?
Principalement, nous pouvons dire que deux facteurs favoriseront le syndrôme de l’essuie-glace :
– Le sur-entrainement (souvent, ceux qui débutent et qui en font trop (tant trop vite que trop fort) sans observer de progressivité dans l’intensité des charges d’entraînement se retrouvent avec ça).
– Des chaussures mal adaptées ou trop usées (si vous avez une foulée pronatrice et que vous courez en universel, ou inversement).
Comment se débarrasser d’un TFL, que faire pour s’en sortir ?
guérir, guérison, se soigner d’une blessure TFL
Le plus souvent, il y a trois pistes de solutions à mettre en place en parallèle, à savoir repos, kiné et podologue.
En tout premier lieu, il faut soigner l’inflammation, c’est ce qu’il y a de plus urgent. Pour cela, un traitement d’anti-inflammatoire fera très bien l’affaire (c’est ce qui permettra d’écourter au maximum la phase de repos). Ça peut être par une prise de médicaments, par de la physiothérapie, par de la mésothérapie (ça ne marche pas sur tout le monde, mais perso, chez moi, ça fait des miracles). C’est ici que la kiné vous fera beaucoup de bien.
En parallèle, il faut mettre en place quelques pistes plus structurelles. Pour cela, interroger sa pratique est utile, de sorte à trouver l’origine de la blessure. Comme on dit, si vous éliminez la cause, vous en eliminerez les effets. Ici, c’est le podologue qui vous aidera.
Reprendre l’entrainement
Enfin, il va être temps de reprendre. Et contrairement à ce qu’on entend, la phrase de reprise doit se faire le plus rapidement possible (car si vous attendez longtemps et que vous ne faites rien pour changer votre pratique, la douleur reviendra inexorablement). Vous pourrez reprendre de sorte à contraindre un peu votre tendon pour en stimuler la cicatrisation, mais attention ; à la moindre douleur, vous arrêtez. Et vous verrez normalement qu’au fur et à mesure que le temps passera, vous pourrez rallonger les séances.
Et en parallèle, ce que vous pouvez faire, c’est travailler par cycles et par objectifs. Ainsi, ça vous forcera à observer le principe de progressivité et ça vous obligera à vous reposer (la coupure annuelle ne sert pas à rien!). Egalement, pour ne pas perdre et pour moins stimuler vos tendons, croisez vos entraînements (remplacez des footings par du vélo ou de la natation). Enfin, je sais que c’est chiant, mais faites des étirements et de la PPG ; pas forcément beaucoup, mais un peu tous les jours. Un quart d’heure par jour ça suffira. Et n’oubliez pas de bien vous hydrater.
Rappel : il est aussi possible d’avoir un TFL au niveau du muscle, du genou, de la hanche et une tendinite.
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