Faut-il courir avec un masque ?
A mesure que le déconfinement se rapproche, une des questions qui se pose concerne toujours la façon de courir sans être trop dangereux pour nos congénères. Une des solutions les plus naturelles ou, à tout du moins, des plus logiques, serait de courir avec un masque.
Porter un masque protège au quotidien
Maintenant que les masques chirurgicaux et grands public sont disponibles à la vente, on sait que si 100% de la population portait un masque ça serait plus efficace que le confinement.
– Quand on est malade et qu’on croise quelqu’un qui, lui, est masqué et en bonne santé,
on aurait 70% de chances de le contaminer.
– Quand on est malade et qu’on croise quelqu’un en bonne santé qui ne porte pas de sans masque,
on aurait 5% de chance de le contaminer.
– Enfin, si on porte un masque et qu’on est malade et qu’on croise quelqu’un en bonne santé qui porte un masque,
on aurait 1,5% de chances de le contaminer.
Voilà, ce sont les chiffres de protection au quotidien. Ces chiffres ne sont plus valables quand on court tout simplement parce qu’on inspire et qu’on expire plus fort.
On pourrait se dire : raison de plus pour porter un masque… sauf que pas du tout !
Donc en théorie si porter un masque au quotidien est efficace, pourquoi ne pas en porter un aussi quand on court ?
Courir avec un masque : inutile et dangereux
PREMIÈRE RAISON DE NE PAS COURIR AVEC UN MASQUE
Quand on court le masque, du fait de la respiration, est très vide humide, voire trempé.
Dès lors que notre masque est humide :
❌ il ne sert plus à rien et ne vous protège plus (c’est la raison pour laquelle les masques chirurgicaux doivent être changés toutes les quatre heures) ;
❌ pire il augmente le risque de contagion.
Même si on court à l’endurance la plus fondamentale qui soit, on va suer (de surcroît avec les retours des beaux jours).
DEUXIÈME RAISON DE NE PAS COURIR AVEC UN MASQUE
❌Courir avec un masque altère le champ de vision, en trail on ne voit pas ses pieds, en descente ça serait catastrophique.
❌ En plus d’être inutile, le masque pourrait être dangereux, car il altère sacrément les capacités de respiration, plus précisément de ventilation.
Comment courir sans porter de masque
Arrêter de courir ? Même pas en rêve !
1) RESPECTER LA RÈGLE DES 10 MÈTRES
✅ En premier lieu, on peut se rappeler qu’il est prioritaire de respecter les distances minimale. Dans la mesure du possible, on ne se frotte pas trop les uns aux autres (dommage…) et on respecte le plus possible la règle des 10 mètres… même si cette règle est encore floue et incomplète.
2) ESSAYER DE COURIR AVEC UN BUFF EN LE CHANGEANT DÈS QU’IL EST HUMIDE
✅ Dans une optique de compromis et/ou de moindre mal, le “masque buff” constitue une assez bonne alternative. D’une part car il est fait pour ça (j’entends par là que c’est prévu pour qu’on courre avec), d’autre part, car c’est mieux que rien. Il est possible de le plier pour avoir une double couche sur le visage… néanmoins ça reste un dispositif trop fin pour filtrer quoi que ce soit et il sera trop humide rapidement.
Comment voir si le buff fonctionne ?
Une technique qui m’avait été donnée pour mesurer le degré de protection pour un masque en tissu et qui me semblait pas mal était le test de l’allumette. N’allez pas mettre le feu à votre masque, hein ! Mettez votre masque, allumez une allumette, mettez-la à une quinzaine de centimètres et soufflez. Si elle s’éteint immédiatement, ça craint. Prenez alors un bufff un peu plus épais. Si vous devez vous y prendre à plusieurs fois, ou que vous n’y parvenez pas, alors vous pouvez y aller.
3) OPTER POUR UN MASQUE TECHNIQUE
✅ Optez pour un masque technique, tels que ceux vendus pour les cyclistes en ville : munis de valve et de filtres, ils assurent une meilleure respirabilité.
Ces masques permettent de respirer beaucoup plus facilement, ils réchauffent l’air avant de l’inhaler (utile en hiver pour ne pas tomber malade) et filtrent les poussières, le pollen et certains virus.