Le dernier de l’Echappée Belle en jean (et en ray-ban) !
A l’occasion de l’Echappée Belle, nous avons découvert un des coureurs dont l’habitude est assez particulière. En effet, chaque année, il a pour habitude de faire la distance en jeans. Quand j’ai vu cela, j’ai assez halluciné. Car participer à un ultra n’est pas une chose facile. Le finir, n’en parlons pas. Alors quand il s’agit en plus de l’Echappée Belle, ça vire à l’improbabilité la plus totale.
Est-ce que c’est utile ?
A chaque gros événement, on aura toujours des « originaux » qui vont, pour une raison ou pour une autre, rajouter de la difficulté à la difficulté. Le plus souvent, c’est pour sensibiliser à une cause ; parfois, c’est pour le délire, ou encore, ça peut juste être de la recherche d’attention. Souvent par exemple, au marathon de Paris, on a des personnes qui vont courir en costume, en sandales, pieds-nus, ou donc en jeans.
Si ça peut être pour sensibiliser à une cause, pourquoi pas, faire un petit quelque chose sera toujours plus utile, ou moins inutile, que de ne rien faire.
Est-ce que c’est raisonnable ?
C’est une autre question qui est assez corollaire à la première. Car dans un certain contexte, ça peut paraître déraisonnable, voire dangereux. Car à la limite, faire le malin sur un parcours fort sécurisé comme le marathon de Paris, ma foi, ça limite finalement les risques. Car on n’est jamais totalement seul ; des médecins sont partout, et surtout, on est toujours dans la civilisation. Au moindre pépin, on peut être pris en charge, ce qui rend le risque moindre.
Mais sur un ultra, de surcroît un ultra en montagne, il y a forcément des moments où l’autonomie est primordiale et où, si on a un problème, on va devoir mordre un peu sur sa chique en attendant de l’aide ou en atteignant un point où on pourra obtenir de l’aide. Et pour peu que ce soit de nuit ou dans des conditions météo difficiles, ça peut vite devenir assez dangereux.
Alors, forcément, on peut se demander si courir l’Echappée Belle en jean n’a rien de dangereux.
Le danger pourra venir de la durée de l’effort. Les frottements d’un jean peuvent être handicapants, voire douloureux. Au bout d’un certain nombre d’heures, et pour peu qu’on aie de la pluie, ça peut assez vite devenir insupportable.
Aurait-il été plus rapide avec du vrai matériel ?
C’est une possibilité qu’on ne peut pas exclure. Mais au fond, pas sûr que ce soit pour la vitesse qu’on court l’Echappée Belle en jean… On pourra se dire des fois que c’est parce qu’on est lent qu’on ajoute de la difficulté aux défis, mais ce serait assez malhonnête de notre part de penser à ça sur une course comme l’Echappée Belle, essentiellement parce que ça fait probablement partie des trails les plus durs en France (voire plus).