Plus la dernière compétition qu’on a fait s’éloigne, plus la nostalgie gagne les recoins de nos souvenirs. C’est d’abord le trail en général qui nous manquait. Puis des petites choses, des ambiances, des souvenirs, des impressions, des choses agréables… Et même des choses désagréables maintenant !!! Voici sept choses qui commencent à me manquer (et auxquelles je ne m’attendais pas du tout
1- L’attente dans le sas de départ dans le froid
Quand la course part entre fin octobre et début mars, qu’il pleut, neige ou vente… Qu’on attend que le speaker viennent faire son put*** de briefing pour donner son put*** de départ… Et qu’on se les est tellement gelées que nos premiers pas sont… comment dire… un peu raides…
2- L’ambiance olfactive d’avant départ
Alors, dès qu’on pense ambiance, on se dit que c’est positif. Mais sérieusement, cette odeur de baume du tigre, mélangée à de la choucroute qu’on prépare et à l’odeur de chaussures un peu trop portées, le tout à 8 heures du matin… Tout ça dans un club house un peu défraichi… C’est pas dégueu ? Si. Et on ne va pas se mentir, ça nous manque tous !
3- Ce moment où il a tellement plu que ton kway ne sert à plus rien
C’est un moment de solitude qu’on a tous eu à affronter au moins une fois ; et si ça n’a pas encore été le cas, rassurez-vous, ça va venir ! Quand on commence un trail, qu’il se met à pleuvoir trois gouttes, puis qu’il se met à tomber des hallebardes… on met notre kway, et au bout d’une heure (deux heures pour les plus chers), la pluie a tout transpercé, on est trempés et on crève de froid.
Ceux qui ont fait la Saintélyon en 2018 ou en 2019 savent de quoi je parle…
4- Retirer la boue de nos chaussures au cure dent parce qu’on a eu la flemme de le faire
Quand on va mettre nos chaussures avant de démarrer, on se souvient qu’on s’était promis de les laver juste après notre dernière sortie ; on a eu la flemme de le faire finalement.
Si bien que nos lacets sont durs comme de la pierre et qu’on a de la boue entre les crampons qu’on est obligés d’enlever au cure-durent.
5- Ces douleurs d’après-course
Ces moments n’arrivent pas tous en même temps. On a par exemple les fois où on est en course, qu’on est dans un temps faible, et que le moindre petit truc nous fait mal, mais mal… ça peut aller d’un petit caillou dans la chaussure (qu’on a la flemme de retirer, bien sûr), à un aliment qui passe pas (chaque pas donne l’impression que notre estomac s’étire). Ça peut également être la nuit qui suit notre épreuve, où on a mal au crâne et on a des douleurs à tellement d’endroits qu’il est absolument impossible de trouver une position pour dormir.
Et je ne vous parle même pas de cet escalier qu’on devra descendre le lendemain matin…
6- Le goût de l’eau
C’est un goût assez particulier, qu’on a en général sur des distances à partir du marathon. Après plusieurs km, après n’avoir bu que de l’eau, c’est simple, on ne peut plus voir son goût en peinture.
Et ce fameux goût de l’eau (pour ceux qui n’ont jamais eu ça, c’est comme celui de la Contrex, mais en cent fois pire), je ne l’ai eu qu’en ultra, et même celui là il me manque.
7- Ce moment où on devient chirurgien
Alors ça… Pour certains, c’est excessivement dégoûtant, pour d’autres, c’est absolument délicieux et jouissif (je concède faire partie de la seconde catégorie de personnes)…
Je parle du moment où on se découvre une âme de chirurgien dès lors qu’il s’agit de percer nos ampoules et de les soigner…
Elles se nichent à des endroits absolument improbables (jusque sous les ongles!!!), elles font mal (surtout celles où c’est une poche de sang)… Et alors, quel pied de pouvoir les exploser !!! Pour ceux qui ont élevé le niveau, il y a aussi ce moment où sent qu’on a un ongle qui va se barrer, et qu’on décide de le faire nous-mêmes… Rien que d’y penser, j’ai les poils qui se hérissent ;..